Me revoilà cher lecteur avec le livre jumeau dont je t’ai parlé ce matin, maintenant on va parler de Solene Bakowski. Comment ça tu ne la connais pas ?
Je ne peux t’en vouloir, moi-même je suis tombée sur son livre par pur hasard, elle en a écrit d’autre, mais j’ai uniquement lu, jusqu’à présent, « un sac » un roman bien noir que j’avais adoré.
Tu vois l’une comme l’autre, c’est le destin qui m’a mis sur la route de leurs livres puisque celui d’Amélie je voulais le lire, le titre m’attirait et Solene c’est en furetant dans les rayons thrillers que j’ai trouvé son roman. Alors oui tu le sais déjà, c’est Amélie qui m’a proposé le projet, je pouvais décider de lire l’un des deux ou les deux, car c’est là où c’est génial c’est que c’est des romans jumeaux que tu peux lire indépendamment. Comme les jumelles des romans, les livres se ressemblent sur certains points et à la fois sont complètement différents.
Le départ est le même, Coline est punie, elle ne pourra pas assister au feu d’artifice du 14 juillet tandis que sa sœur Jessica s’y rend avec leur mère Patricia. Jessica voit au loin le jeune homme qui distribue les bracelets fluorescents par rapport à celui d’Amélie ici, Patricia laisse sa fille aller le chercher sans refaire son lacet de basket, du coup Jessica bouscule un homme, Enis ; pour Patricia c’est un coup de foudre.
Elle qui ne se sentait plus femme, mais uniquement mère, elle qui est au bout du rouleau voit en ce jeune homme et leur rendez-vous du mardi midi un souffle d’air frais dans sa maison à la chape de plomb.
Les filles remarquent bien le changement chez leur mère, Jessica l’épie et croit comprendre que si leur mère n’avait pas eu de jumelle, mais juste une fille sa vie aurait été différente.
Jessica pense alors que si elle fait tout pour se démarquer de sa sœur, être la plus jolie et la plus intelligente ce sera Coline que sa mère abandonnera et tout redeviendra normal.
Cet été-là les filles vont passer le mois d’août chez leurs grand-parents, alors qu’elles reviennent de la plage un jour sans surveillance et en désobéissant il se produit un accident dont Coline se sent responsable, Jessica lui promet de ne jamais rien dire.
Solene Bakowski aborde le thème de la gémellité dans un tout autre aspect.
Si dans « Sans elle » Coline recherchait à tout prix à retrouver sa sœur au risque de se perdre, ici on voit, que le duo n’est pas aussi fusionnel qu’on pourrait le penser, c’est Jessica qui prend le dessus sur sa sœur.
Elle en abuse ; elle peut tout faire, Coline lui pardonne, toujours.
Elle est plus belle que Coline et en joue, même leur parent sont trompés par Jessica, c’est toujours de la faute de Coline et jamais celle-ci ne trahit sa sœur après tout Jessica n’a jamais révélé la bêtise qu’elle avait commise âgée de 6 ans à ce moment-là.
Plus les années avancent, plus le fossé entre les sœurs se creuse, Jessica est une peste, une fille trop gâtée elle joue de sa notoriété au détriment de sa sœur, elle ne se rappelle de Coline uniquement quand elle a fait une bêtise, quand elle est seule ; elle va jusqu’à accuser sa sœur à sa place au proviseur du collège.
Jamais Coline ne dira quoi que ce soit, elle est en rage, mais il suffit que Jessica la manipule un peu pour que Coline oublie et tout recommence.
Jessica est vraiment une manipulatrice dangereuse, on se rend compte à quel point elle a pu être toxique pour sa sœur qu’en fait elle jalouse.
Alors que c’est Coline qui devrait l’être, Patricia ne voit que Jessica, elle a des mots durs envers Coline qui ne mérite pas ça du tout et souvent, pour ne pas dire tout le temps, c’est à cause de Jessica.
Jusqu’à ce final aussi dramatique que celui d’Amélie même si j’ai eu moins d’émotion au cours de ma lecture.
Deux romans basés sur la psychologie, l’un sur une famille dévastée par la disparition d’une des jumelles ; l’autre qui pointe les idées reçues comme quoi les jumeaux sont parfaitement identiques même au caractère et que toujours ils s’entendent.
Si dans l’un on voit le couple qui s’étiole peu à peu avec Coline qui souffre au milieu dans l’autre le couple ne tient pas non plus la route, mais pas pour les mêmes raisons. Ce geste, de faire ou ne pas refaire un lacet de basket peut faire basculer une vie entière ; cela peut créer à ce moment-là une fissure qui va briser la dynamique de la famille, une fissure qui deviendra faille puis un fossé, un ravin impossible à franchir. Dans le cas du roman de Solene c’est la relation Patricia et Thierry, mais surtout Jessica /Coline qui est en jeu dans celui de Amélie c’est la relation Patricia/Coline et en second lieu le couple.
Un projet super intéressant, lire les deux livres m’a permis de voir comment la famille va évoluer pour un seul geste différent.
Un court moment de quelques secondes. La psychologie des personnages est parfaitement maîtrisée dans l’un ou l’autre livre. On peut vraiment lire les deux indépendamment.
Je reconnais avoir une préférence pour celui d’Amélie, j’ai ressenti beaucoup plus de sentiment, d’émotion, j’ai eu la larme à l’œil.
Pour celui de Solene, les ressentis sont inversés, j’ai éprouvé de la colère et de la frustration.
Dans les deux, le suspens est maîtrisé jusqu’au bout, impossible de connaître le dénouement. Dans les deux, j’ai ressenti énormément d’empathie pour Coline.
J’ai reconnu la « patte » de chacune des auteures, ce que j’aime chez chacune d’elle.
Deux livres que j’ai vraiment adorés et un projet que je soutiens à 100 %
À lire si vous aimez les romans psychologiques. Je ne peux que vous conseiller de lire Amélie Antoine et Solene Bakowski que cela soit ceux-ci ou leurs autres publications.
« Que se serait-il passé si, au tout début du roman, Patricia n’avait pas insisté pour refaire le lacet défait de la petite Jessica ? Si la fillette, sans écouter sa mère, était simplement partie en courant, au risque de tomber quelques mètres plus loin ?
Et si elle n’avait pas disparu, cette nuit-là ?
Découvrez dans Avec elle, de Solène BAKOWSKI, l’histoire de la même famille, l’histoire terrible de deux jumelles inséparables, pour le meilleur et pour le pire…
Avec elle et Sans elle, deux auteurs pour deux romans. Ou comment un seul détail suffit à tout changer. »
(Lien pour information, aucune affiliation)
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Léna Bubi dit
Pourquoi pas, je ne connaissais pas merci 🙂 !!