Qu’avait donc ce livre pour avoir un tel emballement autour de lui très peu de temps après sa sortie aux États-Unis ?
Voilà les questions que j’avais en le commençant.
Jadis, en des temps très lointains, la lettre Z était ma préférée. Z, c’était un sommeil paisible. C’étaient des tigres et des flamands roses dans un parc, des expos de papillons exotiques. C’étaient les zèbres du Serengeti et trop de filles qui s’appelaient Zoé, juste parce que, pour les Grecs, ça voulait dire « vie ». Maintenant, Z est devenu l’opposé de la vie. Z, c’est de l’excès de zèle généralisé. C’est Zéro, le jour honni : toutes ces vies, cette joie de vivre perdues. (…). Et demain, Z, ça voudra dire quoi ?
Survivre, ce n’est pas seulement s’échapper à temps. Survivre, c’est une lutte quotidienne pour s’extraire des ruines et avancer vers l’inconnu, quoi qu’il advienne. Nous possédons tous en nous la force nécessaire… il suffit juste d’y croire.
Il y a les filles avec lesquelles Eden a pu s’enfuir, rejointes plus tard par les garçons : Cass, Phœnix et Lonan, ensuite nous faisons connaissance de Will, Gray, Ava, le professeur Marieke, Zhornof, Pellegrin. Aussi incroyable que cela puisse être les amis et la famille qu’Eden a perdu, l’auteure les rend très réels à l’image de Birch son petit ami, de Emma sa meilleure amie.
Il y a aussi un côté science-fiction avec toutes les technologies futuristes développées dans le roman.
Des scènes d’horreur, certaines où vous aurez le cœur qui bat à du 200 à l’heure, j’ai eu tellement peur pour les personnages, des moments de très fortes émotions et là encore je ne peux pas vous en parler sans dévoiler l’intrigue, l’auteure joue avec vos sentiments comme avec les apparences, j’ai été tiraillée autant qu’Éden, qu’aurais-je fait à sa place ?
Je n’en reviens toujours pas de toutes ces choses que je tenais pour acquises. Avant : quand les sourires étaient encore spontanés, pas juste intéressés ; quand les larmes étaient encore de joie, pas juste de tristesse ; quand la vérité était encore noire ou blanche, ou grise, pas irrémédiablement entachée de sang. Avant : quand l’espace entre deux personnes était plus chargé d’énergie positive que négative, d’« alliés » que d’« ennemis » ; quand les rêves étaient portés par les nuages, pas lestés de plomb ; quand la liberté tenait plus de l’évidence que du miracle. Au printemps, quand l’air était encore frais et léger, avant qu’il ne se charge d’humidité et de moustiques pour devenir cette épaisse soupe estivale, je m’allongeais sur le transat du jardin et contemplais l’étincelante voûte du firmament. Je m’imaginais que les étoiles étaient de vrais diamants comme dans la berceuse que me chantait maman. Que c’était cette immensité noire qui était le vrai sol, et la terre ferme, leur ciel, et qu’on était tous suspendus par les orteils. Lorsque Zéro a frappé, j’ai compris qu’il y avait plus d’une façon de mettre le monde à l’envers. Que rien n’était aussi immuable ni, en même temps, aussi impossible qu’il y paraissait. Et que les renverseurs de monde pouvaient toujours se bercer de douces illusions, les diamants leur resteraient éternellement inaccessibles.
L’empire de sable de Kayla Olson – Dystopie, thriller, science-fiction, Young Adult – 486 pages, 17.90€ – Edition Robert Laffont, collection : R-jeunes adultes – En librairie depuis le 21 septembre.
Carole P dit
J'ai encore plus envie de le lire après avoir lu ta chronique 🙂
Souris dit
???? il’est vraiment magnifique ❤️
Imagimarion Lirevivreblog dit
Je vois que L'empire de sable a beaucoup de succès et est très aimé !
BettieRose Books dit
Coup de coeur absolument partagé !!
Ma chronique est terminée, mais j'attends de pouvoir uploader une vidéo d'ici 10 minutes :p
Eliane Blicq dit
Coucou mon Amie, une nouvelle semaine commence, et je suis de retour. En plus un nouveau roman, une dystopie, bin oui, je ne suis toujours pas habituée à ce genre. Je ne sais pas pourquoi ça me bloque…..ton récit est magnifique, comme chaque fois, on a envie d'entrer dans le livre……mais moi je m'y perd un peu. Mais un jour j'essayerai de le lire. Je te souhaite un bon lundi, gros bisous