PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Bonjour, mes chers lecteurs.
Voici mon avis sur une nouvelle lecture Nami que j’ai adorée.
Je me suis immergée avec enthousiasme dans les pages de « La fabuleuse laverie du village Marigold », Marigold signifiant « souci » en coréen.
Le symbolisme et la signification des fleurs ont une très grande importance dans le roman. Je te le précise car quand tu le liras, si tu le lis, vas lire les significations des différentes fleurs, surtout celles utilisées à la laverie.
Je ne savais rien du roman, comme toujours, on n’a que le titre quand on commence la lecture de l’épreuve non corrigée, ce qui me convient très bien, tu sais que je ne lis jamais un résumé avant de lire un roman.
Ce titre dévoile une fresque littéraire captivante.
J’ai commencé le 27 février, je l’ai partagé en lecture commune avec mon amie Lucie de @entre_les_lignes_de_lucie. Nous l’avons lu en 2 jours.
C’est un roman coréen, je pense, sans me tromper, que c’est ma première incursion dans la littérature de ce pays. J’ai adoré cette lecture. Une lecture 5 étoiles presqu’un coup de coeur.
Le roman explore la vie quotidienne simple en abordant les luttes de chaque jour auxquelles les individus font face.
La quête centrale du récit se concentre sur la recherche de la paix intérieure et du bonheur dans les méandres de l’existence.
« Et si vous pouviez revenir sur les choix que vous regrettez, si vous pouviez effacer les taches laissées par la douleur, les blessures enfouies dans votre cœur, seriez-vous heureux ? Suffirait-il vraiment de les effacer pour trouver le bonheur ? »
Le début du récit est fantastique.
L’univers se déploie dans un village mystérieux où les saisons se succèdent, un lieu empreint de magie où le printemps cède sa place à l’automne, et inversement.
Un endroit qui semble échapper à toute cartographie conventionnelle.
C’est là que l’autrice nous plonge, entre fleurs mystérieuses, arbres envoûtants, et habitants dotés de pouvoirs quasi féeriques. Les jours s’écoulent dans une harmonie florissante, avec un ciel éternellement bleu et des températures douces.
Les émotions douloureuses sont inexistantes, et les habitants, beaux comme des fées, ignorent les tourments de la souffrance et de la tristesse.
Pourtant, une saison estivale d’une chaleur intense s’installe soudainement, perturbant la tranquillité habituelle.
C’est dans ce contexte que l’histoire se focalise sur une jeune fille, dotée de pouvoirs particuliers.
Malgré son inquiétude à l’idée de quitter le village, elle ressent à la fois de l’excitation et de l’appréhension face à l’inconnu.
À partir de là, on bascule dans le fantastique et le réel.
L’autrice éveille notre curiosité en nous plongeant dans un univers poétique et fantastique, promettant une aventure captivante.
Le récit embrasse également une histoire d’amour entre un homme et une femme, un amour profond qui traverse le temps et donne naissance à une fille dotée de pouvoirs exceptionnels.
L’autrice tisse ainsi une trame qui ressemble à un conte, emmenant le lecteur dans un monde envoûtant.
« La Laverie des Âmes », élément central de l’intrigue, offre une métaphore puissante.
C’est un lieu magique où les individus peuvent effacer les taches de leur cœur et repasser les plis de leur âme.
À travers cette laverie, l’autrice explore des thèmes profonds tels que la réussite, l’argent, les attentes familiales, la solitude, l’amitié, et les démons intérieurs que chacun porte en soi.
La laverie devient un sanctuaire de guérison, où les âmes sont lavées et repassées, offrant non seulement un réconfort physique, mais également une introspection profonde.
L’autrice amène le lecteur à réfléchir sur les questions philosophiques entourant le bonheur et le malheur, encourageant une introspection personnelle sur les leçons à tirer des moments difficiles.
Certaines âmes auront à peine besoin de quelques coups de fer à repasser ; d’autres auront besoin d’être lavées, mais sans effacer toutes les taches.
Parfois, elles seront tellement trouées, qu’il faudra les raccommoder de part en part avant de les passer à la machine ; de temps en temps, elle aura beau les laver, elles ne cesseront de dégorger de l’eau sale.
