Anna Stuart a écrit ce roman pour rendre hommage à Stanislawa Leszczynska, elle est honorée en Pologne pour ce qu’elle a accompli. C’est un merveilleux exemple de bonté, de professionnalisme, d’abnégation et de courage.
Ce livre est découpé en 3 parties : avant la guerre, à Auschwitz, et à la libération des camps.
Lodz en Pologne en 1939
Le monde semble danser une ronde de joie autour d’Ester et de Filip jusqu’à ce que tout s’écroule.
Ester est juive, elle sera incarcérée dans le ghetto de Lodz.
Ana, la sage-femme qui l’a mise au monde, va tenter de les aider, Ester, et un maximum de personnes.
Quel pouvoir possède les armes, les chars en comparaison de l’arrivée d’un nouveau-né synonyme de renouveau et non pas de mort ?
C’est ce que Anna Stuart va te démontrer.
Ça et les différentes manières de résister.
La guerre ne se joue pas uniquement sur les champs de bataille.
Quitte à perdre la vie, Ana, la seconde héroïne, préfère sauver son âme en aidant autant qu’elle peut.
Mon cœur hurle de douleur comme celui d’Ana quand elle voit ce que l’on fait subir à ses voisins, amis juifs.
C’est ce qui lui vaudra d’être arrêtée et envoyée à Auschwitz, Ester, par un coup du sort sera dans le même train.
Peu importe, les dégradations, peu importe tout ce que les nazis leur infligent, Ana et Ester tiennent debout. Ensemble.
Ana se donne une mission : se battre pour préserver la vie de tous les bébés qui naissent à Auschwitz, coûte que coûte.
Garder la vie, même si ce n’est que pour quelques minutes parfois.
Offrir à une mère le pouvoir de regarder son enfant vivant un instant.
Chaque naissance est une minuscule victoire, quelques instants de joie au milieu de ce lieu de mort.
Ester l’aide en sa qualité d’infirmière.
C’est une lutte de tous les instants, pour ces deux femmes.
Ester arrive à s’échapper en rêvant à sa rencontre avec Filip sur les marches de la cathédrale, elle fait revivre ces instants jour après jour.
Elle s’accorde le droit de rêver pour tenir. Si elle pense à lui, c’est qu’il est vivant. Elle tient jour après jour en attendant de le retrouver.
Elle refuse de renoncer à retrouver son grand amour un jour. Elle va rester en vie, elle sortira de là d’une manière ou d’une autre.
Ana tient bon pour Ester qu’elle considère comme sa fille et pour son mari et ses enfants, mais surtout pour toutes ces futures mères
Anna Stuart te montre que la gentillesse est devenue un mouvement clandestin, des rires qui deviennent des sons insolites, des corps battus à mort dont on ne s’étonne plus.
Chaque fois qu’Ana annonce une grossesse à une femme juive, son cœur se brise. 9 mois pour porter une vie qui sera très rapidement fauchée, mais quelques minutes de vie qui deviennent des bulles d’espoir.
Une très forte entraide, solidarité, sonorité existe entre ces 3 femmes.
Des femmes qui s’entraident.
Naomi, une lumière dans les ténèbres, va venir compléter ce duo très attachant.
“La haine est un feu de paille, alors que l’amour brûle bien plus longtemps.”
La sage-femme d’Auschwitz c’est la capacité de résilience face à tant de souffrance.
L’incroyable endurance de ces trois femmes et des milliers d’autres prisonnières
J’ai adoré “La Violoniste d’Auschwitz” et “La fille qui s’échappa d’Auschwitz” de Ellie Midwood.
On retrouve les héroïnes de ces deux livres dans celui-ci.
Je te conseille d’ailleurs de lire les romans d’Ellie Midwood avant celui-ci si tu ne veux pas être spolié ; surtout la violoniste d’Auschwitz.
Ana, une sage-femme, une mère et une amie.
Ester, une infirmière, une amie et une femme déterminée.
Naomi une jeune femme à l’optimisme à toute épreuve.
Des exemples de courage, de résilience, de gentillesse, de gratitude.
Tu liras aussi l’amour qui a le pouvoir de transcender le sang et de créer des liens mille fois plus forts qu’une idéologie malsaine.
Il y a des scènes qui m’ont terriblement meurtrie. C’est dur à lire.
Notamment ce qu’il s’est passé à Chelmno, le programme Lebensborn et le terrible Mengele
“Ils nous ont volé notre passé, ils dominent encore notre présent, et qui sait dans quelle mesure ils n’ont pas déjà dévasté notre avenir…”
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Lorsqu’elle arrive à Auschwitz, sous un ciel bas et gris, Ana est persuadée qu’elle ne survivra pas à l’enfer du camp. Mais elle possède une compétence que les nazis recherchent : elle est sage-femme. Son travail sera de donner naissance aux enfants des autres prisonnières. Une mission terrible car, dès qu’ils ont poussé leur premier cri, les nouveau-nés sont arrachés à leurs mères et donnés à des familles allemandes. Malgré la détresse de ces femmes à qui on vole leurs bébés, Ana essaie d’apporter un peu de réconfort autour d’elle. Et puis un jour, elle réalise qu’elle peut faire plus. Secrètement, elle commence à tatouer les petits avec les numéros de déportées de leurs mères. Une lueur d’espoir dans ce monde d’une infinie noirceur : et si un jour, après l’horreur de la guerre, grâce à ce petit geste, ces enfants et leurs mères pouvaient se retrouver ?
✩ La sage-femme d’Auschwitz ⟷ Anna Stuart ⟷ 304 pages ⟷ Éditions City, le 15 mars 2023✩
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