Je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant ce roman, c’est la couverture qui m’a attirée.
Je n’ai pas relu le résumé avant de commencer ma lecture et j’ai bien fait.
La surprise et les émotions n’en ont été que plus intenses.
Je te mets la présentation de l’éditeur à la fin de l’article si tu désires savoir de quoi le roman parle.
Je t’écris cet avis à chaud, comme toujours, la différence c’est que je vais te livrer tout mon ressenti sans changer la mise en page, t’écrire comme cela m’est venu en tête pour coller au plus près de ce que je pense.
Tu vas suivre 2 héroïnes.
Lilly a 9 ans quand tu la rencontres et Julia est âgée de 18 ans.
On alterne aussi 2 époques, les faits concernant Lilly se déroulent en 1931 tandis que ceux parlant de Julia se passe en 1955.
En ouvrant le roman, tu fais la connaissance de Lilly et sa chatte Abby.
Abby est sa seule amie et son unique compagnie.
Lilly vit enfermée dans un grenier, et encore elle n’a pas accès à tout l’espace.
Sa mère est terriblement méchante avec elle.
Très pieuse, cette femme traite sa fille de monstre.
Lilly n’est jamais sortie de ce grenier, elle vit cloitrée, enfermée 24 h sur 24.
Tout ce qu’elle peut voir de ce qui l’entoure c’est ce qu’elle voit à travers les barreaux d’une lucarne ou ce qu’elle découvre dans les livres.
Un jour, elle aperçoit au loin un cirque s’arrêter dans les champs autour de sa maison. Elle n’a qu’une envie ; s’évader pour voir les animaux qu’elle a découverts dans les livres offerts par son papa.
Son papa est la seule personne à prendre soin d’elle.
Quelle n’est pas sa surprise quand sa mère lui dit un soir que pour son anniversaire, elles se rendent à une représentation spéciale du cirque.
Sa maman ne lui a jamais souhaité son anniversaire et encore moins offert de cadeau.
Elle ne le sait pas, mais sa vie est sur le point de changer.
Ensuite, tu rencontres Julia.
Julia est partie de chez ses parents avant la fin du lycée ; elle cumule des petits boulots et ne sait pas de quoi demain sera fait.
Un matin, en arrivant au restaurant où elle travaille un notaire lui apporte une lettre lui signifiant qu’elle hérite de Blackwood Manor.
La ferme qu’elle a fuie.
Bonne ou mauvaise nouvelle, Julia ne le sait pas, mais elle a au moins un endroit où se réfugier. Elle n’aura plus à s’inquiéter du loyer et de manger à sa faim.
Ce que Julia aime c’est découvrir comment les gens se sentent. Quelles sont les relations qu’ils ont avec d’autres personnes, s’ils sont heureux ou tristes ?
Elle s’intéresse à leur passé, à ce qui les a menés là où ils sont, à leurs relations avec leurs parents ou frères et sœurs.
Ces questions, elle les pose, car elle veut savoir si elle est la seule personne à se sentir aussi perturbée et profondément seule.
Le jour où Lilly a suivi sa mère dans le champ en direction du cirque sans savoir où elle allait elle était loin d’imaginer que sa vie était sur le point de changer pour toujours.
Elle va vivre des jours de cauchemar, mais aussi de rêves, elle a désormais une famille, des gens qui l’acceptent telle qu’elle est.
Lilly a un lien spécial avec les animaux.
Elle ne supporte pas de les voir enfermés comme si elle pouvait percevoir leur chagrin elle qui a été enfermée durant 9 années dans un grenier.
Elle ressent leur peur, perçoit leur envie de courir dans l’herbe fraîche comme elle en a eu envie tant de fois en regardant par la lucarne grillagée les champs devant elle.
Quand elle s’imaginait s’enfuir de sa chambre et aller dehors.
Juste ça. Être libre et respirer sans aucune entrave.
Lions et éléphants, zèbres et singes ne sont que des créatures comme elle qui veulent qu’on leur rende la liberté, qu’on les laisse tranquilles.
Les émotions des animaux, elle les ressent intensément, depuis son plus jeune âge, déjà quand elle était enfermée dans le grenier elle communiquait avec son chat.