La laverie est un endroit où l’on peut venir à tout moment pour trouver de l’ombre et du répit.
Un bâtiment avec deux étages, en bois de noyer bien solide et un jardin qui reste ouvert toute l’année, une maison d’apparence européenne du dehors, mais avec la charpente Hanok dedans (architecture typiquement coréenne).
La propriétaire veut un endroit dont on ressort le cœur guéri, un endroit pour laver les âmes pour leur rajouter des couches protectrices comme les anneaux de croissance des arbres.
Le prix du lavage d’une âme en échange ? Si un inconnu a besoin de ton aide, un jour, tu devras lui porter secours sans rien attendre en échange. C’est ça le prix du lavage.
Quelle merveilleuse idée, ne trouves-tu pas ?
Tous ceux qui passeront à la laverie des âmes en ressortiront le corps léger, et c’est ainsi qu’est apparue la laverie des âmes, sur la colline, la plus haute de la ville, née du profond désir de la jeune fille, de créer un endroit où règne la tranquillité.
Les questions philosophiques autour du bonheur et du malheur m’ont fait réfléchir. J’aime énormément ce que l’autrice provoque en toi en lisant ses lignes.
De la réflexion, un sourire, un souvenir, une véritable introspection.
Jieun, la patronne de la laverie lave ainsi les taches de la solitude, de l’amour.
On plonge dans les souvenirs de ses clients qui remontent le temps et qui expliquent ce qui les fait souffrir. leurs blessures de l’âme.
L’autrice comble les souvenirs douloureux. les thèmes difficiles par de petites doses de fantastiques.
Le récit parle de suicide, de solitude.
Ce ne sont pas des thèmes joyeux et pourtant la bienveillance de Jieun, sa philosophie, ses réflexions apaisent ses clients et elles t’apaisent, toi aussi.
À travers l’un des personnages, une influenceuse, il y a une belle réflexion sur le nombre de « j’aime » qu’on peut avoir sur une publication, et à quel point on peut être attaché et même impacté par les chiffres et passer à côté du bonheur, de la vraie vie à l’image de Eunbyeol, avec ses 1 890 000 followers Instagram, elle n’est pourtant pas heureuse.
À travers ses personnages, qui tous traversent un moment difficile dans la vie, l’autrice te parle du bonheur, mais c’est vraiment une philosophie, une réflexion sur ce qu’il est le bonheur et le malheur sur les blessures de l’âme comment les guérir. Comment s’en sortir.
Souvent, ils veulent tout effacer et c’est en réfléchissant qu’ils se rendent compte qu’ils ont besoin de ces moments difficiles pour apprécier les beaux moments qui les rendent heureux.
La laverie est un endroit qui donne envie de rire avec les gens qui rient et envie de pleurer avec les gens qui pleurent.
Malgré tout, c’est un endroit où l’on se sent bien.
On se sent vraiment à l’aise dans ces pages.
Dans ce livre.
Dans la laverie.
Elle m’a fait penser au restaurant des recettes oubliées, dont je t’ai déjà parlé (notamment ici) un lieu inconnu, imaginaire, mais qui m’a redonné cette sensation que j’avais trouvé un foyer.
Que j’étais la bienvenue.
Des personnages éphémères, mais qui te laissent une empreinte durable et t’apportent beaucoup de sérénité.
L’autrice te parle de thème comme celui de la réussite ; de l’argent, du poids des attentes que la famille fait peser sur nous, de solitude même si on est suivi par des milliers de personnes, de l’amitié, des sourires apparents, souffrance mentale et physique. Elle te dit que tout arrive pour une bonne raison, à nous d’en tirer les leçons.
Elle a inventé un verbe, s’entre-aimer.
Quel joli verbe que s’entre aimer ne trouves-tu pas ?
La laverie est un endroit qui a le pouvoir de dénouer les chaînes du cœur.
Des gens qui se soucient les uns des autres.
La laverie c’est avoir le courage d’ouvrir une porte fermée.
C’est oser refuser et retourner les blessures ou les insultes qui nous viennent des autres : tant qu’on ne les a pas acceptées, elles ne nous appartiennent pas.
