PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d’Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.
Face aux lendemains qui s’évaporent, elle va apprendre à découvrir l’homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.
Tant que la partie n’est pas finie, il est encore l’heure de tous les possibles.
Depuis son divorce, la mère de Juliane roule toujours sur l’autoroute de la rancœur.
Aucun itinéraire bis, elle ne change pas de direction.
Juliane a une sœur cadette perchée sur la même branche que son père tandis que Juliane, elle garde les pieds bien ancrés dans le sol.
Je me suis tellement reconnue en Juliane. Son anxiété, son besoin de tout contrôler, son allergie aux visites surprises.
Moi aussi je noie mes inquiétudes sous des tonnes de bavardages.
Je tais mes souffrances morales ou physiques par l’humour, moi aussi je voudrais garder mes enfants à l’abri dans mon ventre et leur éviter tous les écueils de la vie.
De les garder chaque jour tout contre moi.
Que l’on puisse mal parler de moi me terrifie.
Charlie, un enfant différent, mais tellement attachant
Dans ce roman, il y a surtout et avant tout l’amour.
L’amour d’une mère, l’amour d’une fille pour son père.
Virginie Grimaldi a toujours le chic d’appuyer là où ça fait mal, mais à bon escient.
Plusieurs phrases, si ce n’est le roman entier ont raisonné en moi par exemple le piètre rapport à l’image que l’on a de nous.
C’est étonnant, car je ne vis pas du tout la même relation de fille, bien au contraire, je ne sais pas ce qu’est ce mot.
Virginie, elle enrobe les mots gris dans du papier coloré.
Elle utilise toutes les formes d’humour et d’amour.
L’ironie et le sarcasme.
La tendresse et l’affection.
Le cynisme, l’humour noir et surtout le coloré, les mots doux et ceux bien rugueux ; les deux laissant des traces en ton âme, en ton cœur.
Elle met un bon coup de pied à la différence lui rendant toute sa normalité que les gens ne voient plus ou ne veulent pas voir.
Elle répand bienveillance et bonnes ondes entre chacun de ses mots alignés sans jamais s’éloigner de son sujet, ses thèmes bien plus graves, sombres que la couverture laisse présager.
Elle t’offre tellement d’amour.
Ses mots sont de l’amour.
Ils sont l’amour.
Elle met tellement d’elle-même dans chacun de ses romans.
Elle ne se contente pas d’écrire une jolie histoire, un roman qui tient la route, elle te donne un texte fort, saisissant, à la fois direct et imagé.
Habité.
Vivant.
Ancré dans le présent et la réalité.
Elle t’offre une magnifique déclaration d’amour à un père et tellement plus encore.
C’est extrêmement fort et juste.
Les sujets délicats et même parfois tabous, elle les magnifie tout en n’essayant pas d’enjoliver la réalité, mais te donnant des moments d’extrême douceur. Tout en pudeur et en sincérité.
Elle t’assène des vérités qui bousculent tes certitudes, mais qui te réconfortent aussi.
Des phrases qui sonnent juste et vraies.
Des moments que tout un chacun peut vivre à un moment de sa vie.
Jean, mon dieu Jean est un personnage incroyablement fort, dessiné finement telle une plume.
Jean, j’ai rugi de rire avec lui comme j’ai dégringolé de larmes.
J’aimerais bien l’entendre m’appeler microbe.
J’aimerais qu’il me serre dans ses bras dégingandés.
Je fais le pari avec toi, mon cher lecteur, que tu ne pourras plus l’oublier une fois que tu auras fait la connaissance de ce chef indien méconnu de l’Histoire, mais que toutes les histoires devraient avoir dans leurs textes.
Virginie Grimaldi parle des souvenirs que l’on a toujours garde et ceux que l’on crée.
Les moments gravés en nous et ceux qu’on espère qu’ils laisseront une trace indélébile.
Immémoriale que rien ne pourra venir voler, ôter de sa beauté.
Ceux qui restent imprimés et que l’on voudrait oublier et puis ceux qui refont surface quand on pensait les avoir profondément enfouis.
Cette famille qui ne parle pas du tout couramment d’amour, on peut même dire qu’ils ne connaissent aucun mot de ce vocabulaire, le pratique pourtant magnifiquement.
