PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Au début des années 1920, dans une Italie où le succès de Mussolini ne fait que croître, la jeune Giulia refuse de rejoindre les jeunesses fascistes et, rebelle à toute autorité, défie les règles édictées par sa famille bourgeoise. Cependant, fascinée par le monde de l’art, elle deviendra journaliste pour Margherita Sarfatti, la redoutable maîtresse du Duce et la femme qui domine tout le milieu de l’art italien. Folle amoureuse du peintre antifasciste Silvio, Giulia éprouve toutefois une véritable attirance pour le sensuel et dangereux Italo Balbo, ministre fasciste proche de Mussolini. Déchirée entre ses désirs et ses convictions, la jeune femme se retrouvera au coeur d’une des périodes les plus fascinantes, et dangereuses, de l’histoire européenne.
1924
On rencontre Giulia l’héroïne.
Une toute jeune fille qui vit dans un monde dans lequel elle ne trouve pas sa place, qu’elle ne comprend pas.
Depuis l’assassinat du député socialiste Giacomo Matteoti qu’elle a vu enlever devant ses yeux elle refuse de se soumettre au fascisme, elle exècre les doctrines du Duce, les jeunesses fascistes.
Tout ce que ses parents mettent en avant sauf son grand-père.
Son père suit scrupuleusement les directives de Mussolini.
Ce que veut Giulia, ce n’est pas intégrer une école de droit comme son père le voudrait, mais une école d’art.
Elle y arrive et se retrouve dans la classe de celui qu’elle adule : le professeur Manelli.
La terreur qu’imposent les chemises noires tu vas le sentir très fort.
Nicole Fabre va te parler de tout ce qui était mis en place par le régime, de l’ONB, l’office national des ballillà qui « occupait » les enfants dès l’âge de 4 ans jusqu’a ce qu’ils intègrent les jeunesses fascistes
Mais aussi de l’OVRA, l’organisation de vigilance et de répression de l’antifascisme.
Un pays qui sort d’une période noire à qui Mussolini promet un avenir meilleur, le peuple a envie d’y croire.
J’ai appris quantité de choses comme la période où Mussolini met Rome en pièce pour retrouver la gloire de l’empire de Cesar.
Une idéologie fasciste qui est partout, même et surtout dans l’enseignement
La propagande est partout. La presse est sous contrôle. La désinformation totale.
Giuilia en acceptant de travailler à Gerarchia, un journal fasciste dirigé par Margherita Sarfatti, va se mettre quelqu’un d’important pour elle à dos. Il ne comprend pas qu’elle a besoin de travailler et qu’elle ne cautionne absolument pas les articles. Elle est en charge de la partie culturelle où elle n’est pas bridée. Sa patronne aimant d’ailleurs sa franchise à contre-courant
Margherita Sarfatti est une femme passionnante, féministe engagée, elle ne s’interdit aucune fréquentation même celles réprouvées par son amant Mussolini.
Je ne cautionne pas tous ses agissements ni les yeux qu’elle a fermés, mais Nicole Fabre te dresse un portrait tout en nuance qui te permet si ce n’est d’accepter d’au moins comprendre cette femme si dévouée non pas au Duce, mais à l’Italie et l’Italie c’est le Duce à cette époque.
Dans tout jugement la nuance s’impose.
Ceux qui luttent contre le régime comme Les six de Turin, le Giustizia e liberta
Giulia libre, indépendante et maladroite. Sa maladresse rend certaines situations cocasses et comiques donnant une certaine légèreté au récit quand il en a besoin.
Giulia c’est un cocktail de rage et de révolte. Son impuissance devant certains faits la met tellement en colère.
Balbo, le héros du squadrisme et bras droit de Mussolini va très vite la remarquer.
Si tu aimes l’art et l’histoire, ce livre est fait pour toi.
Nicole Fabre parle de tous les arts. Des écrivains, des peintres, des sculpteurs et architectes, des noms connus, d’autres que j’ai découverts.
Elle te parle du fascisme, cette bête à la fois invisible et palpable qu’il faut combattre dans l’obscurité.
Rome pue la peur et la délation. Même au sein des proches de Mussolini qui se méfie de tous,
De l’Éthiopie, seul pays libre d’Afrique, Mussolini le veut plus que tout quitte à entrer en guerre.
De Venise à Tripoli, Nicole Fabre couvre 10 années de ce régime.
Je n’ai qu’une hâte : lire la suite
Il s’agit d’une réédition en poche.
Le roman était sorti à l’origine chez JC Lattès en 2006.
Je suis bien heureuse de cette sortie, car je n’avais jamais entendu parler de ce roman fascinant. C’est une trilogie à la base.
✩ La nuit italienne ⟷ Nicole Fabre ⟷ 523 pages ⟷ Éditions Charleston, le 16 mars 2021 ✩
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