PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Le jumeau tombé du ciel
Au 1848. John et Maura, jeune couple de scientifiques, sont à la recherche, près de Saint-Pétersbourg, d’une relique de grande valeur ayant appartenu à Gengis Khan. Le père de Maura, un officier irlandais, poursuit le même but.
Celui-ci n’a jamais accepté que sa fille se marie avec un Anglais sans son consentement. Désireux de se débarrasser de son gendre, il le dénonce au tsar comme espion. John est contraint de fuir avec sa femme et leur fils nouveau-né alors que s’annonce une violente tempête de neige.
Le lendemain à l’aube, la princesse Iéléna Vatchenko découvre sur ses terres un nourrisson épargné par la neige et les loups. Persuadée qu’il est la réincarnation du bébé qu’elle vient de perdre, elle le prend avec elle.
Vassili, son époux, craignant de la voir sombrer dans la folie, accepte d’élever l’orphelin aux côtés de leur enfant légitime comme son propre fils. Par amour, il va préserver le secret de ces jumeaux, quitte à défier son cousin le tsar, sa terrible police secrète et même cet étrange officier irlandais venu réclamer un carnet à dessins convoité tant par la Russie que par l’Empire britannique…
Kate McAlistair, je l’ai découverte avec sa première trilogie : la vallée du lotus rose.
J’ai dévoré les 3 romans.
Des livres qui se déroulent en Inde.
Tu peux lire mes avis ici, ici et ici.
Ensuite, l’année dernière j’ai lu le premier tome de sa nouvelle saga : le palais des mille vents.
Cette fois, on quittait les terres chaudes d’Inde pour les steppes glacées, un roman qui était riche en suspens, en actions et totalement dépaysant.
Il est désormais disponible en poche.
Voilà mon avis sur ce deuxième opus.
Un livre que tu peux lire indépendamment, si tu en as envie, même si je te conseille de lire le premier avant.
Mon avis :
Depuis qu’elle a épousé John sans le consentement de son père, ce dernier la poursuit de sa haine.
À l’heure où l’on commence le roman, sa haine a atteint son paroxysme.
Il les dénonce au tsar comme espions anglais.
Une accusation visant à récupérer un carnet, le carnet ou Maura a décrit au fil des jours les paysages, la faune, la flore, mais aussi une histoire que je ne peux te dévoiler, car elle est l’une des intrigues du tome 1 si tu te décides à le lire.
Le tsar refuse que son nom soit lié à la poursuite des Britanniques et pire, leur assassinat.
Pourquoi un tel empressement ? Il faut savoir que le Tsar tient à poursuivre son expansion territoriale vers le sud.
Il rêve d’un accès à la route des épices.
Un fait qui inquiète les Britanniques. Ils estiment que la Russie serait alors trop, proche de leur territoire, la colonie des Indes.
Pour les Russes comme pour les Anglais pactiser avec les khans d’Asie centrale représente un atout important.
Tout ceci est lié en partie à ce fameux carnet.
Vassili, Ielena en voulant faire le bien de ce bébé trouvé ont mis le pied dans quelque chose qui les dépasse.
Le prince Vassili est un cousin du Tsar
Dans ce deuxième opus, tu vas lire la folie des hommes et leur désir de pouvoir, la jalousie d’un frère prêt à tout pour s’approprier la vie de son aîné, y compris ses terres, ses richesses et son épouse.
Du côté des personnages, tu as Maura et John qui meurent au tout début du roman, le seul survivant c’est leur nourrisson.
Un nourrisson que la princesse Iélena va prendre en charge et élever comme le jumeau de son fils.
Elle qui en a perdu un des deux en couche voit en cette catastrophe un don de Dieu.
Son fils décédé lui est rendu par ce nourrisson perdu au milieu de la neige et de ses parents assassinés.
Nicolaï, 9 ans, le fils du garde-chasse, sera chargé de leur protection toute leur vie.
C’est l’histoire de ce nourrisson que tu vas suivre, notamment.
Notamment, car ce serait mal connaître McAlistair de penser qu’elle va s’arrêter là.
Le climat du livre est rude.
Tu es face au golfe de Finlande, non loin du palais de campagne du Tsar, le Peterhof et sur les terres de son cousin, le prince Vassili.
Au bord de la Baltique.
On quitte les déserts caniculaires indiens pour les steppes glaciales.
Tu sens le vent percer ton manteau, tu vois la neige tourbillonner dans la tempête.
Kate McAlistair, comme pour ses précédents romans, s’est richement documentée ainsi tu liras les us et coutumes russes comme l’arbre de mai.
Tu entendras parler de l’ethnie des Ossètes, de la guerre du Caucase, de la guerre de Crimée ou de la bataille de l’Alma.
Elle te parle aussi de la danse Lezginka, une danse traditionnelle du Caucase. (elle t’invite même, en note de bas de page, à aller voir sur internet.)
Elle va t’exposer, par le biais de ce livre, le sort des Moujiks ou paysans qui peuplent le domaine d’un seigneur russe ; des serfs héritage d’un passé féodal qui a perduré jusqu’au XIX siècle, ce servage a été aboli en 1861 par le Tsar Alexandre II.
Les moujiks ce sont des esclaves, leur propriétaire peut en faire ce qu’il veut.
Ils sont dépendants de la volonté de leur maître pour manger, se loger, ils n’ont aucun salaire.
Les nuits de Saint-Pétersbourg, ce sont plusieurs destins qui basculent.
Des destins scellés pour de jeunes enfants.
Tolstoï, Dostoïevski ou Tourgueniev qui côtoient l’élevage de barzoï
La tendresse et la cruauté des hommes.
Des hommes prêts à tout pour amasser fortunes et richesses.
Ce livre c’est aussi les paysages, Saint-Pétersbourg et tous les bâtiments célèbres, la Neva.
Le sort des moujiks.
Des scènes terribles à lire, poignantes.
C’est l’amour d’une mère pour ses enfants et la jalousie d’un frère.
Vivement le troisième opus !!
Deuxième tome après l’héritage des steppes, à lire si tu aimes apprendre davantage sur les coutumes et les mœurs d’un pays, si tu aimes être immergé dans une culture, si tu aimes l’action, les destins qui basculent et des femmes fortes.
✩ Le palais des mille vents, tome 2 : les nuits de Saint-Pétersbourg ⟷ Kate McAlistair ⟷ 416 pages ⟷ Éditions L’Archipel, le 20 octobre 2022✩
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