PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
» Visuellement époustouflante, cette mini-série en huit épisodes bluffe d’emblée par ses décors, ses costumes, et le réalisme saisissant des scènes de guerre et d’hôpital qu’elle dépeint épisode après épisode. » Allociné
Septembre 1914. Depuis six semaines, la guerre fait rage. Dans les Vosges, les forêts sont le terrain de sanglantes batailles. Face à l’afflux incessant de blessés, quatre femmes que tout oppose sont réunies au sein d’un couvent transformé en hôpital de campagne pour leur porter secours. Agnès, la mère supérieure, Marguerite, une prostituée sur les traces de son passé, Caroline, l’épouse d’un riche industriel, propulsée à la tête de l’entreprise familiale, et Suzanne, jeune infirmière recherchée pour meurtre… Toutes quatre ont chacune à leur façon, avec leurs armes et leurs histoires, un rôle à jouer dans cette folie menée par des hommes. Elles sont la deuxième ligne, de redoutables combattantes contre l’ennemi allemand et la société patriarcale qui les oppresse
Bonjour, mes liseurs, aujourd’hui je te parle d’une lecture mitigée.
Ce livre a normalement tout pour me plaire d’après le résumé oui, mais la magie n’a pas opéré.
Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages et à tout ce qui leur arrive.
Je pense que c’est aussi lié au fait que c’est un roman adapté d’une série et non l’inverse.
Je n’ai pas vu la série, mais j’ai eu l’impression de lire le scénario.
Des phrases courtes.
Des dialogues qui n’en sont pas vraiment ; les pensées des personnages qui te font voir ce qu’ils ont en tête, mais qui ne m’ont pas émue, tout avance tellement vite que tu n’as aucunement le temps de t’accrocher, t’émouvoir ou t’agacer.
Il s’en passe des choses dans ce village ! De trop, je dirais en aussi peu de pages.
Le pitch
Tu commences le récit en 1901 avec deux jeunes femmes à Paris qui fêtent leur anniversaire.
Elles ont le même vœu : sortir un jour de leur condition qui emprisonne leur corps et leur âme.
1914, tu te retrouves à Saint-Paulin.
Pas loin du 14 juillet, cette année il n’y aura pas de bal, le couvent s’est transformé en hôpital.
Des hommes obsédés par des femmes.
Des femmes qui avancent la tête haute.
Qui se réveillent, révèlent dans l’adversité.
Les hommes sont au front, mais les usines doivent tourner, les champs fauchés et ensemencés.
Des femmes qui refusent de se soumettre à l’autorité injustifiée d’un homme.
Des femmes fortes et soudées, elles sont des combattantes chacune à leur façon. Les métiers d’homme ne les effraient pas.
Elles ont une volonté de fer.
Tu as un passé à enfouir, un autre à dénouer, Agnes, Suzanne, Caroline et Marguerite 4 combattantes totalement différentes, mais que le destin, et surtout la guerre va unir dans la tourmente.
Jusque là, tu le lis, je n’ai rien de trop négatif à dire et le pitch a, au moins au départ, tout pour me plaire.
L’autrice, Adeline Fleury, te donne des notes de bas de page avec des dates, des évènements majeurs lors du déroulement de la première virée notamment :
La première bataille de la Marne, le droit de vote des femmes et la syndicaliste Louise Saumoneau, les armes chimiques utilisées par les Allemands notamment le chlore en 1915
« Le temps de la guerre, c’est le temps de l’angoisse des mères. »
Pour moi, même si ce que j’écris plus haut sur le pitch, ce roman manque de profondeur.
De développement.
Je ne dis pas qu’il est mauvais, mais beaucoup trop simpliste pour les lecteurs qui aiment comme moi la précision, des personnages à la psychologie travaillée.
C’était comme si l’autrice avait décrit scène après scène cette mini série de 8 épisodes.
Je me demande même si les différentes parties du livre ne correspondent pas aux épisodes ?
Est-ce que l’autrice a dû écrire vite ?
Est-ce que cela vient de moi qui est une lectrice plutôt facile à contenter, mais que, quand il s’agit d’Histoire j’ai besoin de plus, que le romanesque ne me suffit pas. En tout cas pas traité de cette manière.
Les personnages sont clichés.
Le mac méchant, mais dominé par sa sœur, l’espion qui n’en est pas vraiment pas, la mère prostituée qui retrouve son fils abandonné par je ne sais quel miracle, des femmes fortes d’autres, détestables, mais aucune qui ne fait vraiment le poids. Aucune à laquelle j’ai pu m’identifier.
Vraiment, j’ai eu l’impression de lire une série de l’après-midi, cela divertit oui, mais je cherchais autre chose. C’était beaucoup trop romancé.
J’en attendais plus. Sans doute de trop.
Je ne nie pas que certains passages sont émouvants, mais ils sont traités trop rapidement et on passe très vite à un autre rebondissement.
C’est un rendez-vous manqué
Un livre qui plaira aux lecteurs qui ont adoré la série ou à des lecteurs qui veulent lire un roman sur la Première Guerre mondiale sans trop de détails ou un lecteur qui a envie d’une lecture rapide sans prise de tête sur ce thème.
Je ne doute pas qu’il trouvera son public.
Je n’aime pas écrire de retour négatif, c’est même le plus difficile pour moi, mais c’est aussi être entière avec vous qui me lisez.
Faites-vous votre propre avis et si vous avez aimé, venez discuter avec moi
𝙰𝚜-𝚝𝚞 𝚍𝚎́𝚓𝚊̀ 𝚕𝚞 𝚞𝚗 𝚛𝚘𝚖𝚊𝚗 𝚊𝚍𝚊𝚙𝚝𝚎́ 𝚍’𝚞𝚗𝚎 𝚜𝚎́𝚛𝚒𝚎 ? 𝚃𝚞 𝚊𝚜 𝚟𝚞 𝚕𝚊 𝚜𝚎́𝚛𝚒𝚎 ? 𝚃𝚞 𝚎𝚗 𝚊𝚜 𝚎𝚗𝚝𝚎𝚗𝚍𝚞 𝚙𝚊𝚛𝚕𝚎𝚛 ?
✩ Les combattantes ⟷ Adeline Fleury ⟷ 304 pages ⟷ Éditions Michel Lafon, Le 13 octobre 2022✩
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Laure dit
On en a déjà parlé et j’avoue que tu ne me donnes guère envie de le lire. Je n’aime pas les histoires pas approfondies et qui vont très / trop vite.