PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Il n’y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C’est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère. Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable et plein de panache, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d’un bon oeil. L’un et l’autre vont devoir s’apprivoiser et affronter ensemble les fantômes de leur passé.
Dans ce roman enchanteur et savoureux, Anne-Gaëlle Huon nous entraîne dans un tourbillon d’émotions. Une histoire universelle qui nous parle d’espoir, d’amour, et nous redonne le goût de la vie.
« La tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres » Romain Gary
La vie de Balthazar a changé à cause d’un zèbre.
Un zèbre au Pays basque un soir de l’été 1951.
Tu débutes le roman par ce premier narrateur.
Le second narrateur est Liz, un drame a fait basculer sa vie 2 mois plus tôt.
Liz possède son restaurant à Paris, mais l’étoile tant convoitée s’en est allée avec une intoxication alimentaire et une plainte de harcèlement.
Une lettre du Pays basque arrive à point nommé, elle veut partir loin de Paris et des journalistes qui la suivent.
Tu commences à la suivre, accompagnée de Nana à son arrivée dans cette région.
Mr Etchegoyen, dandy tout en contraste, à l’humour décalé, propose à Liz de faire de « chez Germaine » un restaurant d’étape classe, noble. Totalement à l’opposé de ce qu’il est… un immeuble décrépi, mais plein de surprises.
Cette rencontre inattendue va faire sortir notre héroïne de sa torpeur.
De sa peur. De ses peurs.
Elle n’a que 12 semaines, pas un jour de plus, pour changer cet endroit en restaurant digne de ce nom.
De la déco à la carte au personnel à engager et former.
Les étoiles de Liz se sont peut-être envolées, mais elle décide de relever le défi lancé par Etchegoyen.
Elle ne veut plus cuisiner, mais ce défi, oui, elle est en capable.
La rage au ventre qu’elle a en elle fera le reste.
Peu importe ce qui se dit à Paris.
Une tempête s’élève en elle.
Après la détresse et la tristesse, c’est la colère qui a pris toute la place.
« Je n’ai plus rien. Je ne suis plus rien. »
Tu vas rencontrer une galerie de personnages, tous attachants.
L’amour de Gwen, la timidité de Basilio
Nine et sa fragilité, Peyo le bourru, la douceur de Nana, la sincérité de Rosa, la présence de Nana.
Les jours sombres et les jours lumineux de Romy.
Les éclats de rire succèdent aux jours tristes pour mieux revenir après la tempête.
Parmi les lieux, il y a la maison aux volets bleue, un appartement sous les toits à Paris, mais aussi chez Germaine.
Des lieux pleins de tensions, d’amour et de chagrins, de pressions, d’attentions et de nouveaux départs.
Des lieux où souffler pour mieux redémarrer.
Des lieux pour étouffer son chagrin ou faire éclater le trop-plein.
Des lieux où on écoute, un endroit où se réfugier, pour accomplir sa destinée.
« Fichu destin ! On a beau tenir le volant, parfois ça dérape. La vie s’écrit, certains se perdent en route et maudissent les étoiles. »
Anne-Gaëlle Huon chasse les nuages, ramène la lumière qui chasse l’obscurité.
Elle t’entoure de bienveillance, d’une présence chaleureuse.
Elle t’offre un rire d’enfant. Communicatif, il te rappelle la tendresse et l’humilité.
Un infiniment grand qui nous dépasse.
La fragilité de la vie et les ressources que l’on a en nous.
Il est question de tempête, de naufrage, d’abîme, d’une vague qui ravage tout.
D’étoile éteinte, de cœur en berne et d’âmes égarées.
Des âmes cabossées, des mains tendues au bon moment.
Des héros déchus, à terre, terrassés et blessés, mais qui font tout pour se relever avec parfois un coup de main du destin et l’histoire de Balthazar.
Cet homme, son histoire, m’a fortement émue.
Retrouver des personnages des demoiselles aussi.
Mr Etchegoyen dit « parfois le moment est parfait il faut juste le cueillir » cette lecture illustre parfaitement cette citation.
Je l’ai lu au bon moment pour savourer chaque ingrédient qui compose ce plat unique concocté par Anne-Gaëlle Huon.
Peyo, ses fracas, ses coups de colère, ses silences et ses regards noirs me l’ont fait aimer directement.
J’ai su immédiatement que ce personnage, ce géant silencieux, ce chevalier avait été blessé durant une bataille.
Laquelle je ne pouvais le deviner, mais il m’a intrigué d’emblée.
Tout comme Gwen et Nine.
Ce duo solaire, la force tranquille rassurante et l’innocence.
Ce sont mes coups de cœur
Ce que les étoiles doivent à la nuit c’est :
L’amour de mères. De sang ou non.
Ce sont aussi des réflexions qui font sens, des citations de Romain Gary notamment
Les deuils impossibles à faire, l’Amour avec un grand A, la passion qui mène parfois à la déraison.
Des réflexions qui te touchent et t’émeuvent.
Les larmes restent coincées dans la gorge.
Et moi, ce que je dois à Anne-Gaëlle c’est une constellation et la lune.
Du soleil et du brouillard.
Des yeux mouillés et mon cœur qui bat.
Des larmes et des sourires.
Beaucoup d’humanité et de gratitudes.
« Ce n’est que quand il fait nuit que les étoiles brillent.
Elles scintillent aussi en journée, mais il n’y a que l’obscurité pour nous permettre d’apprécier leur beauté, certains drames sont la seule façon de se rencontrer soi-même »
Merci Anne-Gaëlle.
Ce roman est comme toi. Solaire.
Ce roman c’est la magie d’un instant, d’un enfant.
C’est avoir des étoiles dans les yeux et une bulle dans le ventre.
C’est des déclarations d’amour et de regrets, des excuses et de nouveaux départs.
Des retrouvailles et un au revoir qu’il était temps de pouvoir prononcer.
C’est la vie et toutes ses turbulences, mais surtout ses moments d’allégresse.
Promis, je n’oublierai pas ce que les étoiles doivent à la nuit ni Romain Gary
« Il y a des larmes dans le cœur qui n’atteignent pas les yeux »
En le finissant tu auras envie de danser sous la pluie, de swinguer, d’entendre la symphonie tonitruante qui s’épanouit en cuisine, tu auras aussi de déguster ces produits du terroir basque.
Dans ce roman il y a :
Un émotif anonyme et un ours mal léché, un zèbre et une déesse volcanique, un Moineau et un capucin, des escargots gris et des demoiselles escargots aux mille couleurs, des monstres féeriques et des brebis.
Une toute petite fille et un géant au regard délavé.
Un chef qui cuisine avec le cœur, un lustre à pampilles, un émotif qui aime les gens bien plus que les honneurs, un cœur figé dans de l’ambre, un collier de perles multicolores, un cœur qui n’a pas pris une ride, un tatouage d’hirondelle, et du champagne
✩ Ce que les étoiles doivent à la nuit ⟷ Anne-Gaëlle Huon ⟷ 320 pages ⟷ Éditions Albin Michel, le 28 avril 2021 ✩
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https://evasionpolaretplus.wordpress.com dit
Une pépite étoilée, on rit on pleure mais l’espoir toujours.
Des personnages attachants que l’on ne peut oublier