OK je l’avoue, Marissa Meyer, juste le nom je lis les yeux fermés.
Oui, mon cher lecteur, je suis fan de la saga « Les chroniques lunaires » ; j’ai adoré « Heartless » quant à celui-ci… roulement de tambour je suis fannnnn de ce nouveau monde créé par l’auteure où la frontière entre le bien et le mal est bien mince
Mon seul regret, je l’ai déjà fini, 602 pages dévorées en un jour.
Oui OK j’aurais pu ralentir mon rythme, mais tu n’as pas encore lu le livre alors tu ne peux pas savoir à quel point ce monde est addictif.
Et ce cliffhanger !! Vivement le tome 2
Bon, passons à l’avis un peu plus construit, car là tu as mes réactions qui partent dans tous les sens
Marissa Meyer a, je trouve, créé son univers intelligemment pour que le lecteur ne se perdent pas et puisse entrer dans le roman en connaissance de cause.
Tu as la distribution des personnages, les renégats comme les anarchistes.
Ensuite 3 pages sous forme de lettre qui t’explique pourquoi le monde est tel qu’il est aujourd’hui, en particulier la ville de Galton ; puis, enfin, un prologue où tu rencontres une des principales héroïnes du roman Nova, âgée alors de 6 ans, ce qu’il va se passer pour que sa vie change à tout jamais et qu’elle devienne Nightmare 10 ans plus tard quand le livre commence réellement.
Dès le départ, j’étais déjà convaincue par l’histoire de Ace Anarchy, des prodiges, des renégats et du monde qui a sombré dans le chaos.
Nova ne s’est jamais remise de ce qu’elle a vécu à l’âge de 6 ans ; elle cultive sa vengeance envers les renégats, une rage qui la consume. Elle est déterminée à accomplir sa vengeance : tuer Captain Chromium et tout le conseil des renégats.
Elle n’est pas seule, 5 anarchistes vivent encore terrés dans les anciens tunnels.
Quand Cyanide lui suggère, d’infiltrer les renégats, en tant que Nova lors des épreuves destinées à recruter les nouveaux prodiges (des êtres comme toi, comme moi, dotés de pouvoirs allant de voler, défier les lois de la gravité, se changer en pierre, et tout ce que tu peux imaginer), au départ cette idée ne l’enchante guère, mais elle se rend vite compte que cela serait l’idéal pour elle observer ses ennemis. Au cours de sa démonstration, elle intègre l’équipe de Sketch ou Adrian, Smokescreen ; La tueuse rouge et Monarque c’est l’équipe qui l’a choisie, elle, Nova, alors qu’ils l’ont déjà rencontrée, mais sous le masque de Nightmare ainsi que du mystérieux Sentinelle qui détient plusieurs pouvoirs.
Tu vas me dire, mais avec tous ces noms tu ne t’y perds pas ? Pas du tout ; je t’ai donné les noms qu’ils se donnent grâce aux pouvoirs qu’ils détiennent, mais sinon ils se parlent en utilisant leur prénom ; très vite, tu comprends qui est qui et dans quel camp il est.
Ce qui m’a le plus plu dans ce premier opus ce sont les sujets soulevés et surtout le thème du bien et du mal. Les anarchistes comme les renégats ont une vision différente pour diriger Galston et le monde.
Je serais bien incapable maintenant de te dire vers quel camp mon cœur bascule, car l’un comme l’autre ont de bonnes idées, mais font aussi du mal autour d’eux.
Le thème est aussi abordé par le biais des deux héros du livre, Adrian et Nova.
Ils ont tous les deux une philosophie en tête qui n’est pas celle ni des renégats ni des anarchistes. Nova est, sans doute, l’héroïne dont les certitudes vont le plus être ébranlées au contact de Adrian et des autres renégats.
Ils ne sont plus ces êtres sans scrupule, ces super héros qui jouent à la star comme elle le pensait, mais des êtres humains avec des failles, des blessures, des craintes, de l’humour, des êtres humains tout simplement.
