PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
La mort ne frappe pas toujours au hasard…
Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s’éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse son village natal, un tableau macabre lui coupe les jambes et lui soulève l’estomac. Un corps écartelé et grouillant de vers gît sur la rive.
Alors que les enquêteurs en charge de l’affaire font de glaçantes découvertes et se confrontent à des témoignages décrivant la victime comme une femme impitoyable, les habitants de Pierre-Perthuis, petit hameau du Morvan, sont ébranlés. Les visages se ferment. Les confidences se tarissent. Hantée par les images de ce cadavre, Alice a pourtant besoin de réponses pour renouer avec l’insouciance de sa vie d’étudiante. Au risque d’attirer l’attention de l’assassin sur elle…
J’ai lu plusieurs romans de Jacques Saussey, un nouveau livre de l’auteur, je sais à l’avance que je vais passer un bon moment. Ce dernier récit de l’auteur ne déroge pas à la règle. Un thriller psychologique complètement addictif et machiavélique !
Fin novembre, Alice Pernelle, de retour dans son village natal de Pierre-Perthuis, découvre l’horreur lors d’un footing avec son chien Pepper. Un cadavre atrocement mutilé gît au lit de la rivière La Cure. Les détails macabres, un corps écartelé par quatre pieux et dévoré par un sanglier, créent une vision d’effroi. D’emblée, tu es mis dans le bain. Ce n’est pas une promenade de santé que tu vas effectuer.
Le village, enclavé à la pointe du Morvan, devient le théâtre de l’enquête menée conjointement par le Capitaine Marianne Ferrand à Paris et le Lieutenant Montboissier sur place.
Les habitants surtout les anciens sont enclins à se taire et laisser les secrets du passé bien enfouis.
Les langues ont du mal à se délier
Le roman porte parfaitement son titre, car oui ce qu’il faut de haine pour faire subir ça à quelqu’un (plusieurs semaines durant). Je ne t’en dirai pas davantage, mais je préviens les âmes sensibles, certaines scènes sont très violentes.
Comme je te le dis, il y a des scènes macabres, difficiles.
Les chapitres courts donnent un rythme soutenu au récit. De plus, on alterne de point de vue, y compris celui du tueur.
Parfois, durant plusieurs chapitres, on suit l’enquête ; puis on retrouve Alice qui a découvert le corps, cette jeune étudiante en médecine est obnubilée par les photos de la scène macabre qu’elle a prise sans le dire à quiconque.
On suit également les habitants du village, notamment le père de Alice et du 1er adjoint. Le tueur, lui, explique comment il a attiré sa victime dans le piège qu’il avait soigneusement préparé. Planifié.
Le tueur éprouve une haine totale, entière, inébranlable et complètement déshumanisée.
Rien ne semble le détourner de son but.
La mort lente et terriblement douloureuse qu’il veut infliger. Une folie pure. Implacable
Le criminel a tout planifié dans les moindres détails, la manière dont il a exposé le cadavre, non loin d’un chemin emprunté, quotidiennement, ou presque par les riverains, est la preuve qu’il veut révéler son crime au grand jour, il ne craint pas l’enquête, il a tout prévu.
Anticipé.
Montboissier et Marianne font équipe pour résoudre le meurtre. Ils plongent dans un univers de secrets familiaux et de carriérisme.
La victime, qui est décrite comme une vipère carriériste, ajoute une complexité à l’enquête. L’enquête révèle des relations conflictuelles dans le passé de la victime. Une victime ou un bourreau ?
‘Les gens n’aiment pas qu’on fouille dans les égouts du passé. Le virus de la haine y est toujours endormi. Quelque part, prêt à sauter à la gorge de ceux qui le dérange. Il suffit d’un souffle d’air pour le réveiller (…)’
L’auteur se joue de toi et de tes perceptions, des déductions que tu vas faire. J’adore ça, j’ai foncé tête baissée dans les chemins qu’il voulait que j’emprunte, je me suis fait berner : j’adore.
Il joue jusqu’au bout avec les codes du thriller psychologique
La psychologie de ses personnages est pointue et puis la tienne est complètement perdue.
Je me suis posé quantité de questions sur ce tueur et sur son mobile
Sur la victime également, car tu n’as pas d’empathie pour elle, tu en ressens plus pour le tueur ! C’est étrange, mais terriblement bien fait !
Marianne est tenace et ne laisse rien lui échapper. Elle exploite la moindre piste. Des minuscules pistes qui se referment très vite, car elles sont inexploitables, voire inexplicables. Impossibles.
Les pensées du tueur, écrites à la première personne, dévoilent le cours des événements qui ont mené à la mort. Tu sais, toi, ce qu’il s’est passé, en tout cas en partie, car du mobile tu ne sais rien, à part qu’assassin et victime se connaissent.
Malgré les détails peu ragoûtants, le roman offre un réel dynamisme et une psychologie fine des personnages, notamment du tueur.
Il y a un réel dynamisme avec ces multiples narrateurs, un thriller psychologique efficace avec des détails peu ragoûtants, mais j’en redemande ! Vivement le prochain livre de l’auteur ! (Et ses clins d’oies aux copains auteurs)
L’auteur a bien su maintenir mon attention de lectrice : de courts chapitres, une écriture nette, un récit déroutant, des rebondissements imprévus et importants, bref, un rythme cadencé qui se maintient tout au long de la lecture.
Un récit où la vengeance et la folie se côtoient
Un thriller psychologique captivant, à réserver aux lecteurs avertis. Des personnages parfaitement léchés, un tempo qui ne faiblit pas un seul instant et t’embarque dans les multiples enquêtes (l’officielle, mais aussi celle d’Alice)
L’écriture immersive, les rebondissements inattendus et la profondeur des personnages font que j’ai lu ce roman en moins de 24 h.
Plonge dans l’univers sombre et envoûtant de Jacques Saussey, où le retour d’Alice Pernelle dans son village natal déclenche une série d’événements. Entre une enquête policière intense, des secrets familiaux enfouis et une écriture immersive, ‘Ce qu’il faut de haine’ est un thriller machiavélique qui te tiendra en haleine jusqu’à une chute inattendue.
Une lecture incontournable pour les amateurs de mystère et de psychologie noire (très noire).
✩ Ce qu’il faut de haine ⟷ Jacques Saussey ⟷ 400 pages ⟷ Fleuve Éditions, le 12 octobre 2024✩
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