Grise et Cyrus sont élèves à la prestigieuse Académie des Sciences Occultes et Mécaniques de Celumbre. Une nuit, l’apprentie mécanicienne et le jeune mage échappent de justesse à un enlèvement. Alors qu’ils se détestent, ils doivent fuir ensemble et chercher refuge dans les Rets, sinistre quartier aux mains des voleurs et des assassins. S’ils veulent survivre, les deux adolescents n’ont d’autre choix que de faire alliance…
Je crois qu’en lisant ma phrase d’introduction tu as d’emblée compris que j’ai adoré ma lecture.
Et si j’ai adoré ma lecture, c’est qu’elle a un écho très fort vis-à-vis de notre société actuelle. Adrien Thomas va plus loin. Il y a un véritable engagement sur les enjeux politiques actuels, mais pas de crainte, tout ceci est habilement disséminé dans le texte grâce au monde imaginé par l’auteur.
Le sujet de lutte de pouvoir a déjà été maintes fois écrit dans les romans avec les opprimés d’un côté, le pouvoir a l’opposé, Adrien Thomas, lui, te propose un univers fantasy où la magie disparaît peu à peu au profit de la technologie avec une subtile dose de steampunk que j’ai vraiment apprécié. Il mêle habilement les deux genres même si la fantasy est plus présente sans qu’encore une fois cela » ait d’incidence sur la fluidité de ta lecture.
Construit en 3 parties, pour ma part le livre possède aussi 3 grandes forces. Il possède bien plus de qualités, mais je vais les développer en te parlant des 3 faits qui m’ont le plus enthousiasmé. Ceux qui ont fait que ma lecture a été du début à la fin un véritable régal. Pas un rouage grippé ou rouillé n’a ralenti ma lecture.
L’écriture est une des premières grandes forces de ce roman. Fluide et aérée ; vive et intelligente ; on sent le roman qui a mûri. S’il est doué avec les mots, il l’est tout autant avec ses personnages.
Des personnages forts, parfois cocasses, espiègles, qui incarnent différents sujets ou t’insufflent de multiples réflexions.
Intelligemment maîtrisé de bout en bout ; tu n’as pas le temps de reprendre ton souffle. Révélations, rebondissements, alliances improbables, retournements de situations et traîtrises s’enchainent jusqu’au final qui est explosif.
Est-ce que c’est un premier tome ? Je l’espère sincèrement. Il y a vraiment matière à faire une suite, mais là c’est la lectrice triste d’avoir fini son roman qui parle, car s’il reste tome unique il est parfait, pas de fin ouverte et des intrigues résolues avec brio.
Comme je te le dis, il maîtrise tout. Adrien Tomas ne ménage pas son lecteur. J’ai été plus d’une fois surprise, voire même émue quand je ne savais pas ce qui allait arriver à nos deux jeunes héros de 15 ans.
Détrompe-toi si tu penses que ce livre est réservé à un jeune lectorat. J’ai 42 ans et je suis totalement convaincue, charmée par le récit et son intrigue.
Pourquoi pas un coup de cœur ? J’aurais aimé que le suspens soit maintenu pour un deuxième opus quand une révélation change toute la donne ; enfin, une petite chose m’a dérangée, je te dis laquelle plus bas, mais vraiment je pinaille.
Je peux te dire que j’ai adoré. Un roman 5 étoiles. Un auteur que je veux découvrir grâce à ses autres romans déjà publiés.
La deuxième force du roman vient des personnages inventés par Adrien Tomas. Nos deux héros d’abord Grise et Cyrus. Elle, mécanicienne ; lui, magicien. Ils étudient dans la même école, mais se détestent. Les mécaniciens restent ensemble et vice versa.
Ensuite, le familier de Cyrus. Comme je rêvais moi aussi de passer ma main dans la, fourrure rousse de ce chat qui parle. Il est doté d’un sens de la répartie génial et n’hésite jamais à faire comprendre à son « maître » quand il se prend un peu de trop au sérieux.
Cyrus au début du livre est imbuvable, j’étais persuadée que j’allais le détester, mais c’était mal connaître l’auteur.
Grise et Cyrus vont devoir bien malgré eux faire contre mauvaises fortunes bon cœur. Ils vont devoir s’unir s’ils veulent pouvoir espérer retrouver un jour leur vie mutuelle telle qu’ils l’ont connue.
