PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Hyde Park, le grand magasin Harrods, les bus rouges à impériale… En s’installant à la capitale, Grace Bennett découvre le charme et l’effervescence de Londres. Mais le travail qu’elle décroche dans une petite librairie est bien loin du glamour dont elle rêvait. Les étagères où s’entassent les livres croulent sous la poussière, le propriétaire, Mr Evans, est aussi revêche et austère que l’intérieur exigu de son établissement et dehors, la guerre gronde déjà.
Pourtant, entre les black-out et les évacuations qui rythment son quotidien, c’est au coeur de ces rayonnages pleins à craquer que Grace trouve une ressource insoupçonnée et s’abandonne aux joies de la lecture.
Une nuit de bombardements, alors que la panique règne dans l’abri antiaérien où tout le quartier a trouvé refuge, Grace commence à lire à voix haute. Et chaque soir d’attaque, bravant l’horreur et la peur, elle va puiser dans les plus beaux romans de la littérature anglaise l’espoir de jours meilleurs.
Inspiré de l’histoire vraie des librairies londoniennes qui sont restées ouvertes pendant le Blitz, un roman historique poignant sur le pouvoir unificateur et inspirant des livres et de la littérature.
Aujourd’hui, je te parle d’un livre lu en février.
Penses-tu qu’un roman se déroulant durant la guerre puisse être cosy ?
Tu m’aurais dit ça avant cette lecture, je t’aurais dit : non impossible.
Pourtant Madeline Martin l’a écrit.
Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas de passage dramatique, on est quand même à Londres durant le blitz, mais j’étais emplie de bien-être parce que dans ce roman tu verras à quel point les gens peuvent faire preuve de compassion quand les temps sont difficiles.
Madeline Martin te montre aussi à quel point les livres ont le pouvoir de nous aider à nous évader loin des tumultes qui nous secouent.
Le pitch de départ :
Tu vas suivre Grace Bennett. Tout fraîchement arrivée à Londres en compagnie de Viv, sa meilleure amie.
Son rêve en arrivant en ville : travailler chez Harrods. Pour cela, il lui faudrait une lettre de recommandation qu’elle ne possède pas.
Mme Weatherford, leur logeuse, va l’aider à décrocher un emploi chez Primrose Hill books.
Loin d’être une lectrice passionnée Grace, va tout faire pour rendre la librairie accueillante.
Le désordre règne en maître, le propriétaire Monsieur Evans n’est pas très heureux d’accueillir cette jeune femme dans son antre.
Un client va expliquer à Grace la magie de la lecture en lui donnant son exemplaire du Comte de Monte Cristo avant de partir pour la guerre. Son livre préféré.
Suite à cette rencontre et cette lecture Grace, va devenir rapidement une lectrice avide.
Elle fourmille d’idées pour la librairie, mais la guerre est là.
La suite tu devras lire le roman pour la connaître.
Si tu lis la 4e de couverture, tu verras qu’elle en dévoile beaucoup.
Le comte de Monte Christo de Dumas, Emma de Jane Austen, Frankenstein, Dickens et Daphné du Maurier côtoient le black-out et le rationnement, la démission de Chamberlain, la vie quotidienne des Londoniens et plus particulièrement celle des femmes.
J’ai appris quantité d’informations dans ce récit comme les actes de représailles envers la communauté italienne quand l’Italie s’est alliée à l’Allemagne.
C’était très émouvant et poignant de lire le départ de tous ces enfants vers la campagne pour les sauver des bombardements de la capitale.
Un déchirement pour les mamans. Je me suis vue moi, mère devant laisser partir mes enfants.
Outre le black out et toutes les difficultés engendrées, Madeline Martin te décrit Londres durant la guerre : les jardins qui remplaçaient les massifs de fleurs, les parcs, toute surface cultivable.
Tous les métiers que les femmes occupaient la nuit la plupart du temps en plus de leur métier. Souvent au détriment de leur vie pour soigner, sauver leurs voisins, leurs amis.
Elle te montre la ressource que les Londoniens possèdent et au milieu de toutes ces informations elle va te parler d’amour.
Celui des livres qui se transmet et une autre forme que je te laisse découvrir.
Dans « La librairie des rêves ensevelis », il y a l’incertitude, le chagrin, la peur pour les pères, fils, amis et frères partis à la guerre.
Le dévouement des femmes et des autres civiles
L’entraide des citoyens, le bruit des bombardements la nuit et leurs dégâts.
Des personnages attachants et presque prégnants tant ils te paraissent réels.
Les rues de Londres et ses lieux emblématiques se dressent devant toi.
Tu vas rencontrer un vieil homme qui collectionne les livres cabossés, usés, interdits pour que certaines voix ne se taisent jamais.
Une jeune femme qui aide ses clients à trouver un roman pour les distraire de leurs douleurs.
« Peu importe comment on se bat du moment que l’on ne s’arrête pas. »
Ce roman te montre le pouvoir des livres même dans les moments les plus sombres.
Des passages m’ont emporté.
Grace m’a émue je me suis fortement attachée à elle et à monsieur Evans.
Ouvrir un livre encore jamais ouvert, la couverture et le dos intact, laisser le volume se révéler à toi, comme une porte dérobée vers un monde que tu ne connais pas, mais un monde merveilleux dans lequel tu vas te perdre durant quelques heures.
Les joies que la lecture procure à un lecteur, tu vas trouver tout ça dans les pages de ce roman.
Il délivre beaucoup de bonheur.
Un roman sur la guerre tout en étant cosy. Rassurant. Réconfortant.
« C’est au travers des livres que nous trouvons le plus grand espoir. »
Un récit sur la capacité à résister à l’adversité
Chaque personnage du roman apporte quelque chose à l’intrigue.
Je n’oublierai pas de sitôt Mr Stroke, Viv, Georges, Colin, Mrs Weatherford, Johnny et Sarah, Mrs Kittering, Tabby, mais surtout Grace et Mr Evans.
Touchant et captivant, je te le conseille si tu aimes les romans historiques et les livres évidemment.
J’aurais aimé davantage de pages, c’est un roman assez court, mais en même temps je me dis que plus de pages auraient nui à l’intrigue.
Madeline Martin réussit le tour de force de nous dresser un tableau vivant, fidèle de ce qu’était le blitz, le quotidien des Londoniens et leur résilience.
Un très beau roman qui aborde de nombreux aspects de la guerre vue par les civils, tout cela au milieu des livres.
Comment aurais-je pu ne pas aimer ?
✩ La librairie des rêves ensevelis ⟷ Madeline Martin ⟷ 304 pages ⟷ Éditions Charleston, 15 février 2022 ✩
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lemondedejade dit
Super chronique !
Ayant récemment eu un coup de coeur pour La Librairie à Explorer le Temps, ce roman ne peut que me plaire 😁
Souris dit
Merci beaucoup, j’espère qu’il te plaira si tu le lis