J’ai déjà lu Adèle Breau avec notamment l’année passée « Frangines » que j’avais adoré. Tu peux lire mon avis ici.
Je suis moins enthousiaste pour ce titre-ci, mais j’ai quand même passé un bon moment de lecture.
De quoi ça parle ?
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Anglet, fin juillet. À la réception du Club Océan, Germain accueille comme chaque semaine les nouveaux arrivants, avec un mélange de plaisir et d’appréhension…
Au milieu des habitués, certains clients goûtent pour la première fois aux « joies du club ». Chantal, qui débarque sans grand enthousiasme avec ses petits-enfants, Matthias, papa solo ayant cédé à l’appel de l’option « mini-club », et Fanny, venue en famille pour tenter de resserrer les liens, vont plonger dans ce huis clos aussi enjoué qu’inquiétant, dont la feuille de route est claire : faites connaissance et a-mu-sez-vous !
Mais qu’a-t-on à partager avec des êtres si différents ? Entre tournois de tir à l’arc, plaisirs du self et jeux apéro, ces vacanciers contraints de cohabiter parviendront-ils à rompre la glace malgré les secrets qu’ils ont emportés dans leurs bagages ? Peut-on réparer ce qui a été brisé ? Faut-il se lever à l’aube pour avoir un transat à la piscine ? Autant de questions à la fois profondes et légères qui portent ce roman solaire, plein d’humour, d’émotion et d’humanité.
Mise en bouche :
Tu as dans ce roman tous les ingrédients pour une lecture estivale : Un club de vacances, 4 personnages qui n’ont rien en communs sauf leurs solitudes, enfin tu as l’amitié et le soleil de la côte basque.
Crois-moi, ce roman est parfait pour sentir le soleil. Si tu ne le sais pas, je vis en Belgique et franchement je crois que l’été il s’est complètement barré ; on est passé du printemps à l’automne direct ! Bref, j’avais besoin de soleil, de cocktail, de rire et j’ai eu tout ça grâce au nouveau roman d’Adele Breau.
Mon avis :
On quitte Saint-Rémi de Provence et La Garrigue pour Anglet sur la côte basque et son Club Océan.
Tu vas rencontrer dans ce club familial plusieurs personnages que tu vas suivre tout au long du roman durant 8 jours.
Un roman qui se passe exclusivement au Club.
Tu as Germain, Germain travaille à la réception. C’est lui qui accueille et recueille les plaintes diverses. Toujours avec le sourire il règle les petits et grands problèmes des vacanciers.
Lors de cette journée d’accueil bien chargée en arrivée, il va rencontrer, et toi aussi, Chantal.
Chantal c’est la grand-mère dynamique que je voudrais bien être. Elle est en vacances avec ses 2 petits enfants. Pas vraiment enchantée d’y être, pas vraiment déçue.
Tu rencontres ensuite Fanny.
Fanny attire d’emblée la sympathie de Germain et la mienne aussi.
J’ai adoré son répondant, son humour malgré ce qu’elle vit. Je préfère ne pas développer ce point.
Si Fanny est là, c’est qu’elle l’a choisi. Elle veut sauver son couple, ils sont là en famille, elle espère resserrer les liens distendus.
Enfin, le 4e personnage de ce roman c’est Mathias, sans doute celui que j’ai eu le plus de mal à aimer.
Bourreau de travail, papa célibataire, il est incapable de lâcher son téléphone ; il veut être performant pour son entreprise même s’il est en vacances.
Il espère que ses enfants trouveront au club de quoi s’occuper avec les activités proposées et lui ainsi pourra continuer à travailler.
Nos vacanciers absolument pas habitués à la proximité des clubs de vacances vont avoir un peu de mal à s’y habituer.
Fanny, Mathias, Germain et Chantal vont être réunis par les circonstances.
Ils vont surtout devoir cohabiter avec plein de personnalités, certaines pas très discrètes.
Tu as dans « Haute saison » tout ce que l’on connait des clubs même sans y avoir été (c’est mon cas) : les soirées à thèmes, les buffets à volonté, les jeux et les activités organisées pour que personne de 0 à 80 ans ne s’ennuie.
Les animateurs sont là pour ça.
Activités sportives diverses et à toute heure, pas moyen de trouver le temps long… si on aime être entourés.
N’y d’échapper à la bonne humeur ambiante, nos personnages sont parfois bien déstabilisés par les comportements.
L’horreur pour certains de nos protagonistes.
Des gens partout, tout le temps.
Pas un moment de répit.
Tu liras des situations cocasses et drôles.
