PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Un immeuble parisien comme beaucoup d’autres, avec son ascenseur étroit, ses balcons minuscules et sa cour où se croisent les habitants. C’est l’endroit que Lola a choisi pour prendre un nouveau départ après son divorce, avec son fi ls de six ans, Léon. Ici vit Martine, dont l’appartement en rez-de-chaussée lui permet d’assouvir sa curiosité en épiant la vie des autres, mais aussi Paul- Henry, un vieux monsieur à l’éternel noeud papillon, qui partage sa passion pour la littérature avec ses voisins et ses abonnés sur les réseaux sociaux.
En apprenant à les connaître, Lola va malgré elle faire voler en éclats des décennies de secrets et de mensonges, qui pourraient bien changer sa propre vie…
Avec ce second roman, Julien Rampin confi rme son talent pour donner vie à des personnages inoubliables qui nous ressemblent, ni gentils ni méchants, simplement humains.
Dans « Le magasin des jouets cassés » il y a 8 bâtiments qui composent la résidence. Dans cette résidence tu vas faire connaissance de plusieurs personnages :
– Martine, la vielle dame aigrie par la vie
– Lola, sa fragilité, sa carapace m’ont touchée. Comme elle, moi non plus je n’aime pas les départs ni les au revoir.
– Paul Henry et ses nœuds papillon le passeur de mot ❤️
– Clarisse l’optimiste,
– Léon « Même le chagrin, c’est poétique quand il s’envole, alors ? » ce petit bonhomme je l’ai tellement adoré. Sa sensibilité m’a cueilli dès la première page
– Gabriel et sa rugosité. Cet être difficile à cerner, mais ce géant de papier qui a su me toucher au plus profond de moi.
Dans « Le magasin des jouets cassés » il y a aussi :
Des portes qui pleurent, un bibliothécaire ambulant, un café crème et un pain au chocolat, un vampire, David et Goliath, Barbara, La belle et le clochard, un jeu des sept familles, une gardienne de secrets et artiste, une combinaison rouge, Cendrillon, Bridget, mais pas Jones, les Inconnus, Gepetto, La Vache qui rit, un troll psychédélique, les Sims, Brigitte Bardot, un cochon psychopathe, Jules Verne, une voyante capillaire, un livre endormi, la date de mon anniversaire (sans l’année), des titres qui appellent aux chansons et qui te restent en tête (une chanson douce), Mylène, et surtout beaucoup beaucoup de magie.
Julien Rampin avec son second roman pose cette question : qu’est-ce qui se cache derrière les portes d’un immeuble ou d’une maison ?
« Y a des coffres, remplis de vieux jouets cassés, qu’il vaut mieux ne jamais rouvrir et il y a des livres qui, une fois qu’ils sont ouverts te rendent plus riches. »
Toute cette humanité, ces montages russes d’émotion, du rire, des larmes, de l’attendrissement et cette question qui ne m’a pas quittée, mais quel est le lien entre tous ces personnages hauts en couleur et si attachants ? Pas un ne m’a pas touché d’une manière ou d’une autre.
« À quel moment perd-on cette innocence, cette vérité ? Combien de temps avant que cette tendre complicité ne leur échappe ? »
« Y a le frisson de froid, le frisson de peur, et même le frisson de joie ! C’est mon préféré, celui-là ! Et il y a le frisson de commencer puis de terminer le livre d’un ami au cœur sensible, empli d’une belle humanité »
Je pense qu’il y a de Julien dans chacun de ses personnages, je ne peux le prétendre et l’affirmer, mais de ce que je connais de lui, je l’ai ressenti comme tel.
J’ai aussi pris ses mots comme un cadeau au moment où mon cœur avait besoin d’être entouré.
J’ai été à fleur de mot, à fleur de papier du début à la fin.
Les titres, ces choix de titres de chapitres, qui suscitent l’envie de tourner la page pour le comprendre et qui deviennent tellement évidents, justes et puissants.
C’est un exercice difficile de dire en quelques mots autant d’événements qui jalonnent une vie.
Les beaux et les tristes.
C’est un exercice périlleux de décrire tout ce qui se joue entre des yeux qui se regardent, mais des êtres qui ne se parlent pas, car il n’y en a pas besoin.
Eux savent.
Julien Rampin n’est absolument jamais dans la caricature, mais toujours dans la fine observation du monde qui l’entoure.
Je ressens vraiment beaucoup de tendresse pour chacun des protagonistes. J’ai aimé la mélancolie qui se dégage des pages. Car oui, ce roman est davantage mélancolique que « Grandir un peu », mais il a été, pour moi, un gros coup de cœur.
Ce n’est jamais évident de lire un deuxième roman quand on a adoré le précédent.
J’avais aussi cette crainte qu’il ne plaise pas (même si j’avais vraiment peu de doute), Julien est un Ami. Quand je l’ai lu, j’ai fait abstraction de l’auteur pour me concentrer sur le texte.
Et quel texte !
J’ai retrouvé dans ce livre : l’enfant, le rêveur, l’homme amoureux, le passionné, l’homme qui rit et qui pleure, l’homme de talent, l’homme de peu de mots, car il en pas besoin d’en faire des tonnes. C’est lui, du début à la fin.
« N’y a tant de beauté dans trois fois rien.
Un regard qui flanche. Le crépuscule. Le rire d’un enfant entendu par la fenêtre et aussitôt envolé. La seconde troublante où l’on perçoit la vérité d’un être.
Le rire d’un ami.
