PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Rescapées du Titanic, que deviendront les deux soeurs Alistair, seules dans un New York inconnu ?
En ce printemps 1912, parmi d’autres naufragés hagards tirés de l’océan, Letta Alistair, 24 ans, serre contre elle sa petite soeur Molly en regardant approcher la statue de la Liberté. Elles sont les deux seules survivantes de leur famille, engloutie comme 1491 personnes avec « l’insubmersible » Titanic.
Les soeurs Alistair ont tout perdu. Leur père, Charles, dit le roi de la tourte, célèbre pour ses pâtes brillantes, ses viandes moelleuses mêlées d’oignons caramélisés, avait embarqué famille et biens pour développer son savoir-faire à New York. Letta ne peut même pas s’autoriser le désespoir, car Molly l’inquiète, plongée depuis le drame dans un profond mutisme.
Le naufrage du Titanic est un événement majeur qui secoue toute l’Amérique, et les victimes sont prises en charge, logées à l’hôtel, examinées à l’hôpital. Et après ? Letta va devoir puiser très loin en elle pour survivre dans ce New York qu’elle n’aime pas et qu’elle ne comprend pas. Et se battre pour sauver sa petite soeur bientôt qualifiée de « folle » dans un siècle qui traite mal les fous…
Une atmosphère à la Downton Abbey vue d’Amérique : New York en 1912, la fin flamboyante d’une époque.
Après un prologue, tu vas faire la connaissance des deux héroïnes du roman. Letta et Molly.
Deux sœurs qui faisaient route avec leur famille à bord du célèbre Titanic.
Leur vie change du jour au lendemain ce 18 avril 1912.
Un débarquement à New York qui devait être une nouvelle vie qui devient soudainement un débarquement sans but, sans foyer, elles n’ont plus rien.
Molly et Letta ont tout perdu comme tant d’autres. Les biens matériels, évidemment, mais aussi leurs rêves qui sont désormais tout au fond de l’océan avec l’épave du célèbre bateau.
Letta va de suite t’impressionner par les ressources qu’elle va devoir immédiatement aller puiser en elle pour s’occuper d’elle et sa petite sœur Molly qui reste très marquée par le naufrage.
Letta a 22 ans. Molly 15 ans.
Désormais, elles sont orphelines et ne peuvent compter que l’une sur l’autre.
Hormis le naufrage du bateau et ses conséquences, tu vas suivre Molly et Letta dans leur nouvelle vie.
Les injustices qu’elles vont connaitre, l’adversité qu’elles vont devoir surmonter.
Laurence Peyrin, comme pour chacun de ses romans, va t’immerger complètement dans la culture américaine de l’époque.
Ici, New York en 1912.
Ainsi tu en apprendras autant sur l’histoire de la construction de Central Park que sur l’origine du hot-dog.
Tout comme tu entendras parler d’autres drames qui ont eu lieu comme l’épidémie de fièvre typhoïde de 1906.
Des noms célèbres (John Jacob Astoria) côtoient les gens du quotidien, ceux de la 2e et 3e classe du paquebot, puis tu entendras parler de Nelly Bly.
Je ne la connaissais pas, depuis, j’ai acquis un roman sur cette femme en avance sur son temps.
Je ne te dévoile pas qui c’est, juste que cela a un rapport avec le traitement inhumain réservé dans les hôpitaux psychiatriques à l’époque.
Laurence Peyrin au-delà du drame du Titanic va explorer bien d’autres pans intéressants de l’histoire américaine.
L’eugénisme, la différence qui n’est pas acceptée.
Laurence Peyrin aime New York cela se ressent, mais elle est aussi bien consciente de ses défauts.
Tu liras le beau et le laid. Celui que les gens essayent de camoufler, cacher.
« Nos drames ne sont pas ce qui nous définit »
Un personnage qui m’a beaucoup plu et marqué c’est Nathalie.
Une femme extraordinaire, tu la rencontreras quand Letta aura déniché son premier emploi.
Elle sera d’une grande importance dans l’avenir des deux sœurs.
Un personnage qui au départ est antipathique et se révèle au fur et à mesure. Je ne t’en dis pas davantage sur elle.
Il y a le drame que vivent les sœurs, mais aussi le quotidien de tous ces expatriés. Ce mélange de culture foisonnant.
Un roman historique généreusement documenté.
Laurence Peyrin a pris comme point de départ un sujet largement exploité et elle en fait quelque chose d’inédit en abordant des thèmes beaucoup moins connu et tout aussi révoltant que le naufrage.
Un roman riche, passionnant qui te fera aussi réfléchir sur la condition féminine du début du 20e.
Le peu de droits qui leur étaient accordés.
Après le roman, la romancière te donne dans ce qui est appelé « derrière les pages » des chiffres et des sources de ce que tu vas apprendre dans le récit.
Je suis presque certaine qu’en refermant le roman tu auras envie d’aller voir de tes yeux la pharmacie C.O. Bigelow et acheter leur Lemon Body Cream
Avec « Après l’océan » je te promets une immersion complète dans le New York de l’époque, des héroïnes fortes, déterminées comme je les aime. Quantité d’informations, toutes intéressantes, pertinentes pour l’intrigue.
Laurence Peyrin ne fait pas du remplissage, mais éveille ton intérêt sur tout un tas de sujets.
C’est passionnant.
Tu ne peux pas deviner en lisant les premiers chapitres là où elle va t’emmener.
C’est commun à tous ses romans : ils sont tous ancrés dans l’histoire ; ils parlent tous de femmes qui font face à leur destin.
Les personnages prennent vie sous sa plume, « s’éveillent et grandissent » sous tes yeux.
Chacune de ses héroïnes a éveillé en mot un respect pour elles, ces personnages de papier m’insufflent de la force, de la réflexion.
C’est aussi toujours un drame, des personnages qui évoluent dans le noir pour aller vers la plus brillante des lumières.
Ce sont des êtres lumineux sauf que, parfois, ils ne savent plus comment allumer cette étincelle qui les ramènera à la vie.
Je trouve les transformations à chaque fois extraordinaires, et même si ce roman n’est pas un coup de cœur j’ai quand même eu mon émotion à fleur de peau tout au long de ma lecture ;
Letta, Nathalie aussi, rejoignent June, Maggie, Hanna, Zelda, Joanne, Gloria, Angela et Madeline.
Tu veux savoir qui sont ces femmes ? Lis les livres de Laurence Peyrin.
Tu trouveras plusieurs de mes avis ici, ici, ou encore ici ainsi que ici et ici
✩ Après l’océan ⟷ Laurence Peyrin ⟷ 486 pages ⟷ Éditions Calmann-Levy, le 6 avril 2022✩
0
Un petit commentaire me fait toujours plaisir, n’hésite pas 😊