PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau.
C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt.
Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir.
Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé.
C’est une culpabilité sans fin.
Moira O’Donnell, c’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. À la vie, à la mort.
Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Et un problème n’arrivant jamais seul, l’équilibre précaire qu’elle pensait avoir créé vire bientôt à la tragédie.
Ce sera un avis plus court que d’habitude non pas parce que je n’ai pas aimé, mais parce que je ne veux rien dévoiler et que cela va être du coup difficile de développer comme je le fais souvent.
Tu vas rencontrer Moira qui cumule 3 boulots pour nourrir ses enfants, payer les notes de médecin pour Wendy la plus jeune de la fratrie de 3 enfants
Wendy a la mucoviscidose, 6 ans
Nigel 8 ans et son ami imaginaire, Teddy
Nigel qui calme son anxiété avec des rituels et enfin Peter, l’aîné, il endosse beaucoup trop de responsabilités pour ses 14 ans. Confident de sa mère ; père depuis que le sien est en prison et que le père des deux petits s’est suicidé.
Une dénonciation de voisinage aux services sociaux met la famille en branle. Moïra est forte ; elle a tout géré, elle a toujours relevé la tête, elle n’a jamais baissé les bras devant les trop nombreuses mauvaises nouvelles ; pourtant cette lettre de l’état change tout. Désormais, ouvrir la boîte aux lettres est devenu une peur. Chez elle et chez ses enfants.
J’ai trouvé certaines serrures faciles à ouvrir, malgré tout c’est une bonne lecture.
Dès le départ, Claire Favan donne le ton avec le prologue pour cette plongée dans le vie de Moira. Une spirale infernale dont on ne sait comment elle arrive à encore tenir debout. À faire face.
L’écriture est celle de Claire Favan si tu l’as déjà lue.
Chirurgicale, sans fioritures. Des chapitres courts qui t’immergent dans le récit et te donnent envie de savoir ce qu’il va se passer au chapitre suivant.
Chapitre après chapitre, tu lis.
C’est très addictif comme toujours.
Du côté des personnages, aucun n’est absolument neutre.
Claire Favan cisèle la psychologie de ses personnages magnifiquement.
Nos sentiments envers eux évoluent au fil de l’avancée du roman et des révélations.
Un roman noir entre émotion et suspens où l’auteure te manipule tout du long même si j’avais assez vite deviné une tournure de l’intrigue.
Une exploration dans les tréfonds de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus noire comme elle sait si bien le faire.
Je l’ai trouvé moins subtil et savoureux que le précédent, « cicatrices » qui avait été un coup de cœur, mais un roman qui ne te laissera pas indifférent qui te révoltera.
Claire Favan aborde un thème difficile, l’amour maternel, qui m’a touchée étant maman moi aussi, sans tomber dans le pathos.
Elle crée des personnages que tu vas adorer ou détester.
Pour certains tu auras de la compassion pour d’autres de la haine
Même si je l’ai trouvé prévisible je l’ai dévoré.
Une auteure à découvrir si tu ne la connais pas.
✩ La chair de sa chair ⟷ Claire Favan ⟷ 368 pages ⟷ Éditions Harper Collins, le 3 mars 2021 ✩
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