Kid, je vais m’adresser à toi, toi, qui du haut de tes 5 ans plus ou moins, de toute façon je ne pense pas que tu attaches grandes importances aux chiffres, tu as donné une magnifique leçon de vie à l’adulte que je suis.
Ce soir en regardant les étoiles je penserai à toi et je chercherai s’il y a une « zetoile filante ». Oh Kid combien tu vas me manquer, toi, Avril, Un, Esope, Sirius et Artos.
Merci à ton créateur, Stéphane Servant d’avoir encore une fois, apporté tant de magie durant ces quelques heures où j’ai cheminé à tes côtés.
Dans ma vie de lectrice, il y a des livres qui m’ont marquée, celui-ci en fait partie, j’espère pouvoir le transmettre, répandre tes mots, ton innocence tout en sagesse, ta bienveillance autour de moi. Toi, petit bonhomme, tu as tout compris en la vie. Merci.
Stéphane Servant nous entraîne dans un récit post-apocalyptique ; roman destiné, à la base pour les adolescents je le conseillerais à tous les adultes amoureux des mots, bienveillants, amoureux de la nature et de tout ce qu’elle a à nous offrir de beau, des arbres aux animaux.
Il signe une fois de plus un roman d’une immense beauté, on retrouve son langage empreint de poésie, d’image, d’onirisme.
Tout en simplicité il vous fait réfléchir sur la bêtise de l’homme, sa méchanceté surtout envers ce qu’il ne comprend pas, la nécessité de ce retour aux sources, de tendre l’oreille, d’ouvrir ses yeux bien grand pour voir, tellement voir et ressentir tout ce qui est beau autour de nous.
Que l’amour existe, même entre des êtres de natures différentes, qu’il n’est pas impossible de communier avec la nature, de comprendre ses animaux.
Il nous pousse au questionnement autour de la culpabilité, de la tristesse, de la vie simple au lieu de toute cette société dé surconsommation.
Vous allez suivre Kid et Avril, réfugiés dans un chêne majestueux depuis plusieurs années ils vont, un jour, rencontrer Sirius.
Obligés de fuir leur refuge, ils s’engagent dans un road-trip.
Au cours de leur voyage ils rencontreront des hommes bons comme le conteur, diront adieux à d’autres comme Madame Mô pour accomplir leur destinée.
Alors oui c’est avant tout un roman d’aventures et de complicité avec les animaux à travers le personnage de Kid, mais c’est aussi la plus belle fin du monde qu’il m’ait été donné de lire.
Les réflexions sont fortes, intenses, bouleversantes, j’ai pleuré et j’ai ri.
Le personnage de Kid, ce petit garçon est entré au plus profond de mon cœur et n’en sortira pas.
Ce petit bonhomme vous posera des questions comme : en quoi l’être humain serait supérieur aux animaux, pourquoi s’acharner à détruire les forêts le poumon de notre terre, pourquoi s’entretuer parce que nous sommes de confession différente, de nationalités différentes ?
Une profonde réflexion sur les croyances aussi.
Est-ce que l’homme n’est pas le responsable de la destruction de la planète ?
Tout ceci est dit avec simplicité et onirisme à travers les échanges et dialogues que peuvent avoir les principaux protagonistes, pas de jugement posé, juste des constats, à vous d’adhérer ou pas ; pour moi, c’est un immense coup de cœur.
La beauté est vue à travers l’âme et le cœur de Kid, le profond amour qui le relie à Avril et à ses compagnons d’aventures, le mal est vu à travers les étoiles noires.
Je ne peux vous en raconter plus, mais si, comme moi, les mots ont pour vous une importance particulière, si vous aimez la nature et les animaux ce livre est fait pour vous.
À lire de toute urgence et à parler autour de vous.
Les vrais héros ne sont pas ceux auxquels on pense.
L’auteure, une fois de plus, m’a complètement conquise, un de mes rêves serait de le rencontrer pour juste lui dire merci.
Si vous ne le connaissez pas, lisez-le, je vous assure, que vous ne le regretterez pas.
Collègues bibliothécaires, professeurs faites-le lire aux ados que vous côtoyez, imprégnez-vous de cette magnifique histoire.
Sirius de Stéphane Servant – Young Adult/jeunesse – Aventures – Post-apocalyptique – 474 pages, 16.50€ – Édition Le Rouergue, collection épik – En librairie le 23 août 2017
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BettieRose Books dit
Bon bah il me le faut, voilà tout !