« Il voit le meurtre, la torture et le carnage, la haine, la vengeance, l’appât du gain, le deuil, la stupidité. Et personne n’y peut rien changer. Car c’est ainsi depuis la nuit des temps. »
Je suis toujours heureuse de retrouver Servaz, il est aux prises cette fois-ci à une nouvelle affaire comme tout enquêteur rêve de tomber au cours de sa carrière, un monstre vorace qui détruit tout sur son passage.
La vie des victimes, mais aussi la vie privée des policiers en charge de l’enquête sont ruinées, anéanties.
Une investigation incrustée comme un caillou impossible à déloger.
Un mauvais pressentiment tenace, une ombre voile tout même la région, les régions où se déroule l’intrigue.
Ce pressentiment t’est retransmis.
« Les âmes contrairement aux choses ne se réparent pas. »
On va retrouver aux côtés de Servaz, le lieutenant Samira Cheung et le capitaine Vincent Espandieu.
Deux personnages secondaires que j’adore.
Eux, comme toi, vous allez être mis à rude épreuve.
« L’enfer, mon père… J’ai été un de ses démons… »
Un prêtre recueille les derniers mots d’un malade.
Son dernier souhait c’est de remettre une enveloppe à un producteur, il demande au prêtre de s’en charger pour lui.
L’homme concerné vit reclus, seul, dans un manoir sur une île perdue entre Ploumanach et Trégastel
« L’enfer, je l’ai vu, mon père. L’enfer, j’y suis déjà. »
Une spirale de violence dans laquelle on s’enfonce, de l’horreur, de l’abject.
Il n’y a pas que dans les films que l’on trouve toute cette maltraitance.
Servaz appelé sur une scène de meurtre va voir un tableau horrifiant, l’assassin s’est déchaîné, il devait être animé d’une fureur démentielle pour infliger de tels sévices.
Un meurtre au sein d’un hôpital psychiatrique toulousain.
Un supplicié sur un lit de contention.
Une abeille au fond de la gorge.
Un autre patient volatilisé.
Une affaire en rien comme les autres
Dans cet opus, on retrouve un Servaz fatigué, son cerveau est au bord de l’implosion.
Fatigué d’essayer de colmater la brèche des crimes toujours plus nombreux.
Il ne pense plus comme à ses débuts servir a quelque chose.
Sa vie privée lui cause un souci, mais ça, je te laisse découvrir.
Les flammes de l’enfer semblent se déchaîner. On a affaire à un pouvoir obscène plus fort que la mort.
L’atmosphère est lourde, lugubre, malsaine, morbide.
Quelque chose de sombre, de froid, d’hostile est tapi entre ces pages.
Un ancien réalisateur de film d’horreur, Morbius Delacroix, définitivement retiré en ermite.
Il fuit les journalistes et les photographes, mais il accepte de recevoir Julie, étudiante en esthétique du cinéma.
Elle doit le rencontrer pour sa thèse intitulée « montrer le mal » en l’occurrence c’est Bernard minier qui te le montre ce mal !
L’intrigue se déroule lors d’un solstice d’été annonciateur de tout, sauf de lumière.
Ce qui importe ce n’est pas la lumière, ce sont les ombres, c’est de rendre visible l’invisible.
Tu n’es plus dans Toulouse ville rose, mais dans le noir complet.
De faire entrer le hors-champ dans le champ.
La nature, forêts et montagnes, est menaçante. Elles sont des présences écrasantes qui cachent ce qu’elles savent.
J’ai aimé le clin d’œil aux copains auteurs notamment Frank Thilliez avec Sharko et à Michel Bussi.
Servaz est mis à rude épreuve, il plonge lui-même dans l’horreur.
Il ressent douleur et tristesse.
Producteur. Réalisateur, cameraman, acteur preneur de son ou éclairagiste, tous les corps de métier du cinéma sont présents et au cœur de cette intrigue.
Tu es plongé dans les bas-fonds du cinéma.
Dans les films d’horreur et ses sous-genres.
Une liste des films visionnés par l’auteur se trouve en fin d’ouvrage, les passionnés du cinema d’horreur seront servis !
Dans l’œil de la nuit, tu trouveras :
Une spirale, des abeilles, un message écrits dans des toilettes, des initiales, une croix retournée, des oies, un jeu de tarot, des images interdites et des films maudits. Lana del Rey, et tellement d’autres choses.
« Le cinéma d’horreur nous parle de nous-mêmes, Judith. Il interroge nos peurs les plus profondes. La peur de la mort… la peur de la douleur… la peur de la maladie… la peur des ténèbres… la peur du monstre qui est en nous.
Qui ? Comment ? Pourquoi ?
Est-ce que tu es sûr de vouloir le savoir ?
Connaît-on vraiment les gens que l’on côtoie ?
Un nouveau Bernard Minier que je te conseille.
Et je dis vivement dans 2 ans que l’on retrouve Servaz, car le final promet une suite explosive, émotionnellement éprouvante.
J’émets quand même un léger bémol malgré que j’ai adoré ce nouvel opus :
Pour moi, beaucoup de marques citées n’étaient pas nécessaires.
PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d’horreur, Morbus Delacroix.
Culte, misanthrope, fou.
Parmi ses fans, une étudiante en cinéma.
Fascinée, intrépide, inconsciente.
À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d’hôpital.
Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ?
Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière…
CET ŒIL DANS LA NUIT N’A PAS FINI DE VOUS FIXER
✩ Un oeil dans la nuit ⟷ Martin Servaz ⟷ 501 pages ⟷ Éditions XO, le 6 avril 2023✩
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[…] Sonia, Thomas, Aurore, Mélanie, Petite étoile livresque, One more cup of coffee, Evasion polar, Une souris et des livres, […]