PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Sous le halo de la pleine lune, un cerf surgit de la forêt. L’animal a des yeux humains. Ce n’est pas une bête sauvage qui a été chassée dans les forêts de l’Ariège…
Dans ce thriller implacable au final renversant, Bernard Minier s’empare des dérives de notre époque. Manipulations, violences, règlements de comptes, un roman d’une actualité brûlante sur les sentiers de la peur.
Une enquête où Martin Servaz joue son honneur autant que sa peau.
7e tome mettant en scène le commandant Servaz.
J’ai beaucoup aimé cet opus même si ce n’est pas mon préféré.
Un homme rentrant chez lui de la nuit percute un homme avec une tête de cerf.
Le regard terrifié de l’homme qu’il a renversé hante le conducteur, car il n’avait jamais vu une peur pareille.
Un regard épouvanté.
Servaz est appelé sur les lieux.
L’intrigue est plantée et je ne t’en dirai pas davantage sur celle-ci
Le décor choisit, la région de l’Ariège colle parfaitement au récit.
La forêt et des nombreuses routes tortueuses.
Les mille et un sentiers où l’on peut se cacher.
Une forêt qui en devient menaçante.
Qu’est-ce qui se trame dans ces plaines de bruyères.
Des flancs couverts de forêts, des prairies cernées de bois noirs.
Pas une habitation.
Des lieux désertiques.
Un loup rôde, mais quelles sont ses intentions ? Qui sont ses proies ? Pourquoi ?
Servaz va avoir affaire à un adversaire redoutable.
Bernard Minier colle au plus près de l’actualité autant politique que sanitaire ou culturelle.
Ancré dans le présent, il découpe au scalpel toutes les strates des métiers.
La chasse est un thriller que je qualifierais de sociétal pour les nombreuses réflexions qu’il permet de se poser sur le monde dans lequel on vit.
Les valeurs, la tolérance, les niveaux de richesse, les croyances.
C’est vraiment riche et profond.
Autant dans la forme, car tout est fluide et addictif que dans le propos qui n’est pas pondéré. Juste.
Cela peut freiner ou déranger, pas moi.
On adhère ou pas.
J’ai aimé qu’il soulève par exemple le regret qu’il y ait une hiérarchie dans l’indignation comme dans la haine
La peur a un son.
Celui de la respiration terrorisée et du cœur qui bat.
La peur a une odeur, celle de la transpiration.
La peur a une couleur : noir.
Noir de la forêt, noir de l’âme de ces chasseurs.
Il n’y a rien de banal ni de fortuit dans cette enquête
La chasse comme dénominateur commun
Des rituels sombres, ancestraux, des désirs de vengeance dans des cœurs endurcis
Des chasseurs méthodiques, organisés.
Les 100 dernières pages se dévorent.
Les derniers chapitres sont intenses et rythmés.
Un polar plus que thriller qui comme le précédent, La Vallée, traite du social.
Toulouse est décrit sous toutes ses coutures, des quartiers cossus aux cités oubliées.
De nouveaux bâtiments aux bâtisses anciennes abandonnées.
J’ai aimé aussi cet aspect du roman, car je ne connais pas du tout cette ville.
Bernard Minier m’immerge toujours dans les régions où se déroulent ses intrigues.
J’adore et j’adhère.
Évidemment si tu n’aimes pas les descriptions ce côté te déplaira.
Tu peux lire ce tome sans connaître l’auteur, mais je te le déconseille, car tu serais spolié sur les différents intervenants et surtout sur Servaz.
Servaz a des soucis dans sa vie personnelle, mais j’ai trouvé qu’on était moins proche de lui dans cet opus. Il m’a manqué de Servaz. (Un peu addict à ce personnage 😄)
Ce n’est pas mon opus préféré, peut-être même celui que j’aime le moins jusqu’à présent de la saga, mais j’ai quand même adoré ma lecture puisque je l’ai dévoré.
Je peux juste reprocher à l’auteur que l’histoire s’égare par moment trop longtemps de l’intrigue qui est plutôt commune et assez simple à deviner, attention, je n’avais absolument pas tout anticipé.
Le final est à la hauteur de la réputation de l’auteur.
À force de lire des polars et des thrillers, disons que je suis plus difficile à surprendre, mais qu’il a quand même réussi.
Je ne suis ni mitigée ni très enthousiaste, je suis heureuse de l’avoir lu et je recommande vraiment de lire Bernard Minier.
Chaque année, j’attends cette sortie avec impatience et j’attends déjà le prochain.
3 semaines après ma lecture je ne changerais aucune ligne de mon avis, preuve que si l’intrigue reste en tête c’est que le roman est bon, en tout cas pour moi.
✩ La chasse ⟷ Bernard Minier ⟷ 480 pages ⟷ XO Éditions, le 1er avril2021 ✩
0
Un petit commentaire me fait toujours plaisir, n’hésite pas 😊