Tu ne seras pas étonné de voir apparaître cet avis ici, tu dois le savoir si tu me suis depuis un moment ici je suis une lectrice assidue de Karine Giebel. J’ai lu chacun de ses livres. Karine Giebel « a fait de moi » une lectrice qui n’écoute plus rien de ce qu’il se passe autour d’elle, ne voit plus le temps s’écouler, il n’y a plus de bruit, plus rien, juste le livre et moi. Plus de temps, uniquement l’auteure, Richard, Laetitia et moi. Une lectrice qui, tour à tour, tremble pour Richard et Laetitia les héros de ce huis clos oppressant. Angoissant Stressant. Addictif
D’emblée, tu es mis dans le bain. D’un côté, tu as Richard Menainville avec le divisionnaire Jaubert dans une salle d’interrogatoire, dans une autre Delaporte son collègue interroge Laetitia Graminsky. Tour à tour, ils livrent leur version des faits. Comment tout a commencé ? Ce qui est arrivé tu ne le sais pas. Ce qui va se dérouler sous tes yeux de lecteur tu ne peux pas le deviner.
Le prologue est glaçant. Tu sens que tu vas lire un roman noir, mais un roman qui comme sait si bien le faire l’auteure va te rendre les personnages vivants. Inoubliable. Humains. L’homme avec un grand H avec tout ce qu’il a de pire et de meilleur.
Je n’ai pas envie de te spolier cette histoire. Le résumé en dit déjà beaucoup à mon sens. Je te conseille de l’occulter et de plonger dans ce livre en apnée comme je l’ai fait. Je ne peux le comparer à un autre là est l’autre talent de Karine Giebel, celui de se renouveler à chacun de ses romans.
On reste dans le noir, moins dans le polar. On est très fort dans l’émotion, le ressenti des personnages. Tu tournes les pages pour comprendre. Pardonner. Oublier. Être choqué Boulversé Ahurie et se dire que oui cela peut arriver.
Un roman au thème important. Je n’excuse pas tout. Deux scènes notamment m’ont choquée, mais n’est-ce pas ça aussi la littérature. Des moments-chocs, des vérités assénées pour nous faire ouvrir les yeux plus grands encore ? Nous faire sortir la tête du sable et imaginer le pire ? Provoquer le débat ? Si le prologue te met immédiatement dans ce bain glacial l’épilogue est… je n’ai pas de mot. Voilà ce que fait Karine Giebel de moi une blogueuse qui ne trouve plus les mots pour décrire sa passion, ses sensations, son vécu avec ce roman. Ce n’est pas un coup de cœur, i ne se retrouvera pas non plus dans mon top 5 des romans de l’auteure, mais j’ai quand même adoré cette lecture.
Je pense que c’est un roman qui va diviser, pour ma part, honnêtement j’ai craint de ne pas adhérer, mais les explications finales et le talent de l’auteure pour créer des personnages plus vrais que nature m’ont fait aimer ce nouveau titre.
À lire si tu aimes les huis clos, si les repères de temps, les noms de villes n’ont pas d’importance pour toi, si changer de narrateur en cours de chapitre ne te dérange pas. À lire si tu veux savoir ce qu’il s’est passé pour Richard et Laetitia. Encore deux prénoms que je n’oublierai pas, ils rejoignent Marianne, Tama, Raphaël, Isabelle et les autres personnages que l’auteure a créés et que je ne peux oublier.
✩ Ce que tu as fait de moi ⟷ Karine Giebel ⟷ 552 pages ⟷ Édition Belfond, le 21 novembre 2019 ✩
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