Plus elle côtoie Adrian et son équipe, mais surtout Adrian et aussi Max ce petit bonhomme de 8 ans qui te fera poser beaucoup de questions ; plus Nova réfléchit à ce qu’elle veut réellement.
L’écriture de Marissa Meyer est tout simplement prodigieuse. Elle te plonge directement dans le monde qu’elle a créé, mais en plus elle travaille une psychologie poussée de ses protagonistes.
Nova, que tu suis finalement dès son plus jeune âge ; ce qui l’a construit tel que l’ado qu’elle est aujourd’hui. T
u vas suivre son code de conduite, sa morale, les questions qu’elle se pose non seulement sur les renégats, mais aussi sur ceux qui sont censés être les gentils, les anarchistes.
Les recherches qu’elle mène contre les renégats.
Qui est la sentinelle ? Une de leurs inventions ?
Je te l’ai dit plus haut que ses certitudes vacillent au contact de Adrian, mais aussi par ce qu’elle voit et apprend.
Adrian est le second narrateur, le deuxième héros.
Tu as donc deux amis qui sont dans des camps opposés, mais sont-ils vraiment si opposés que cela ?
Bien sûr, Adrian lui ne connaît rien des aspirations de Nova.
Son but à lui découvrir Nightmare, elle a prononcé une phrase “Sans la peur il n’y a pas de courage” qui lui a rappelé un mauvais souvenir. Il doit découvrir ce qu’elle sait.
Si Nova est obnubilée par sa vengeance au point de commettre des erreurs de jugement ; Adrian lui aussi n’a qu’une idée en tête (retrouvez Nightlare) ; cela lui fera prendre de mauvaises décisions pour son équipe.
Si toi, lecteur, tu comprends, qu’au premier regard, bien avant que Nova fasse partie des renégats, il y a une attirance entre eux, Nova n’est pas prête à baisser sa garde ni à faire totalement confiance même si par plusieurs fois ses pensées vacilleront, tout comme Adrian qui cache un lourd secret et ne veut en parler à personne pour le moment.
Attention, c’est un tout début de romance, si on peut dire romance, elle ajoute un peu de piment, car nos deux héros s’entendent à merveille, mais ils sont de deux camps opposés, un amour interdit.
Je pense que cela sera développée dans la suite.
En tout cas, Adrian et Nova sont deux personnages complexes et complets. Oui, j’ai un faible pour Adrian, mais la jeune Nova m’a aussi convaincue. Aussi tête brûlée qu’elle soit ; elle cache sa peine sous ses airs caustiques, sa force mentale comme physique.
Tous deux sont blessés psychologiquement depuis leur enfance et ne s’en sont pas remis.
Ce ne sont pas les seuls personnages créés, tu vas en rencontrer bien d’autres, tous différents par leur pouvoir, mais aussi par leur psychologie. J’ai particulièrement aimé Max, Monarque et Cyanide.
Malgré cette foule de personnages que tu vas rencontrer, tu ne te perds à aucun moment entraîné que tu es dans l’intrigue. Tout au long de ma lecture, je n’ai pas su me positionner dans un cas ou dans l’autre et je ne le sais toujours pas.
Alors oui tu vas me dire, c’est bien tout ça, mais, l’intrigue, quid de l’action ?
L’intrigue, les intrigues, sont celles des deux camps, des deux héros. Les anarchistes veulent détruire les renégats ; les renégats éliminer les anarchistes, mais, est-ce que toutes leurs actions sont-elles vraiment louables et justes ?
L’action est présente du début à la fin, même si elle arrive plus au 2/3, je suis honnête avec toi. Ces actions amènent de nombreux rebondissements et révélations des deux côtés.
Le monde n’est pas tout noir ou tout blanc, mais comporte beaucoup de nuances de gris.
Encore une fois, Marissa Meyer m’a subjuguée par son talent. Au cours des batailles, des combats ou simplement lors d’une fête d’anniversaire ; elle te fait réfléchir sur tes propres valeurs.
