PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Entre Chanson douce de Leïla Slimani et Rebecca de Daphné Du Maurier, un thriller élégant et terrifiant.
À la mort de son mari, Jocelyn n’a d’autre choix que de revenir s’installer avec sa fille Ruby à Lake Hall, l’austère manoir familial où vit toujours sa mère, aristocrate arrogante et froide.
À peine arrivée, Jocelyn reçoit la visite d’une mystérieuse femme déclarant être Hannah, la nanny qu’elle adorait enfant, disparue du jour au lendemain en 1987. Jocelyn est si contente de la retrouver qu’elle lui propose immédiatement la garde de sa fille, mais très vite, des détails sonnent faux. Peut-elle vraiment lui faire confiance ? Et que s’est-il passé à l’époque ?
Huis clos étouffant, La Nanny prouve une nouvelle fois le talent de Gilly Macmillan pour les intrigues psychologiques parfaitement maîtrisées.
Joséphine et sa fille Ruby viennent s’installer dans la demeure familiale Lake Hall situé en Angleterre. Elles ont dû quitter la Californie après le décès de Chris, l’époux de Jo. Il les laisse en difficulté financière de plus, Jo n’a d’autre choix que de retourner chez elle, là où elle a toujours juré ne plus revenir.
Elle déteste sa mère, Virginia. Elle n’a aucun bon souvenir avec elle. Les seuls souvenirs heureux sont ceux en compagnie de sa nanny Hannah. Une nanny qui les a quittés une nuit sans aucune explication. Un départ qu’elle n’a jamais compris ni accepté.
Les tensions entre mère et fille sont nombreuses. Ruby, 10 ans, s’entend plutôt très bien avec sa grand-mère ce qui ne fait pas la joie de Jo, mais comme elle n’a d’autre choix que de rester au manoir et dépendre de la charité de sa mère en attendant de trouver du travail elle essaie de se faire une raison.
Joséphine craint par-dessus tout que le manoir les fasse changer.
Après des études d’histoire de l’art, un trait familial vu toute la richesse de la collection d’œuvres d’art dans la demeure. Une maison que les Lords et Lady Holt héritent de génération en génération avec le catalogue des tableaux, dessins et sculptures s’y trouvant.
Jo a eu une relation troublée avec sa mère qui ne lui a jamais montré d’affection quand elle était petite, elle lui a toujours reproché toujours le départ soudain de sa nounou bien-aimée Hannah.
Elle s’inquiète que Ruby, sa propre fille, ait de l’affection pour sa grand-mère.
Elle veut déménager de la maison pour commencer une nouvelle vie, mais financièrement, elle ne peut pas encore faire face.
Une femme qui se sent piégée dans ce manoir avec des souvenirs d’enfance peu joyeux, mais quelque peu flous.
Le manoir devient encore plus lugubre pour Jo quand lors d’une promenade en kayak sur le lac sa fille et elle, en accostant sur l’île, y trouvent un crâne. L’os est fracturé. Le meurtre ne fait aucun doute pour notre héroïne. Mais qui ?
Une découverte macabre qui met Virginia Holt sur les nerfs
Virginia, sa mère, est un personnage louche. Elle est snob, intelligente et sarcastique.
C’est le personnage le plus travaillé, le plus intéressant dans sa construction, dans toutes ses facettes.
Un autre personnage est tout aussi fascinant, mais je préfère taire son nom.
Ruby est une enfant intelligente, attachante, passionnée par ce crâne, les histoires de fantômes et les livres. Vive, elle comprendra plus vite que sa mère ce qui se déroule entre les murs de Lake Hall.
Elizabeth, meilleure amie de Virginia, est son opposé. Chaleureuse et joviale, elle plaît davantage à Andy l’inspecteur chargé de l’enquête qui voue une profonde aversion à tout ce qui touche l’aristocratie anglaise.
Les personnages font toute l’essence de ce livre.
Virginia particulièrement est admirablement construite. Que se cache-t-il derrière le vernis social, derrière le visage impénétrable qu’elle offre à tous ?
La peur sourde qui serre le cœur de Jo puis d’une autre mère, l’angoisse qu’elle ressent, l’atmosphère oppressante du manoir te met dans les mêmes états.
Un huis clos parfaitement orchestré comme sait si bien le faire l’auteure.
Les sauts dans le temps ainsi que l’alternance des points de vue est particulièrement réussi, car plus tu vas avancer dans le roman plus tu vas comprendre l’enjeu de l’intrigue.
Le danger qui plane.
Le chaos qui peut basculer d’un moment à l’autre.
Un récit étouffant, suffocant, et tu es loin d’avoir toutes les cartes en main même quand tu es persuadé que si. Gilly Mcmillan corse son intrigue avec d’autres secondaires qui ajoute encore davantage cette hâte à comprendre toute l’étendue du/des mystères.
Tu ressens un courant malveillant que tu n’arrives pas à pointer du doigt, tu pressens les choses, mais sans pouvoir vraiment assurer que c’est ce qui se déroule.
Gilly Mcmillan va te balader entre passé et présent pour que tu puisses voir clair dans l’intrigue et les personnages qui façonnent le récit.
Plusieurs questions courent tout au long du roman :
– quelle possibilité est-on capable d’envisager pour protéger son enfant ?
– Qu’est-ce qui s’est passé durant cette fameuse nuit où la nanny Hannah a quitté le manoir ? Jo ne s’en souvient plus et sa mère refuse d’en parler.
– À qui appartient le squelette découvert
Tant de questions. Lorsque tu obtiens les réponses, tu auras l’impression que le tapis s’est retiré sous tes pieds.
Alors que ton dos touchera le sol, ne me maudis pas, car en choisissant ce livre que je te conseille, tu mérites d’être trompé par le cerveau machiavélique de l’auteure
Un roman très intrigant doté d’une fin que je n’avais pas du tout vu poindre du moins en partie.
Secrets et faux-semblant parsèment ce huis clos.
Je n’ai pas eu de coup de cœur, car il m’a manqué de développement dans le dénouement même si j’ai mes réponses. Une conclusion un peu trop brute, rapide, moins étoffée que le reste du roman.
Un mystère familial avec 3 femmes de générations différentes au cœur de l’intrigue, d’autres femmes viennent s’y ajouter. Toutes sont intéressantes.
Mes autres avis des romans de l’auteure sont ici et ici
✩ La nanny ⟷ Gilly Mcmillan ⟷ 432 pages ⟷ Éditions Les Escales, le 11 juin 2020 ✩
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