D’ici là, porte-toi bien de Carene Ponte

Ou le roman idéal à lire cet été ou encore le tourbillon de la vie en 6 personnages, 7 jours et 377 pages.

Du rire, de l’émotion, des notes de bas de page à mourir de rire.
Il y a outre Mia, Apolline, Jessie, Allison, Geneviève et Samya que je n’oublierai pas, la tarte tropézienne et Ryan Goslin, une histoire de maïs et d’aubergine, de moustigre et tellement plus.

Ce roman c’est le roman de la vie, ne pense pas que malgré les mots que je te cite ce roman est léger. Il l’est sans l’être.

À travers ses 6 héroïnes, Carène Ponte aborde des thèmes qui peuvent nous toucher ou que nous avons vécus, nous femmes en particulier.

Je dis femmes, mais Paul le mari de Geneviève est un homme avec un grand H.

Dans ce roman, on va rencontrer un couple qui n’en est plus tout à fait un, une mariée abandonnée au pied de l’autel, une maniaque de l’organisation, une mère célibataire, une autre à l’aube de sa vie enfin une femme qui par-dessus tout rêve d’être mère.

Elles ne se connaissent pas, elles arrivent dans ce club de vacances par hasard.
Ce hasard va aider chacune d’elles.
Des amitiés naissent, des liens se fond, des confidences arrivent, des révélations dont on n’avait pas confiance font jour, des évidences, des prises de conscience, des rires et des larmes.
Une randonnée imprévue au cours d’un orage.
Une balade le long de la plage.

En déposant chacune leur lourde valise émotionnelle, elles partiront plus légères.

Carène Ponte écrit sur la vie, la vie qui n’est pas un long fleuve tranquille, la vraie. Celle que tu connais.
Elle n’enjolive pas, elle arrive pourtant à assener des vérités, à aborder des thèmes lourds en les faisant briller tels des feux tarifices.

J’ai aimé chacun des personnages, des plus importants aux secondaires.
La petite Inès m’a totalement fait craquer.
Paul et Geneviève sont sans doute le duo auquel je me suis le plus identifiée par l’amour qu’ils portent l’un à l’autre et ce qui leur arrive.
Amitié et entraide féminine sont au rendez-vous dans ce joli roman.

On a envie de sautiller comme Inès, de plonger la tête sous l’eau et tout oublier, on a envie de se noyer dans un des cocktails disponibles, de regarder les nuages, de regarder le temps qui passe, de se souvenir et d’oublier, on a envie de retrouver ces personnages, mais Carène leur donne un épilogue parfait.

Rien n’est de trop ni n’est trop peu, le ton comme l’émotion.
C’est juste et mesure. C’est du Carène Ponte. Cela te paraît simple et cela ne l’est pas, tu penses que tu vas pouvoir prédire la suite comme la petite fille de Madame Irma, Jeanne, mais tu ne le pourras pas.
Le chapitrage est idéal, on passe d’un jour à un autre en lisant ce qui arrive aux héroïnes. Tour à tour narratrices. Mère, grand-mère, future mère, célibataire, épouse, accro du travail, jeune, trentenaire ou octogénaire ; elles ont chacune leur place dans ce roman et dans la vie.

J’ai passé un moment de lecture délicieux, je suis détendue et triste aussi de quitter ces personnages, mais je sais que d’ici la fin de l’année je retrouverai l’auteure dans un roman autour du thème de Noël, je serai au rendez-vous.

Je sais que je ne te dis rien des thèmes évoqués, car j’ai envie que tu découvres la vie de chacune des femmes présentes dans le roman. Toutes m’ont apporté une réflexion, amené un sourire sur mes lèvres ou une larme au coin des yeux.

Bruce Willis, Richard Cocciante, Paul Newman, Dirty Dancing, Titanic, Pretty Woman, Quand Harry rencontre Sally, Proust, sont aussi en clin d’œil entre ses pages.

Un roman que je te conseille de lire cet été, au bord de la mer, sur un transat dans le jardin où tu veux, mais lis-le !
Si tu as une baisse de moral, si tu as envie de lire un roman choral qui te donnera envie de rire, sourire, pleurer ou être émue ce livre est pour toi.
C’est réaliste et contemporain. C’est beau et rigolo.
Je crois que je t’ai donné assez d’adjectifs pour te dire que j’ai aimé ce livre.  

✩ d’ici là, porte-toi bien ⟷ Carène Ponte ⟷ 379 pages ⟷ Édition Michel Lafont, le 6 juin 2019 ✩