PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Et si le » nid vide » était le meilleur endroit pour prendre son envol ?
Alice, 53 ans, fraîchement divorcée, vient de voir sa fille, la petite dernière, quitter la maison. Elle décide d’entamer un nouveau chapitre de sa vie. Elle doit se faire engager comme styliste d’intérieur, son rêve depuis toujours. Mais rien ne se déroule comme prévu, et elle se retrouve vendeuse dans une boutique de déco. Après un week-end de déprime passé à binger sur son canapé, le cheveu gras, elle décide qu’elle alignera sa nouvelle vie sur le mantra de Walter White, le héros de Breaking Bad : » L’ennemi, c’est la peur. » À partir de maintenant, elle sera celle qu’elle n’a jamais osé être : elle-même.
Avec tout l’humour et toute la modernité de son univers, Lisa Azuelos s’empare joliment d’un fait de société… Et si le » nid vide » était le meilleur endroit pour prendre son envol ?
Alice la cinquantaine se sent inutile, lente, déconnectée de ce monde du travail qu’elle n’a jamais connu. Un poste de vendeuse loin de ses rêves de styliste d’art.
L’enseigne pour laquelle elle travaille « happy home » n’a rien de joyeux ni d’un foyer chaleureux
Son foyer elle l’a perdu quand son mari est parti et que ses enfants ont quitté le nid
Un changement de vie totale. Elle leur a consacré tout sa vie, ignore ses aspirations d’école d’art. Elle en était heureuse, mais aujourd’hui elle n’a que le choix de se réinventer. C’est une nécessité, elle doit s’occuper, pour son mental et pour pouvoir subvenir à ses besoins.
Un travail vital qui lui fait plus de mal que de bien.
« L’ennemi c’est la peur » un mantra entendu dans la série Breaking Bad
Oser oser c’est ce que te chuchote Lisa Azuelos.
Qui pourrait le faire à ta place.
Qui d’autres que toi pourrait savoir ce qui te rend heureux ?
Oser ressentir le moindre sentiment désir ou colère.
Oser n’est-il pas l’anagramme de rose ? Comment ce verbe pourrait-il dégager de la négativité avec cette couleur ?
Elle te dit aussi d’arrêter d’avoir peur. Peur de déplaire. Peur de dire ce que l’on pense.
Être au plus près de ses émotions, extérioriser, on parle de don de soi, donner oui, mais apprendre à recevoir aussi, de bienveillance,
de profiter du moment et surtout de colorer sa vie
Faire le deuil de l’enfant devenu grand, une étape difficile pour chaque parent.
« Pourtant, élever ses enfants, est-ce autre chose que les amener consciencieusement à ce jour où ils seront assez forts pour quitter le nid et volet de leurs propres ailes ? Alice l’a toujours su, elle trouve ça sain, normal, alors pourquoi une telle tristesse ? »
Les lettres que Alice écrit dans son journal sont aussi tendres que drôles. Émouvantes et pleine de sourires. En tout cas à moi elle m’en a fait du bien Alice.
Oui toi, Alice Duroy, tu t’es aidée et tu m’as aidée
Je me suis reconnue en toi. Entre le culpa et le peuchère de ta grand-mère.
« Prendre soin de soi et décider de se laisser glisser le long de la rivière, avec le courant. Et simplement observer le paysage. Finalement, c’est le moment rêvé pour devenir le touriste de sa propre vie. »
Lisa Azuelos casse les codes, les cases et les clichés, elle met un bon coup de pied aux préjugés ; qu’est-ce que cela fait du bien !
Elle dresse un portrait très fin, lucide sur notre société.
Elle pose un regard plein d’empathie sur les mères (veilleuses)
J’ai adoré qu’elle n’oublie pas les papas, car oui nous, mamans, avons du mal à voir s’envoler nos oisillons, mais il en est de même pour les pères. On le ressent différemment peut-être, avec plus de pudeur et de retenue je pense, mais c’est aussi un bouleversement pour eux. (je le sais ; il n’y a qu’à regarder mon mari avec notre fille 😁)
Pinocchia, fourcha ou encore femina devalorosa
Julien, Chloé, Lucas, Lydia ou François, je te laisse découvrir la jolie palette colorée des protagonistes du roman qui accompagnent Alice merveilleusement. Chacun apporte une réflexion sur la vie, mais pas uniquement.
Je ne te dévoilerai pas comment Alice va se réinventer et oser, je ne te dirai rien de ses projets, mais j’ai adoré l’idée.
Ce que réalise Alice, m’a aidé moi aussi.
« Elle se dit merci à elle-même, pour toutes les fois où elle a manqué de courage, où elle a craint de ne pas être à la hauteur, mais a continué d’avancer, en refusant d’écouter la voix qui la clouait au sol. Oui, merci à toutes les épreuves qui ont fait d’elle la femme qu’elle est devenue.
Dans “La vie en rose” il y a Milou, des rochers au chocolat, Breaking Bad, Simon and Garfunkel, une gynécologue, un escargot et un papillon, des pâtes au pistou, un cours de danse, une lampe et des verres à vin, Games of Thrones et des cosmétiques, de la méditation, un vélo, cendrillon et Nemo, une ancre-main, un quatre-quarts,
Un roman pas tout à fait roman ni livre de développement personnel, il est les 2 pour moi ;
rafraîchissant, il est parfait pour cet été.
Il parlera davantage aux mères et aux pères qui ont de grands enfants qui ont quitté le nid ou pas, mais il aidera aussi toutes les mamans… Cette satanée culpabilité
Je ne t’en dis pas davantage sur ce roman ancré dans la réalité. Juste que tu auras envie de sourire, danser et (t’) aimer.
Écoute cette version de la chanson toi aussi, tu auras envie de danser https://m.youtube.com/watch?v=Ah2x1Enu7Go
✩ La vie en rose ⟷ Lisa Azuelos ⟷ 224 pages ⟷ Éditions Belfond, le 11 juin 2020 ✩
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