Les sentiments des animaux, en particulier des éléphants surtout Pepper, pèsent sur elle de tout leur poids.
Comme si elle allait se faire engloutir par les sables mouvants de leur peur, détresse et douleur.
Des émotions qu’elle connaît bien puisqu’elle les a vécues.
Peut-être est-ce là la genèse de ce lien rare ?
Blackwood Manor, la demeure dont a hérité Julia, cette propriété donne la chair de poule.
Les arbres qui l’entourent, les champs à perte de vue, la forêt augmentent encore ce sentiment.
Sinistre et massive, elle se dresse comme défiant quiconque de percer ses secrets à jours.
Une bâtisse victorienne digne des plus grands contes gothiques
Julia se sent seule.
Plus de parents présents pour répondre à ses questions.
Rien n’est résolu et elle reste avec ses interrogations.
Pourquoi ses parents lui semblaient toujours lui cacher des choses ?
Elle s’est toujours sentie non désirée, pas aimée, mais pourquoi ces sentiments, elle ne peut plus leur demander à présent.
Lilly, elle, se pose aussi beaucoup de questions.
Pourquoi ses parents, les personnes censées l’aimer plus que tout au monde avaient peur de son apparence ?
Est-ce qu’ils ont peur ? Honte ?
Est-ce par pure méchanceté qu’elle a été enfermée dans ce grenier puis vendue au cirque ?
« Elle fixa longuement son reflet et des larmes lui montèrent aux yeux. Pourquoi est-ce que Maman l’avait elle retenue prisonnière, enfermée dans le grenier ? Et pourquoi est-ce que Papa l’avait laissée faire ? Est-ce qu’ils la détestaient parce que Dieu avait oublié de lui donner des couleurs ? Était-ce vraiment si terrible ? Et s’ils avaient uniquement voulu la protéger, pourquoi ne pas la laisser aller au rez-de-chaussée ? Pourquoi est-ce qu’ils ne passaient jamais du temps avec elle ? Pourquoi est-ce qu’ils ne l’embrassaient pas, ne la prenaient pas dans leurs bras ? »
Outre Julia et Lilly, tu vas rencontrer des personnages que tu vas adorer ou détester : Glory, Belinda, Ruby et Rosy, Merrick et Cole.
Fletcher et Claude
Certains sont tellement impliqués et méchants qu’ils sont difficiles à comprendre ; d’autres, si gentils ; indulgents et aimants, qu’ils font briller le monde.
Ce que tu vas lire dans ce roman est monstrueux, inconcevable.
Les horribles secrets concernant Julia et Lilly, les mensonges et les drames qui vont ponctuer leur vie, surtout Lilly.
Tu vas éprouver de la tristesse, de la peur et beaucoup de souffrances, mais aussi de la joie et du bonheur.
Ellen Marie Wiseman maîtrise parfaitement son roman.
Il est très addictif.
Elle va te permettre de suivre les deux histoires en parallèle sans jamais te perdre.
Sans que tu aies envie de rester avec l’une des héroïnes plutôt que l’autre.
En même temps que tu découvres le destin des deux narratrices, Ellen Marie Wiseman t’immerge dans son récit en détaillant bien le quotidien des gens du cirque des années 30 ; comme elle t’immerge dans l’élevage de chevaux dont les parents décédés de Julia s’occupaient et que Julia hérite à son tour.
Ellen Marie Wiseman m’a déchiré le cœur, j’ai pleuré, mais pas toujours de tristesse, il y a aussi des moments très fort en belles émotions. C’est ce qui fait un GRAND livre pour moi.
Ce roman à une puissante charge émotionnelle.
L’auteure t’émerveille avec les numéros du cirque, mais elle te décrit aussi la face sombre.
Les rapports de domination et d’exploitation, l’utilisation des personnes dites anomales pour faire venir le public avant et après les représentations.
Berner autant que possible « les pèquenauds » pour rapporter un maximum d’argent.
En parallèle, tu lis la vie de Julia qui va changer complètement.
Elle va se découvrir un attrait pour les chevaux alors que jusque là elle ne les avaient jamais approchés, elle n’en avait pas le droit.
Il y a des thèmes bouleversants dans ce roman outre le traitement infligé à Lilly et Julia.
