PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Une maison basse bâtie sur une terre aride, six enfants, beaucoup de bouches à nourrir et peu de pain. C’est ainsi que se dessine le destin de Conxa. À 13 ans, elle quitte sa maison, son village et son seul horizon, pour une autre maison dans un autre village, plus loin dans la vallée. Elle va rejoindre l’oncle et la tante qui n’ont pas d’enfant et ont bien besoin d’aide, aux champs et pour les bêtes. Dans les années 1920, au coeur des Pyrénées catalanes, où le sol est si avare que même les riches ont bien peu de chose, les jours s’écoulent semblables les uns aux autres. Mais la guerre qui brûle tout va faire basculer la vie de ces enfants de la terre.
Après avoir lu « La Sorcière de Limbricht » de l’autrice hollandaise et « Les Dernières Déesses » de l’autrice tchèque, cette fois-ci, nous partons à la rencontre d’une autrice catalane.
Ce roman est considéré comme l’un des plus grands succès de la littérature catalane contemporaine.
Je l’ai vu en enregistrant ma lecture dans Goodreads.
L’histoire se déroule dans un petit village des Pyrénées catalanes et suit la vie de Conxa, une femme du peuple, de son adolescence à sa vieillesse.
Le récit est divisé en trois parties, couvrant différentes périodes de la vie de Conxa
. À l’âge de 13 ans, elle est envoyée chez sa tante et son oncle pour les aider à la ferme, car sa famille ne peut plus subvenir à ses besoins.
Elle s’installe dans le village, commence une nouvelle vie, aide aux travaux agricoles et découvre l’amour avec Jaume, qu’elle épousera plus tard.
Les premières années de leur mariage sont marquées par la joie d’avoir des enfants et de cultiver la terre, mais la guerre d’Espagne éclate et tout change.
La guerre civile espagnole a des répercussions sur la vie de Conxa et de sa famille.
La période d’après-guerre est difficile, marquée par la pauvreté et les changements politiques qui affectent profondément la vie de Conxa et de sa communauté.
« On était nombreux à la maison, ça se voyait. Il devait y avoir quelqu’un de trop. J’étais la cinquième des six enfants, et comme disait la mère, j’étais arrivée parce que Dieu l’avait voulu et il fallait accepter ce qu’Il envoyait. »
Le roman aborde des thèmes tels que la maternité, la différence entre les hommes et les femmes, la vieillesse, la mort, la guerre et le respect de la terre.
L’histoire est racontée du point de vue de Conxa, une femme qui réfléchit beaucoup à la vie qui l’entoure, mais ne s’ouvre jamais à personne.
Son silence et sa réserve sont des éléments importants de son caractère.
L’écriture de Maria Barbal est poétique, délicate et empreinte de pudeur.
Elle parvient à traiter des sujets difficiles avec subtilité, offrant au lecteur une immersion dans la vie de Conxa et dans l’histoire de la Catalogne.
Le roman est court, mais intense, captivant le lecteur avec sa prose fluide et ses phrases percutantes.
Au-delà de l’histoire individuelle de Conxa, « Celle qui se taisait » offre également une réflexion sur l’histoire de la Catalogne, avec la guerre civile espagnole et les bouleversements politiques qui ont marqué le pays.
L’autrice reconstitue avec précision l’époque et l’environnement rural de la Catalogne, créant ainsi un cadre réaliste pour l’histoire de Conxa.
C’est un roman poignant et mélancolique qui explore la vie d’une femme confrontée à la fois à la joie et à la peine.
Il offre un aperçu de l’histoire de la Catalogne à travers le regard d’une protagoniste féminine, et sa plume émouvante laisse une impression durable sur les lecteurs.
Je t’invite à rencontrer cette héroïne, ces héroïnes, car il y a La Conxa de Pallares, La Conxa de la fin du bal, La Conxa de Jaume. La Conxa, mère et amoureuse de son époux.
Conxa, femme de peu de mots, elle réfléchit beaucoup à la vie qui l’entoure sans jamais s’en ouvrir à quiconque.
Dans ce livre, tu trouveras un camion de douleur et une vallée de larmes.
Maria Barbal t’offre à lire un texte empreint de retenue et de pudeur sur la vie d’une femme qui connaîtra la joie, mais aussi beaucoup de peine.
On y aborde la maternité, la différence entre les hommes et les femmes, la vieillesse, la mort, la guerre et un profond respect envers la terre qui donne tout.
C’est un récit court, mais qui te captive entre ses pages.
Ce roman est à la fois trop court et pourtant les pages sont suffisantes.
En développant davantage, on aurait perdu cet instinct de préservation de Conxa. Comme elle parle peu, les faits historiques ne sont pas racontés en détail.
Cela pourra déplaire aux amateurs de romans historiques, car aucune date précise n’est citée.
Tout est suggéré. Tu devines, tu gardes le silence comme Conxa.
C’est en cela que le roman est une complète réussite.
L’écriture colle parfaitement au caractère de l’héroïne.
Je ne saurais te l’expliquer autrement sans te spoiler ce roman.
J’aime beaucoup cette collection de Charleston qui me permet de découvrir des histoires vraiment originales où les femmes sont les personnages centraux.
De plus, elle me permet de découvrir des plumes de pays rarement traduites.
C’est un très beau titre de la nouvelle collection les ailleurs des éditions Charleston que je t’encourage à découvrir si tu as envie de lire un roman différent de ce que tu lis habituellement
Mon bémol, le roman étant court, je ne me suis pas attachée à Conxa. Je suis restée en dehors des personnages.
C’est sans doute parce que le roman est court, je ne saurais te le dire.
J’ai aimé cette lecture pour la plume de Maria Barbal.
Dans la collection, jusqu’à présent c’est « La sorcière de Limbricht » qui m’a le plus convaincue
Pour aller plus loin :
✩ Celle qui se taisait ⟷ Maria Barbal ⟷ 216 pages ⟷ Éditions Charleston, le 10 mai 2023✩
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Holly Goli dit
Cette collection des Ailleurs me plaît de plus en plus. J’avais adoré La Sorcière de Limbricht, aimé Les dernières déesses et eu un gros coup de cœur pour La poussière des souvenirs qui sort en août (j’ai eu les ENC en avance). Celle qui se taisait est celui qui me reste à lire et je pense le sortir de ma pal plus vite que prévu grâce à toi. Merci ma Souris.