Le fait d’écrire que tout le monde peut être un héros à condition de s’en donner les moyens par exemple, il ne faut pas toujours avoir un super pouvoir pour accomplir quelque chose d’héroïque.
De nombreuses fois, elle va te happer comme cela au cours de ta lecture tout en restant totalement fluide, addictive, intéressante et ô combien passionnante !
Je ne pensais pas autant adhérer aux superhéros, super-vilains, héros ou antihéros.
Eh oui ! Tu devras lire pour comprendre ce que je veux dire par là, l’auteure te montre que mettre les gens dans des cases, leur coller des étiquettes ne fonctionne pas, on ne connaît vraiment jamais quelqu’un. Est-ce que l’on se connaît soi-même ?
Je me suis aussi prise aux jeux des pouvoirs, quel pouvoir est-ce que j’aimerais posséder et qu’en ferais-je ?
Pour ce qui est du monde créé par Marissa Meyer, il est, actuellement, dirigé par le conseil des 5, les 5 renégats les plus puissants ; ceux qui ont vaincu les anarchistes. Ils œuvrent à remettre le monde en route, surtout la ville de Galston qui reste un exemple dans le monde entier.
Ils s’occupent de relancer l’économie, rebâtir les infrastructures ; faire régner la paix et l’ordre, voter des lois, recruter et former les renégats, diriger, etc.
Ils veulent le bien, mais est-ce que s’octroyer le pouvoir n’a-t-il pas un prix ? Est-ce que chaque décision prise est juste. Encore une fois, la frontière entre le bien et le mal est très mince. Vouloir le bien oui, mais à quel prix ?
Que serais-tu prêt à faire toi pour que le bien règne sur la terre ?
C’est un livre passionnant, la lutte des faibles contre les forts, les deux camps vont être ébranlés, secoués.
Je te l’ai dit, au tout début de mon avis, j’ai dévoré ce livre.
Je voyais la fin arriver, je voyais le nombre de pages défiler, mais, je ne voulais pas quitter Nova et Adrian, pas du tout, ils vont trop me manquer et cette fin… c’est machiavélique de nous laisser en suspend comme cela.
Je t’ai dit et fait ressentir au travers de mon avis que je n’étais pas arrivée à me positionner pour l’un des camps ; c’est vrai, même en y réfléchissant en écrivant cet avis, non toujours pas. Il y a de bonnes idées chez les uns comme les autres et des faits condamnables aussi. J’ai changé d’avis en le lisant, choisissant un camp plutôt que l’autre, mais au fur et à mesure des découvertes, des informations, des révélations et rebondissements j’ai revu mes positions.
Un personnage m’a vraiment saisie, tout comme Adrian et Max qui ont encore bien des choses, je pense, à nous dévoiler, tout comme Nova et le conseil des cinq.
Un premier tome qui ne se contentent pas de poser les bases d’une saga non tu as tout en main et tout est finement orchestré et manœuvré. Tu approuveras ou pas, tu admettras ou pas, tu seras horrifiée ou incrédule, une chose que je te promets c’est qu’à aucun moment tu ne t’ennuieras.
Entre bonnes raisons et mauvais arguments quel camp choisiras-tu ?
Le gang des prodiges, tome 1 de Marisa Meyer – traduction de Guillaume Fournier – Young Adult, fantastique – 608 pages, 19.90€ – Edition Pocket Jeunesse, en librairie le 1 février 2018
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Eliane Blicq dit
Coucou ma petite souris, c'est un beau premier tome que tu révèles , moi qui n'aime pas trop le mondes "fantastique" , je pense que cette nouvelle saga pourrait me plaire. Merci pour ta belle chronique, gros bisous
Carole P dit
Je suis contente qu'il t'ai plu ! J'ai vraiment hâte d'en savoir plus… l'attente pour le tome 2 risque d'être horrible