C’est la magie du cœur.
C’est la complexité de l’âme.
Ce sont les blessures de l’âme cicatrisée et blessée à nouveau tellement profondes qu’on a l’impression que jamais on ne pourra en guérir.
Des faits qui nous poursuivent impossibles à oublier, car ils nous ont marqués à vie.
Les personnages, découvrant leurs pouvoirs, réalisent que les épreuves sont souvent nécessaires pour apprécier les moments de bonheur.
La laverie devient un lieu de partage émotionnel, où l’on rit avec ceux qui rient et où l’on pleure avec ceux qui pleurent.
L’atmosphère chaleureuse et sereine de la laverie crée un cocon réconfortant pour les personnages et toi, lecteur.
Les citations évoquent des thèmes tels que la force découlant des situations difficiles, la lumière dans les ténèbres, et la nécessité de préserver certains souvenirs douloureux pour trouver la force de vivre.
En voici quelques-unes :
« Et si vous pouviez revenir sur les choix que vous regrettez, si vous pouviez effacer les taches laissées par la douleur, les blessures enfouies dans votre cœur, seriez-vous heureux ? Suffirait-il vraiment de les effacer pour trouver le bonheur ? » » comme ce serait bien si l’on avait la possibilité de revenir sur les choix qu’on regrette «
« Souvent, lorsqu’on est confronté à des situations difficiles, on découvre en soi des forces insoupçonnées »
« Même si les ténèbres sont profondes, il y a de la lumière par-ci par-là. On croit se trouver dans l’obscurité la plus totale, mais il reste une faible lueur dont on n’a pas conscience. »
« Il y a des souvenirs douloureux qu’on a besoin d’effacer pour survivre, mais il y en a aussi qu’il faut garder : c’est la force qu’on gagne en les surmontant qui nous permet de vivre. Parfois, c’est la tristesse qui nous donne la force de continuer. »
« Si tu n’es pas satisfait de l’endroit où tu te trouves, tu as le droit de revenir sur tes pas. Ne te soucie pas des autres, et fais ce dont tu as envie. Si tu penses que c’est la bonne réponse, alors c’est la bonne réponse. Ne prête pas attention à ce que les gens vont penser de toi. Fais comme ça te chante, ce n’est pas grave. »
« Aucune relation ne mérite d’être protégée si elle te coûte ta propre identité. Même avec ta famille, même avec les gens que tu aimes. Personne n’est plus important que toi. “
“Il y a des souvenirs qui permettent de s’accrocher à la vie, et d’autres qui hantent leur hôte des années durant”
“Il a l’impression de renaître depuis qu’il a effacé cette unique tache de son cœur ‘le sentiment que tout était de sa faute’. Depuis qu’il a commencé à se dire que les choses arrivent comme elles viennent, que ce n’est pas à cause de lui, que ce n’est pas de sa faute, il est maintenant capable de se détourner du passé, et de vivre seulement sa vie à venir. ‘
La fabuleuse laverie du village Marigold » t’emporte dans un voyage envoûtant où le symbolisme des fleurs se mêle à une fresque littéraire captivante.
Entre réalité et fantastique, l’autrice explore la quête universelle du bonheur au cœur d’un village mystérieux, où les saisons s’entremêlent magiquement.
La Laverie des Âmes devient un sanctuaire de guérison, offrant une métaphore puissante sur la vie, l’amour, et la nécessité d’accepter les épreuves pour apprécier la joie.
Les personnages attachants, confrontés aux défis de l’existence, vous feront rire, pleurer et réfléchir profondément sur le pouvoir de l’amour, de la guérison, et de la découverte de soi.
Plongez dans ce conte captivant, où chaque page révèle une magie poétique et des leçons intemporelles, invitant chacun à laver les tâches du cœur et repasser les plis de l’âme pour une expérience littéraire inoubliable.
✩ La fabuleuse laverie du village Marigold ⟷ Jungeun Yun ⟷ 352 pages ⟷ Éditions Nami, le 17 mai 2024✩
0
Un petit commentaire me fait toujours plaisir, n’hésite pas 😊