PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
L’incroyable histoire vraie d’Agatha Christie
Inspiré d’un épisode méconnu de la vie d’Agatha Christie, La Dame de l’Orient-Express est un roman émouvant mettant en scène l’écrivaine se liant d’amitié avec deux femmes marquées par la vie. Un roman plébiscité par le public anglo-saxon.
Octobre 1928. Son divorce lui a laissé un goût amer. Partout, Agatha Christie croit voir le fantôme d’Archie, son ex-mari. Jusque dans les couloirs de l’Orient-Express, où elle vient de prendre place sous une fausse identité.
Elle se sait pourtant privilégiée. Le Meurtre de Roger Ackroyd l’a rendue célèbre. Et rien ne l’oblige à rester en Angleterre pour écrire son dixième roman.
Elle a trente-huit ans. À bord de ce train mythique qui doit la mener à Istanbul, elle fait la connaissance de deux femmes, Nancy et Katharine. Elles aussi cachent leur passé.
La première fuit un mari violent. La seconde part rejoindre son futur époux sur un site de recherches archéologiques. Et c’est à Ur, en Mésopotamie, qu’un drame se noue… aux répercussions inattendues.
Inspiré d’un épisode méconnu de la vie d’Agatha Christie, La Dame de l’Orient-Express explore l’amitié féminine forgée par les épreuves partagées et le pouvoir des secrets.
Agatha, Nancy et Katharine. 3 femmes seules voyageant à bord de ce train mythique vers Bagdad.
Toutes 3 fuient quelque chose ou quelqu’un.
Persuadées que tout ira mieux loin de Londres.
Avant cela, on commence par un prologue en 1963.
Un homme tend à Agatha deux photos et lui dit qu’elle est la seule à pouvoir l’aider.
L’aider de quoi ? Quel est ce secret que Agatha a juré ne jamais révéler ?
Lindsay Ashford nous embarque alors à destination de ce voyage vers le Moyen-Orient afin de peut-être élucider ce mystère.
En 1928, Agatha Christie vient d’écrire son 10e roman. Sa vie s’est écroulée. Son époux les a quittées, elle et sa fille.
Un voyage dans la vie de la célèbre auteure, mais aussi pour toi, lecteur.
Déjà à bord du train j’ai été immergée à bords des wagons restaurants aux couchettes.
On ressent le charme désuet des anciennes locomotives, mais j’ai surtout été dépaysée. Venise où l’on fait escale tout en écoutant un opéra de Wagner dans la basilique de la place Saint-Marc, ensuite les destinations s’enchaînent.
On quitte l’Italie pour les Balkans. Sofia, Zagreb, Istanbul, le Bosphore, la mer de Marmara, les portes Ciliciennes, le mot Taurus, Alep, Beyrouth, une étape à Damas. La plus ancienne capitale du monde.
Tous ces derniers lieux sont encore relativement en paix à cette époque, j’ai pu observer à travers les yeux de nos narratrices la beauté des paysages traversés grâce aux descriptions de Lindsay Ashford
La Bab Charki, aussi nommée la porte de l’Orient ; la traversée des souks et ses odeurs de cannelle, de rose, de curcuma ou de cardamome, les parfums des kebabs, des falafels, du taboulé, du moutabbal tu humes toutes ces odeurs orientales.
Tu goûtes toutes ces saveurs
Lindsay Ashford ne décrit pas l’écrivain, mais la femme.
Ses déceptions et ses craintes, ses attentes et ses désirs.
Ses joies et ses peines.
Les raisons pour lesquelles elle a gardé son nom d’épouse malgré son divorce. En décrivant la femme, elle nous fait admirer le pays et sa richesse culturelle comme le sanctuaire des Yezidis.
Je me suis surprise plusieurs fois lors de ma lecture à aller regarder des photos sur le net même si vraiment les détails donnés par l’auteure suffisaient à me faire une
idée
Outre nous parler de Agatha Christie, Lindsay Ashford dresse un portrait de Bagdad autant au niveau culturel, que sur les différentes croyances, les rites ancestraux et actuels, les ethnies ainsi que le climat politique, le sentiment anti Britanniques qui règne.
Une nation en pleine transition avec toutes les incertitudes que cela implique.
On va aussi participer aux fouilles archéologiques à Ur, visiter le site du palais d’Ukhaidir
Nancy joue le rôle de la mal-aimée en fuite, Agatha voyage sous un autre prénom et nom et tais son métier
Katherine ne révèle pas à ses compagnes de voyage qu’elle va épouser Léonard Woolley, célèbre archéologue britannique.
En traversant la Turquie et suite à un incident, les 3 femmes vont devenir plus intimes que des simples compagnes de voyage. Un lien tangible s’est noué entre elles.
Plusieurs mystères entourent ces femmes. Katharine est sans aucun doute la plus énigmatique, on perçoit que quelque chose la hante. J’ai ressenti une empathie particulière pour Nancy, explorer ces facettes moins connues de Agatha Christie m’a passionné.
L’écriture de Lindsay Ashford est limpide, la manière dont elle entremêlent ses mots pour en dessiner un motif dissimulé tout au long du livre te tient en haleine même si l’intrigue est linéaire. Les révélations ne sont pas légion. Ce qui m’a passionné dans ce roman au-delà des personnages ce sont les lieux décrits avec minutie sans pour autant alourdir le récit. Un roman précis avec des personnages qui ont côtoyé la vie de la romancière sans que cela soit une biographie, un livre qui la rend tangible, plus prégnante. Agatha pourtant pourrait être tout à fait un personnage créé de toute pièce par Lindsay Ashford, la psychologie est adroite, accessible même pour un lecteur qui ne connaitrait pas du tout l’œuvre de Agatha Christie. Le ton se veut moderne sans la précision des dates, de certains faits ou lieux on pourrait parfaitement la transposer à notre époque.
Cette histoire donne envie de relire ses romans. En tout cas, j’en ai très envie. Une manière de remettre cette précurseuse du roman policier à l’avant de la scène.
Ce fut une lecture divertissante et intéressante, pas inoubliable, mais que je suis vraiment contente d’avoir faite. Lindsay Ashford mêle fiction et réalité tout au long du roman. Elle a désiré mettre en lumière une période critique de la vie de Agatha Christie en intégrant des épisodes et des personnages imaginaires. Agatha Christie a réellement embarqué à bord de l’Orient-Express en 1928. Katharine a réellement existé tout comme Leonoard Woolley. Katharine aurait inspiré à Agatha le personnage de Louise dans « meurtre en Mésopotamie » Nancy est un personnage de fiction.
Max a lui aussi existé
L’auteure outre les biographies s’est aussi inspirée des romans de Agatha Christie pour recréer des personnages et des décors. Comme elle s’est aussi inspirée des livres publiés sous le pseudonyme Mary Westmacott qui lui ont donné un aperçu plus intime de la femme derrière l’auteure.
Ce n’est pas la meilleure fiction littéraire que j’ai lue, mais Lindsay Ashford donne comme je le disais plus haut l’envie d’explorer l’œuvre de la célèbre auteure britannique.
Si vous voulez en connaitre davantage sur Agatha Christie, Emma, du blog livres à lire, a écrit un joli article à lire ici
✩ La dame de l’Orient-Express ⟷ Lindsay Ashford ⟷ 396 pages ⟷ Édition L’Archipel, le 12 mars 2020 ✩
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