Si Grise est mécanicienne et n’a donc pas besoin de familier, Cog, sa petite machine volante est inoubliable.
Enfin, tu as l’arachnide, l’impératrice Sarenziah, Iosephyr, Xaomi, Lieber, Vestor Vax, Albrecht, Caes Liffe, Gustav. Ils sont humains, automates et même d’autres entités, mais que je vais volontairement taire.
J’adorerais pouvoir te développer chacun d’eux et d’autres encore, car le nombre d’intervenants est important, mais si je développe je te raconte ce qui fait l’essence même du roman : l’intrigue.
Sache juste que ; comme dans tout bon roman ; il y a d’un côté les bons et de l’autre, les gentils, mais dans cette lutte de pouvoir la frontière entre le bien et le mal est mince. Il faut parfois faire le mal pour pouvoir avancer et inversement.
L’arachnide m’a passionné il y a tant à dire sur ce personnage seul petit bémol que je vais émettre sur ce roman l’adjectif : grosse. Utilisé pour décrire le physique de certains protagonistes, dont l’arachnide, je n’aime pas ce qualificatif du tout. Vu la plume de l’auteur ; je pense que sur ce point il aurait pu trouver mieux pour ses descriptions physiques.
Ce sera mon seul point négatif.
Troisième force du roman, le parallèle que l’on peut faire avec notre monde, notre propre nation, nos propres réflexions, les mesures prises ou non par nos gouvernements. Des décisions qui affaiblissent la nature et ses ressources au lieu de chercher des alternatives ou qui appauvrissent les moins bien lotis et qui enrichissent les nantis. Je schématise fort là, les sujets de réflexions sont traités bien plus profondément que cela, ajoute à cela le statut de réfugiés, le racisme, la peur et le rejet de ce qui est différent.
Une pointe de romance qui est juste là pour alléger de temps en temps le récit parfois très sombre, et qui, je trouve montre que les opposés s’attirent et que c’est le cœur qui décide non la raison.
Humour, méditations, politiques, actions, corruptions, magies, mécaniques, tout est présent dans le roman pour te faire passer un excellent moment de lecture.
Véritable page turner ce roman est totalement addictif. Dès le départ, tu veux savoir ce qu’il va arriver aux deux héros.
Des sujets et des thèmes élaborés qui reflètent la société où nous évoluons dans ce qu’elle a de pire et de meilleur. Une véritable prise de conscience, mais qui ne se fait pas au détriment de l’intrigue.
Je te conseille vivement ce roman si tu aimes la fantasy, les univers bien construits et les personnages atypiques, l’auteur prend le parti de n’en créer aucun parfait ni mentalement ni physiquement et cela me plait beaucoup, car c’est un miroir des hommes et femmes du monde.
✩ Engrenages et sortilèges ⟷ Adrien Tomas ⟷ 480 pages ⟷ Édition Rageot, le 23 janvier 2019 ✩
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lefebvre dit
rooh ben ça alors, ce n’est pas mon style de lecture habituel mais tu m’as donné envie de découvrir 🙂 et je moi aussi que la couverture est trop belle
Léna Bubi dit
Le résumé me tentait déjà vachement mais avec ton avis en plus, je vais craquer, c’est sur !!
Vivi Jnx dit
Kikou tite souris Holala tu m as trop fait envie 😱 il me le faut absolument 😁😁👍😘💕
Nanette dit
Coucou ma souris chérie ! Encore une fois, ta chronique m’a subjuguée. C’est comme si tu m’avais embarquée avec toi dans ce monde de mécanisme et de magie. Cela me donne vraiment envie de découvrir ce roman qui a l’air juste palpitant et fabuleux ! Quant à l’utilisation de l’adjectif « grosse », je peux comprendre que cela t’ait contrariée et que l’auteur aurait pu choisir un vocabulaire plus subtil, mais selon moi, il n’a pas pensé à mal. Je te fais plein de gros bisous ma souris ! ♥♥
loticadream dit
J’ai beaucoup beaucoup aimé aussi 🙂 Il y a un écho avec notre société mais en allant plus loin, c’est sombre mais avec un humour et un espoir tenace. Et puis l’univers est vraiment au top !
Vampilou fait son Cinéma dit
Non mais ce roman est un vrai bijou en lui-même, alors évidemment, l’histoire me fait carrément rêver ma belle !
https://evasionpolar.wordpress.com dit
tu m’intrigues Souris et je trouve la couverture superbe