Cela concerne le traitement envers les animaux.
L’intrigue se déroule principalement au sein d’un cirque.
Le traitement des animaux dans le cirque est cruel, inhumain et bouleversant, mais Ellen Marie Wiseman te livre une représentation précise de l’époque.
On ressent que l’auteure a fait des recherches incroyables, tu vis le quotidien du cirque, tu y es, transportée à cette époque.
Elle te transporte aussi facilement dans la période concernant Julia et l’élevage des chevaux.
La cause animale est bien défendue et mise en valeur tout au long du roman.
J’ai apprécié à la fois les perspectives et les histoires.
La manière dont ces deux femmes sont liées entre elles et leurs histoires est la beauté de ce roman.
Un livre qui ne ressemble à aucun que j’ai pu lire.
Mon cœur s’est emballé dès la première page ; je me suis immédiatement liée à Lilly et ensuite Julia. C’est rare qu’on s’attache aussi facilement à des personnages.
Mon cœur a été étiré dans mille directions différentes.
La vie qu’on m’a choisie couvre toute une gamme d’émotions ; tendre et terrifiant, déchirant et plein d’espoir.
Julia et Lilly, deux jeunes femmes, à des dizaines d’années d’intervalle, qui ont grandi mal aimées victimisées et maltraitées ; peuvent-elles surmonter leur enfance lugubre et trouver un chemin vers la résilience, la force, l’amour et le bonheur ?
Ce livre, ces personnages, leurs histoires, vont vivre à jamais dans ma tête et mon cœur.
Pour résumer, c’était déchirant, triste, plein d’espoir, une lecture magnifique et fluide avec une fin que j’ai trouvée totalement satisfaisante qui m’a : à la fois, mis une claque, fait à nouveau couler les larmes, mais aussi donner le sourire.
Cette histoire m’a profondément marqué.
Ellen Marie Wiesman te parle de personnes dont les apparences comptent davantage, des gens qui jouent la parade de la famille parfaite, mais ce qu’il se passe derrière les murs des maisons, entre les murs des wagons du cirque n’est pas du tout aussi beau qu’ils veulent le faire croire.
L’auteure nous offre un roman exceptionnel.
Un de ceux qui laissent des traces. Un roman que tu dévores tout en sachant que le nœud que tu as dans la gorge, les larmes qui montent, cela ne fera qu’augmenter avec les pages qui se tournent à toute allure.
Un livre qui te fait douter de la nature humaine, mais qui te fait les aimer aussi.
Je vais garder longtemps les prénoms de Lilly et Julia dans mon âme, je le sais.
Je l’ai su quasiment dès le départ, je l’ai senti très vite. Ce roman va marquer mon année de lectrice 2021, j’étais loin de me douter à quel point !
J’ai adoré cette lecture autant dans les années 30 au sein du cirque qu’en 1955 à Blackwood Manor dans un élevage de chevaux de course.
J’ai adoré les 2 héroïnes Lilly et Julia.
Poignant et émouvant avec un joli message d’espoir et de résilience.
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
1931.
Lilly Blackwood remarque les lumières d’un cirque depuis la fenêtre de sa mansarde.
La petite fille a interdiction d’explorer les alentours de Blackwood Manor…
Elle n’est même jamais sortie de sa petite chambre.
C’est pour sa sécurité, lui répète sa mère, car Lilly fait peur.
Mais cette nuit-là, elle est emmenée en dehors de la propriété, pour la première fois.
Et elle est vendue au cirque.
Deux décennies plus tard, Julia Blackwood est l’héritière de cette famille maudite, du manoir de ses parents et de leur élevage de chevaux.
Elle espère que revenir sur le lieu de son enfance pourra effacer de douloureux souvenirs.
Mais elle va découvrir une mansarde jamais ouverte, et les photos d’un cirque mettant en avant une étonnante jeune femme…
✩ La vie qu’on m’a choisie ⟷ Ellen Marie Wiseman ⟷ 527 pages ⟷ Éditions Faubourg Marigny, le 9 mars 2021 ✩
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[…] traductions de Typhaine Ducellier. Mes avis sur les romans précédents de l’autrice sont ici, ici et […]