Je referme ce livre avec une tendresse pour Harry « Fox » Talbott et mélancolie de quitter ce manoir de Hartgroove Hall.
J’ai été profondément émue par la relation du grand-père et du petit-fils. Robin cet enfant de 4 ans qui réussit à aider son grand-père complètement anéanti par le décès de celle qui fut l’amour de sa vie : Edie Rose.
L’écriture de l’auteure est poétique, lyrique, descriptive.
Je ne conseillerais pas ce roman aux lecteurs ayant besoin d’action, car dans ce roman tout s’écoule en douceur. Les partitions comme les saisons.
Nous alternons les chapitres de nos jours avec Harry et son petit-fils Robin sur une dizaine d’années, pour suivre le petit « Fox » comme le nomme ses frères Jack et Georges, juste après la guerre.
Ils veulent remettre le manoir en état et ne pas devoir le vendre ou le sacrifier. Tous les 3 travailleront d’arrache-pied. Chacun différemment.
Edie Rose, le rossignol de l’Angleterre durant la guerre viendra semer amour et tension chez ces 3 garçons, je ne vous en dit pas plus sur le pitch.
C’est un roman sur la transmission, autant entre génération que sur la transmission de la musique, de la peinture.
Ce fut une lecture doudou, j’aime le charme suranné de la campagne anglaise, cette région du Dorset.
Les personnages sont à la fois ordinaires et complètement atypiques, les frères ont chacun leurs extravagances.
Robin m’a donné de nombreuses fois le sourire.
L’auteure a réussi à transmettre l’innocence de l’enfance quand ils doivent réagir à un souci, un problème ou une tragédie.
Tout comme Harry, Harry dans la fougue de sa jeunesse jusqu’à son succès et Harry âgé qui voit ses amis s’en aller.
Il y a une grande part de nostalgie dans ce livre, mais pas de tristesse, même si des passages m’ont fait monter les larmes.
Ce n’est pas du tout une grande fresque familiale même si l’on traverse plusieurs générations.
C’est vraiment un roman à ressentir. Je ne saurais le dire autrement.
L’auteure écrit ses mots comme des notes de musiques, à nous, lecteurs de suivre la partition.
Pour moi il a parfaitement fonctionné, j’ai énormément pensé à mes grands-parents qui eux m’ont transmis l’amour de la campagne, j’ai regardé de nombreuses fois mon mari, musicien lui aussi comme Harry, qui sait peut-être un de nos petits-enfants plus tard aura ce même amour de la musique (ou de la lecture ).
L’amour de Edie et Harry m’a profondément touchée, car c’est une des choses qui me fait le plus peur, hormis la disparition de mes enfants, la perte de l’amour de ma vie.
On ressemble tous les 2 à ces 2 personnages .
J’ai trouvé quelques longueurs notamment dans les périodes du passé, mais j’ai passé un excellent moment en compagnie de Lucy, Clara, Robin, Harry, Sal, John, Jack, le Général, Michael.
Chaque personnage m’a apporté son lot de sympathie ou d’émotion.
Un roman pour les amoureux des mots et des notes.
Le pianiste de Hartgrove Hall de Natasha Solomons – Edition Calmann-Levy – 440 pages, 21,50€ – Sorti le 3 mai 2017 – Roman contemporain
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Eliane Blicq dit
Super, je vais pouvoir allonger ma liste de livres , pour ma retraite en France ����, je ne me lasse pas de le lire . Ta dernière chronique est lue "La Tresse" ce roman fera partie de mes prochaines lectures. Merci Merci ����❤️
Souris dit
Il est magnifique ce roman, et celui que je lis là Inseparables aussi. Bisous ma très chère amie ❤❤
Eliane Blicq dit
Bonjour petite souris, heureuse de lire ta chronique, toujours si bien construite que le lecteur n'a qu'une seule envie "se précipiter en librairie " . Merci , belle journée, bisous
Souris dit
Merci ma plus fidèle lectrice, c'est un roman différent de ce que je lis d'habitude mais j'ai adoré ma lecture 🙂 Je viens de programmer mes chroniques pour toute la semaine, il y en aura encore une autre à midi et puis tous les jours, je verrai si j'en rajoute ou si je les garde pour la semaine prochaine. Gros bisous <3