PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
2018.
À la suite d’un accident, Jo apprend qu’elle risque la rupture d’anévrisme, et que l’opération qui pourrait la sauver n’est pas sans risques. Persuadée qu’elle va mourir, elle se réfugie chez son grand-père. Elle découvre alors qu’il a reçu quinze ans plus tôt un pendentif, accompagné de quelques mots griffonnés : « De la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié Gabriel. Ce souvenir vous revient de droit. » Déterminée à percer ce secret de famille, Jo se rend en Angleterre, sur les traces du mystérieux bijou.
1929.
Charlotte et son mari se rendent à New York en voyage d’affaires. Là-bas, la jeune femme s’éprend du charmant Ryan… Lorsqu’il apprend qu’elle l’a trahi, son époux, pris d’un violent accès de rage, la laisse pour morte. À son réveil, Charlotte comprend, effondrée, qu’il est parti avec ses papiers : il lui est désormais impossible de rentrer en France et de rejoindre son fils Gabriel.
Un roman qui traverse les océans, les générations, et s’interroge sur la maternité dans la vie d’une femme.
Nous sommes en 1957. Victor, champion européen de boxe, joue le dernier match de sa vie, il a décidé d’arrêter cette carrière de boxeur pour se consacrer à sa famille.
De nos jours, Jo apprend une nouvelle qui risque de bouleverser sa vie. Plutôt que de réfléchir à la décision importante qu’elle doit prendre son grand-père, pépé l’envoie à Londres.
15 ans auparavant, une certaine Doris Evans lui a fait parvenir par la poste un médaillon avec un cliché d’une jeune femme tenant un bébé. Un mot accompagnait le présent : de la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié Gabriel. Ce souvenir vous revient de droit.
Gabriel, le même prénom que son frère plus âgé, décédé alors qu’il n’était qu’un bébé.
Pépé ne sait pas de quoi son frère est décédé.
Un tabou, ses parents n’en parlaient pas. Lui aujourd’hui a besoin de comprendre le lien s’il existe avec ce médaillon.
Jo s’embarque donc dans ce mystère, ce pan de l’histoire familiale qu’elle ne connaît pas, en compagnie de sa meilleure amie, direction Ilfracombe dans le Devonshire.
Le sauf-conduit parfait pour que Jo s’échappe un instant de ses soucis
Doris va remonter le temps pour comprendre qui sont charlotte et Gabriel 89 ans plus tôt.
C’est dans un New York en pleine prohibition peu après le krach boursier de 1929 que nous plonge Clarisse Sabard. Le destin de Charlotte m’a bouleversée; j’étais pendue aux lèvres de Doris en train de raconter ce qu’a été la vie de Charlotte
depuis le début.
Le New York que l’auteure nous décrit est celui des inégalités sociales, de la grande misère où se débattent les nombreux immigrés venus chercher la liberté et le travail
Elle nous révèle la face cachée de la ville. Les speakeasies, les bootleggers
notamment. Mais cela va plus loin, c’est richement documenté pour t’immerger complètement dans ce qu’était la vie new-yorkaise loin des strass et des paillettes.
Jo veut absolument oublier pour un instant l’épée de Damoclès qui pend au-dessus de sa tête. Par contre, oublier Adrien, elle n’y arrive pas.
Chaque détail a son importance, Clarisse Sabard comme Doris te maintiennent en haleine même si tu te doutes de la réponse à la question.
Les pièces du puzzle s’assemblent peu à peu pour te laisser percevoir qui était vraiment charlotte
Une photo floue qui n’est pas restée assez de temps dans le révélateur
Chaque fin de chapitre alternant les deux époques se termine sur des cliffhangers
C’est habilement maîtrisé pour que, tu sois autant immergé de nos jours que durant les années folles, même si cette dernière à ma préférence.
Comme sait si bien le faire Clarisse Sabard, ce nouveau roman aborde l’amitié et amour, la famille et ses secrets. D’autres thèmes jaillissent du livre. Un livre riche en réflexion sur ce qu’est la vie. Pas celle toute rose et parfaite, non, celle avec ses montagnes russes, ses pertes, ses espoirs, ses attentes, ses deuils, ses douleurs, mais aussi ses moments de bonheur, de joie, de partage.
L’auteur te donne une magnifique histoire d’amour, Clarisse Sabard m’a tenu en haleine plusieurs fois je me suis fait avoir.
La femme au manteau violet c’est :
Épernay, Greta Garbo, des bouchées au miel, des pois chiches grillés, du jazz, Robin Williams, des éclairs au chocolat et du champagne, Louise Brooks et Bryan Adams, le mariage du prince Henry et Megan Markle, Harlem, Manhattan, le Cotton club, un bed and breakfast, Charlie Chaplin, Fred Astair, Macy’s, le Charleston, les flappers, les syndicats du crime, l’Alabama, Grand central station, Faulkner, des pancakes et des scones, des tracteurs et des vaches, des cottages et des buildings, des balades à vélo et du foxtrot. Des balades nocturnes au printemps et des promenades matinales sous la neige, de l’eau-de-vie de prune et du whisky, Roxette et Serge Regiani, des après-midi jeux de société au pub et des après-midi lecture à l’EHPAD, des hot-dogs et des baguettes de pain, Londres et la Vendée
Des mentalités et des cultures totalement opposées que l’auteur fait s’entremêler sans que rien ne choque au contraire tu es en immersion dans ces pays que tu visites en compagnie de Charlotte, Doris et Jo
Curtis, Adeline, Gavin, Jenna, pépé, Lucette, Ryan, Jack, Norma, Doris sont les protagonistes du roman. J’ai une grande admiration pour Charlotte et pour Norma.
La femme au manteau violet te narrera aussi l’ambivalence de la ville avec ses quartiers chics et les nouvelles constructions démesurées comme l’Empire State Building face à la misère des sans-abris si nombreux
L’abnégation, la force, le courage et la détermination dont sont capables les mères pour leurs enfants
« Si tu aimes, tu vis »
Elle te montrera la résilience de Charlotte malgré le destin qui semble décider à la faire tomber, elle reste droite, elle se plie, mais elle se relève; plus déterminée que jamais
On abordera aussi l’ Économie et les grands faits historiques de cette époque d’Al Capone à Hoover, Franklin Roosevelt , de l’US Steel aux grands procès qui secouaient l’Amérique.
Clarisse Sabard nous narre la face sombre de la ville éclipsée par ses personnages lumineux.
Un superbe roman, une superbe romance historique et contemporaine comme sait si bien le faire Clarisse Sabard. Je vous le conseille vivement . Partez vous aussi à la découverte de la mystérieuse femme au manteau violet. Il est paru juste avant le confinement, j’ai lu plusieurs nouveautés, mais si je devais vous conseiller un roman dans ce genre c’est celui-ci que je vous dirais d’acquérir à la librairie.
Il est magnifique, il m’a fait tout oublier et, croyez-moi, au moment où je l’ai lu c’était loin d’être gagné !
✩ La femme au manteau violet ⟷ Clarisse Sabard ⟷ 368 pages ⟷ Édition Charleston, le 18 mars 2020 ✩
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