» J’ai horreur de ces gens qui choisissent entre ceux auxquels ils témoignent du respect, et ceux qu’ils dédaignent — les employés, les serveurs, les dames de ménage — tout cet aréopage de « petites gens » dont la mission se résume, selon eux, à rendre service. »
Au fur et à mesure de ta lecture et la semaine de vacances qui avance, l’atmosphère légère laisse place à autre chose de plus lourd.
Nos personnages sont arrivés avec, dans leur valise, des secrets, des cicatrices, des failles qu’ils ne veulent montrer à personne.
Il te faudra toi-même un petit moment pour les percer à jour.
Je ne peux guère t’en dire davantage sans te spolier une partie de l’histoire.
C’est un roman rafraichissant malgré des sujets difficiles.
La plume est toujours aussi fluide, drôle, caustique, légère tout en étant profonde.
Les personnages conquissent très rapidement ton coeur par leurs histoires personnelles et leurs soucis. Leurs passé et les questions qu’ils se posent sur le futur.
Des sujets lourds qui arrivent dans le dernier tiers du livre.
Un roman porteur de messages importants, parfait pour cet été, je te le conseille vivement pour ce mois d’août qui commence.
Même si j’ai préféré La garrigue au Club Ocean. J’ai été moins touchée, mais il est tout aussi authentique que son prédécesseur.
Un roman ancré dans nos vies, dans nos souvenirs.
Il parlera à nombre de lecteurs, j’en suis certaine.
Chaque personnage se révélera à toi au fil de la lecture.
Fanny et son couple qui bat de l’aile, Chantal qui a son âge avancé découvre la liberté ; Matthias qui n’arrive absolument pas à se déconnecter de son pc ou de son téléphone et puis Germain. Sur ce dernier, je ne veux et ne peux rien te dévoiler. c’est lui qui se chargera de te parler quand il l’aura décidé 😉
» Vous connaissez le kintsugi ? C’est un art japonais qui permet de recoller les morceaux d’un verre brisé ». Pour le réparer, on utilise une laque dorée qui sublime les fêlures de l’objet. Et le rend plus beau que lorsqu’il était intact. »
J’aime lire cette autrice, car elle suscite chez moi toujours des réminiscences, des souvenirs olfatifs ou musicaux. Ce sont toujours des personnages auxquels tu peux d’identifier, ils ont leur part sombre comme leur lumière. C’est la vie et toutes ses variations. Les bonnes comme les mauvaises.
En bref :
Ce roman va te transporter directement à la plage.
Tu sentiras les parfums propres à la mer, la chaleur du soleil, l’odeur de la crème solaire.
Dans ce récit, d’apparence légère, chacun des personnages arrive avec ses bagages.
Au propre comme au figuré.
Un séjour détente que tous ne sont pas enchantés de passer, mais qui arrivera à les dérider, à briser leur solitude ou leur carapace.
J’ai adoré les protagonistes parfaitement dessinés.
C’est la vie qu’Adele Breau t’écrit.
Les joies et les peines, les accidents, les moments de bonheur, l’amour et l’humour.
La plume est légère, les thèmes ne le sont pas, les protagonistes sont attachants.
Un club de vacances sur la côte basque.
Quatre solitudes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.
Une histoire d’amitié et de rédemption.
» Désormais, plus rien ne doit bouger. Tout doit rester tel quel, dans le cocon rassurant d’une normalité sans surprise. Parce que le reste fait trop souffrir, et que chercher à modifier quoi que ce soit, c’est risqué de tout perdre. »
Fais la connaissance de la chambre Goéland, de la chambre Chipirons, de la Pelouse des Champions, de la chambre Surfing Paradise ou de la réception.
Pars pour 8 jours à Anglet et oublie tout.
Adèle Bréau décortique avec la délicatesse qui caractérise son univers et sa plume pour moi, des histoires de famille, de couple, d’amour et d’amitié.
Comme dans « Frangines » Adèle Breau te rappelle de prendre le temps !
✩ Haute saison ⟷ Adele Breau ⟷ 320 pages ⟷ Éditions JC Lattès, le 5 mai 2021 ✩
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meslivresdepoche dit
un roman parfait pour moi qui suis une grande fan de l’été, alors clairement si je vais en vacances c’est pas pour penser boulot et moi au contraire je coupe mon téléphone haha, j’avais adoré frangines et son univers provençal, hâte de lire celui ci en espérant qu’il ramène le soleil 🙂
Souris dit
Je l’ai moins aimé que Frangines, mais il t’emmènera loin c’est sûr 🙂