PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Mathilde, Violette et Louise sont soeurs. Depuis l’enfance, elles vivent leurs plus belles heures à La Garrigue, une bâtisse que leurs parents ont achetée autrefois à Saint-Rémy-de-Provence.
Tout les oppose et pourtant rien ne peut séparer Mathilde, éblouissante et dominatrice, Violette, qui a grandi dans l’ombre de son aînée, et Louise, la benjamine, née des années plus tard.
Cet été, les frangines se réunissent dans la demeure familiale pour la première fois depuis le drame de l’année précédente.
Entre petites exaspérations et révélations inattendues, ces retrouvailles vont bouleverser à jamais leur vie. Car les murs de La Garrigue, gardiens des secrets de trois générations, ne les protégeront peut-être plus.
Avec délicatesse et humour, Adèle Bréau nous plonge dans une histoire de famille qui pourrait être la nôtre et nous fait passer du rire aux larmes.
Louise est infirmière à domicile à Saint Remy de Provence.
On fait sa connaissance la veille du jour où ses deux sœurs arrivent de Paris avec leur famille, la 1re fois qu’elles se retrouvent à 3 depuis le départ d’Yves. Leur père.
Violette, la deuxième fille Carpentier, divorcée, a une fille de 12 ans Clarisse.
On a Mathilde, l’aînée, le général de la troupe. Toujours tirée à 4 épingles, elle a 2 enfants Pia et Paul. C’est la reine de l’organisation et la râleuse de service.
Jeanne, la maman, qui tait ses agacements face aux comportements de ses filles surtout les 2 aînées, Mathilde et Violette.
Sage-femme à la retraite, ils ont quitté la Touraine son mari et elle pour venir s’établir dans leur maison de vacances.
Jeanne qui a passé sa vie à se dévouer aux autres. Pour ses patientes, ses filles et son mari.
Maintenant, elle se retrouve face à elle même.
Et Louise, la plus jeune, la plus proche de sa mère.
Célibataire, débordant d’affections même si parfois ses 2 aînées l’agacent.
Toutes ces femmes sont en proie aux doutes même si elles donnent le change par l’humour, les colères ou le silence.
La brune, la rousse et la blonde. L’aînée, la cadette et la benjamine.
Les joies et les peines, les disputes et les réconciliations, la complicité, les incompréhensions, les différends, les chagrins, les blessures du passé, les jalousies révélées, les secrets, les mots et les maux, les sourires de façades, les éclats de rire et les élans du cœur, ce que l’on tait par pudeur, pour protéger, pour se préserver ou pour éviter de blesser, les non-dits, ce que l’on pense et ce qu’il en est réellement, les fous-rires et les éclats de mauvaise humeur, les confidences et les silences, les gloussements, les étonnements, les erreurs et les peurs, les failles et les doutes. Adèle Bréau explore tout en pudeur et délicatesse ces sentiments humains et fraternels.
L’auteure choisit de construire son récit en alternant les points de vue. Celui des 3 sœurs et de leur mère ainsi que de Clarisse, la fille de Violette, mais aussi en remontant le temps.
Ainsi on retourne parfois 30 ans auparavant à « La Garrigue » le mas familial ou juste 1 an. La temporalité change chaque fois que l’on remonte en arrière.
Ces retours dans le temps nous permettent de comprendre les liens entre les sœurs, éclaircir les mystères, comprendre un trait de caractère.
Leurs bons comme les mauvais souvenirs.
Les griefs tus, les bouffées d’amour et de tendresse, la nostalgie du temps passé, l’impatience de celui à venir.
L’alternance de point de vue permet de nous mettre dans la peau de ces femmes d’âges, de caractères et de générations différentes.
Ne te fie pas à la légèreté que l’on pourrait croire.
D’ailleurs, méfie-toi de toutes les apparences.
Bien des sujets se cachent entre ses pages.
Des thèmes qui m’ont ému, mais dont je ne peux rien te dévoiler.
Des mystères se soulèvent, des rebondissements parsèment les pages, tu as envie de les tourner à toute allure, mais non, car la très grande force de cet ouvrage c’est l’écriture qui t’immerge complètement dans la Provence et sa manière de vivre, le temps se délite lentement comme les étés ou il n’y a plus aucun horaire, où la sieste est un art de vivre.
Adèle Bréau met dans ses pages ce tempo ralenti propre à cette région du Midi (si je ne m’abuse, je suis belge, si tu ne le savais pas).
Un tempo ralenti qui te permet de recevoir toute la beauté des phrases. La poésie et la nostalgie, le rire parfois, aussi.
C’est un roman qui se savoure.
Un roman ancré dans nos vies, dans nos souvenirs. Il parlera à nombre de lecteurs, j’en suis certaine.
Chaque personnage se révélera à toi au fil de la lecture.
Des facettes insoupçonnables de prime abord.
Des pensées qui t’attendent pour être explorées.
Connaît-on vraiment nos proches ? La société ne nous conforme-t-elle pas de trop ? Quand assumons-nous pleinement ce qui nous rend heureux, heureuses ?
Un roman authentique je ne me vois pas le décrire autrement.
C’est la vraie vie. C’est les éclats de rire et les larmes.
Dans Frangines tu auras : Les odeurs de thym, les champs de lavande, les cigales, les Alpilles, la Camargue, le tian, du yoga, les oliviers, un impôt sur la médisance sororale, le soleil de Provence, des tartines grillées et des confitures maisons, les cyprès et les moustiques, les grenadines glacées et les tartines beurrées, un château, les tournesols, le mistral et les pins parasols, Zorro et Jean-Paul Belmondo.
Emporte ce livre avec toi cet été. Assieds-toi au bord de la piscine en mosaïque bleue, prends le temps du déjeuner dans la cuisine avec son évier en pierre, écoute les cigales chanter, allonge-toi et regarde les étoiles, laisse « la garrigue » se révéler à toi.
Elle en connaît des choses sur ses habitants cette vieille bâtisse de famille.
Lecture commune avec : Aline, son blog est ici et Manon, son blog est ici
✩ Frangines ⟷ Adèle Bréau ⟷ 371 pages ⟷ Éditions JC Lattès, le 10 juin 2020 ✩
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