Les quais de gare vides, leurs promesses de retrouvailles. La dernière note d’une vraie chanson d’amour. Les derniers rendez-vous. Les premiers aussi. Les promesses que l’on se fait à soi-même, celles qu’on ne tient jamais. Le sourire de parfaits inconnus. Les souvenirs. Les larmes, d’où qu’elles viennent. Une table de bistrot dont les occupants viennent de partir à l’instant. La vie sur la planète Mars. Les clichés sentimentaux à l’eau de rose dans les romans. Cet ami qui nous dit À bientôt. Les silences. Les lendemains. Les verres. À moitié pleins. »
Julien raconte ces mensonges minimes, grands ou importants que l’on se raconte à soi-même, ces vérités enfouies. Porte après portes chapitre après chapitre, tu vas découvrir tout ce qui se cache entre ces murs de Paris ; non loin du parc Georges Brassens.
Julien t’emmène avec lui faire un tour de manège, tu vas monter et descendre, non pas assis sur ton cheval de bois, mais tu vas être accroché aux pages, de montée de rire en descente de larmes.
Julien il va te révéler ses secrets et, à qui sait lire entre les lignes, qui le connaît un peu ou pas, verra quel grand homme il est.
Grâce à une galerie de personnages intergénérationnels, tout le monde peut s’y retrouver. Homme ou femmes. Jeunes ou vieux.
Toi, amoureux et passionné du livre : tu te reconnaîtras, toi qui as l’impression que personne ne te voit, tu y es aussi dans ces pages. Et puis toi qui chantes à tue-tête pareil.
Un roman aux multiples facettes, un livre ou chaque mot se décline dans toute la beauté de sa simplicité.
Dans ce roman, il y a des enfants et des personnes âgées, ceux qui m’émeuvent le plus.
Il y a de la tendresse et de la simplicité, la vérité de la vie, pas celle déguisée.
Il y a tout cela dans ce livre, comme un livre de coloriage avec toutes les infimes nuances de la nature humaine.
Dans toute sa complexité.
Dans toute sa densité.
« Le magasin des jouets cassés » est un de ces livres qui te poursuivra.
Un ami que tu regarderas dans ta bibliothèque avec la nostalgie que cette lecture est déjà finie, mais, écoute, entre ces pages tu pourras entendre les conversations des personnages.
Gabriel, Léon, Lola, Paul-Henry, Martine, Baptiste, Clarisse, je ne vous dis pas au revoir, mais merci.
Dans ce récit il y a la sincérité, l’authenticité, la vérité, toutes les nuances de l’amour ; et n’oublie jamais que la vie est un poème…
Dans ce livre il est aussi dit que tu peux être qui tu souhaites ; et si jamais quelqu’un t’a coupé les ailes, Julien te le rend et même qu’il t’apprendra à voler !
Avec lui, pas de raccourcis faciles, mais de la compréhension, de l’écoute, de l’empathie et de la bienveillance.
Julien ce grand chasseur d’ombre pour faire entrer la lumière.
Paris ville lumière brille certainement plus fort pour abriter chez elle Julien.
Julien Rampin rappelle que, ni toi ni moi, ne sommes en droit de juger qui que ce soit et je l’aime encore plus fort pour cela.
Julien te donne l’impalpable, le sentiment juste, le fort, l’exprimé ou non par les personnages.
L’inexprimé est tellement plus puissant que si c’était plein d’action.
Il parle de tout ce qui ne se voit pas, mais qui se vit pleinement.
Plusieurs scènes m’ont marquée.
La description des faits qui se déroulent devant tes yeux est un tsunami.
Je sais que je vais les garder gravées en moi.
Si j’ai adoré le premier roman de Julien celui-ci m’a laminé par sa beauté et sa profondeur.
J’ai versé bien plus de larmes.
J’ai été plus touchée.
Décrire l’Amour comme ça n’est vraiment pas donné à tout le monde.
Je pleure rarement en lisant tout comme je ris rarement.
Pourquoi je ne sais pas, c’est comme ça. Mais là. Les digues ont cédé.
C’est sublime. C’est émouvant. C’est puissant. C’est beau.
Il n’y a pas de mot assez grand pour dire à quel point.
Dis, Juju, comment arrives-tu à écrire si beau ?
Dis, Juju, je vais te confier un secret « ce n’est pas donné à tout le monde, d’offrir sa vérité » sur papier.
» Le magasin des jouets cassés » c’est une montée en puissance. On démarre en douceur. On se fait un premier choc à la fin de la première partie.
La deuxième est déjà un peu plus grave et on se reprend un uppercut à la fin pour commencer la 3e et dernière partie qui là est une envolée lyrique. Sublime. Un final en puissance et en émotion.
En fermant le livre, je me suis dit qu’un parc, un banc, un arbre en avait vu défiler des hommes et des femmes, perdus et retrouvés. Ces témoins muets dont on ne parle jamais.
Depuis, je fais encore plus attention aux objets qui m’entourent !
Merci Julien. Pour moi, pour l’ami que tu es, pour l’Auteur que tu es. Vivement le 3e !!
✩ Le magasin des jouets cassés ⟷ Julien Rampin ⟷ 256 pages ⟷ Éditions Charleston, le 12 avril 2022✩
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Eliane dit
Je viens par ici te laisser un petit mot 😊. Je suis très heureuse de te lire, j’avais mis de côté, depuis un bon moment, la lecture…policier et roman noir …j’en avais un peu trop lu 😞. Après avoir lu ta chronique, ce roman me plait, je vais peut être m’y remettre. Je pense souvent à toi, je te fais des bisous 😘, bonne journée et à bientôt 🥰