PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Bienvenue au Musée des promesses brisées, un endroit plein d’émerveillement, de tristesse… et d’espoir.
Dans cet étonnant musée parisien, tenu par Laure, on trouve différents objets : un chausson de bébé, un voile de mariée, un ticket de train… Leur point commun ? Ces objets sont tous liés à un moment de trahison dans la vie de leurs propriétaires.
Ce musée est un endroit où les gens parlent aux fantômes de leur passé, et Laure en fait partie… 1986.
Après le décès soudain de son père, Laure décide de suivre la famille qui l’emploie comme jeune fille au pair à Prague. Mais la vie derrière le rideau de fer est compliquée : morne, grise, menaçante.
Laure ne comprend pas les courants politiques complexes qui tissent une toile serrée autour de ce rempart du communisme.
Jusqu’à sa rencontre avec un jeune musicien dissident.
Son amour pour lui va avoir des conséquences terribles, et entraînera une promesse brisée qu’elle n’oubliera jamais…
Le contexte de lecture :
Étant lectrice Faubourg Marigny je reçois leurs publications, ce titre m’intriguait beaucoup depuis que l’éditrice nous en avait parlé. Aussitôt reçu, ou presque, je me suis plongée dans ce roman qui est en librairie depuis le 12 janvier.
Si je n’ai eu de réel coup de cœur pour ce titre, c’est une lecture 4 étoiles (sur 5).
J’ai adoré ma lecture.
Mon avis :
Une boîte d’allumettes avec une dent de lait, une taie d’oreiller, un ticket de train, un vase ; quel est le lien entre tous ces objets ? Quelle est leur histoire ? Laure, l’héroïne va te la raconter. Tout en traversant les différentes salles du musée, tu vas apprendre à connaitre cette héroïne qui m’a beaucoup ému.
Laure essaie en vain d’oublier son passé surtout l’été 1986.
Même enfoui, il ressurgit à tout moment dans ses rêves ou la plonge dans ses souvenirs.
Des réminiscences qu’elle ne veut partager avec personne et certainement pas avec une journaliste new-yorkaise telle que May
Par le biais de May et ses questions parfois intrusives, Laure se dévoile.
Le rideau sur son passé se lève.
En 1986, le comportement des Kobes, la famille pour laquelle Laure a travaillé en tant que jeune fille au pair, est perturbant.
Ils sont étranges.
D’origine tchèque, ils vivent à Paris et ne reviennent dans leur pays que durant les vacances.
Laure les accompagne cet été 1986 à Prague.
L’été où tout a changé pour elle.
Cet aller-retour dans le temps te permettra non seulement d’appréhender la psychologie de l’héroïne, mais aussi de visiter Prague.
Ses monuments, sa culture ; et à cette époque, le régime politique répressif.
J’ai découvert le Prague communiste, les marionnettes importantes dans leur culture, le Státni Bezpecnost ou STB
J’ai découvert la révolution de velours de 1989
Tu entendras parler aussi de la RDA et sa Stasi
La date importante du 28 novembre 1989 qui signe le démantèlement du parti communiste.
Tu vas lire l’idéologie et la tyrannie d’un peuple. Laure se sent observée, tu te sentiras aussi épiée.
Un Prague où la tension est constante tout comme la colère et la rancœur.
Elisabeth Buchan transmet à merveille les ambiances des lieux que tu parcoures.
Le musée et cette idée de promesses non tenues, des regrets, d’espoirs et des peurs humaines avec un musée pour les rassembler est une idée formidable.
J’ai adoré autant la partie qui se déroulait au musée que celle se déroulant à Prague. C’est plutôt rare que j’aime autant le présent que le passé.
Ici, les 2 époques apportent leur lot de secrets, de révélations, de rebondissements et d’intrigue.
Un suspens qui est constant de bout en bout jusqu’à la dernière page. De plus, cette alternance de temps et de lieux, à un moment du roman il y a 3 pays différents, permet de donner rythme et tempo au récit.
Une fois commencé, je n’ai plus pu le reposer, j’avais tellement de questions sur Laure et cet été 1986.
Le musée des promesses perdues couvre le Paris d’aujourd’hui, Prague derrière le rideau de fer et Berlin après la chute du mur, un mélange de culture et de ville passionnant.
Le musée, ce lieu où les gens peuvent déposer leur tristesse, leur détresse, leur amertume, leur colère.
Cet endroit ce sont des fragments de vie, il procure un allègement, un poids qui pesait sur la conscience que l’on a plus à porter.
La rue de la Grange aux Belles que Laure arpente du musée à son appartement je l’ai complètement visualisée.
Quelles sont les connexions entre tous les objets présents au musée ? Pourquoi ce musée ? Tu vas devoir lire ce roman pour le comprendre.
Le musée des promesses brisées c’est : affronter ses doutes et ses certitudes enfouies, car ils font peur.
Elizabeth Buchan interroge sur la place que nous laissons aux souvenirs dans nos vies.
Les souvenirs physiques par le biais d’un objet, mais aussi les souvenirs ensevelis dans notre mémoire.
Tout dans ce roman est tous poignant, la romance et l’histoire.
C’est un livre qui se savoure, lisez et écoutez Pierrot.
Regardez-le.
Comprenez ses silences et ses gestes.
Extrait :
« En tout cas ce qu’elle voyait, ce qu’elle découvrait, c’était les vies et les rêves brisés que le système semait sur son passage. Un catalogue de morts inutiles, de talent et d’opportunités détruites. L’habitude d’avoir la peur chevillée au corps. Une population à la moralité démolie par une répression que les autorités voulaient faire passer pour de l’amour. »
À lire si :
Tu aimes les secrets, la romance, si tu as envie de découvrir Prague durant la guerre froide, si pour toi les souvenirs ont une place importante, si tu as envie de découvrir la plume de Elisabeth Buchan.
Une autrice très prolifique, mais peu connue chez nous
Sa fiche Goodreads est ici
Quelques photos des monuments que j’ai découverts grâce à ma lecture
Le pont Charles, la statue Jan Hus, l’église Saint Nicholas
✩ Le musée des promesses brisées ⟷ Elisabeth Buchan ⟷ 530 pages ⟷ Éditions Faubourg Marigny, le 12 janvier 2022 ✩
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