Les possibles c’est :
C’est quand l’espoir s’explose contre un mur.
Quand on chiffonne le cœur comme un bout de papier, que plus jamais il ne sera comme avant.
C’est un tourbillon d’émotions.
Une tempête de rire qui succède à un gouffre de larme.
Tu éclates de rire pour poursuivre avec un mouchoir dans les mains tentant d’essayer de cacher les rigoles d’eaux salées qui coulent de tes yeux.
Les manquements de la société et les difficultés de l’aidant, l’attente du diagnostic et les certitudes que l’on a, même si personne ne nous croit, celle que l’on ressent dans notre chair.
Merci, Juliane et Jean, de me rappeler que la réalité est souvent plus nuancée que les angoisses.
Jean m’aura transmis beaucoup de choses, mais surtout qu’on n’est pas obligé de respecter les contours, qu’on n’est pas né dans une case, qu’on peut déborder des contours sans pour autant choquer.
Qu’il faut rire, profiter !
Vivre tout simplement.
Qu’on peut dire « je t’aime » avec uniquement les yeux. Que parfois à trop aimer on ne sait plus le montrer, ou n’ose pas.
Jean, j’ai aimé chaque facette de toi.
Ta flamboyance ton insouciance, tes peurs, tes failles, tes blessures, les compliments que tu ne dis pas, les chagrins que tu tais.
Tu m’auras appris quantité de choses comme celles que tu as transmises à tes filles et Charlie, mais tu m’auras surtout appris à revendiquer ce qui fait mon originalité plutôt que le museler.
Je ne te promets rien, mais je vais essayer.
Promis Jean, je vais tâcher de réaliser mes rêves.
Dernière promesse que je te fais, je te garde au creux de mon Cœur.
Juliane, ta force, ta résilience, je t’ai vu Juliane, je te vois et je te verrai toujours.
Dans chaque mot, derrière chaque phrase, sous chaque chapitre.
Moi aussi, j’ai besoin de contrôler, d’anticiper, de prévoir.
Tes moments de colère et tes moments de tristesse.
Ta frustration de ne pas pouvoir faire plus, je les ai vus, eux aussi, mais je t’ai surtout vu resserrer les liens distendus, courir sur une route vallonnée et non plus bien droite et pourtant y prendre beaucoup de plaisir.
T’accrocher si fort, que cela soit aux branches de cerisier, à un totem ou un air de guitare.
Je ne dis trop rien sur Charlie, mais j’ai su, j’ai compris entre les lignes, entre les espaces.
Entre chaque caractère surgit sa lumière.
Ce petit bonhomme possède la magie ancestrale transmise par son grand-père.
Charlie, je t’aime.
Ce n’est pas pour son intrigue que je te conseille de lire ce roman, mais pour son héros.
Ces personnages qui m’ont une fois de plus invité dans leur chorégraphie de la vie.
Je n’oublierai aucun des pas, aucun des temps forts.
Chaque fois que je verrai une plume, l’image de Jean y sera attachée.
Jean et sa douceur qu’on ne perçoit pas au premier abord, Jean et sa fragilité bien cachée. Jean pour le père qu’il a été et qu’il est, qu’il sera toujours.
Pour tous les souvenirs qui lui sont rattachés, chaque plume dans le ciel et sur terre.
Virginie écrit les batailles perdues, mais surtout celles remportées.
Elle te montre quand une vie bascule dans le difficile que c’est là, juste là qu’il y a le plus d’éclat.
Le plus de joie.
De lumière.
Tout n’est pas sombre ni facile.
Qu’à un moment, il faut savoir déposer armure et colère pour mieux serrer la tendresse, choyer l’amour.
L’instant présent.
Arrêter de courir après le temps.
Dans mon cœur, ça s’est emmêlé, tordu, balancé, écrasé et ça a chanté, ri et jailli aussi.
Virginie Grimaldi écrit juste.
Elle fait valser les émotions sur une guitare électrique ou une guitare sèche, au stylo ou au micro.
Chacun de ses romans me touche.
Certains plus que d’autres.
Celui-ci m’a très fortement touchée.
Si je dois en choisir 3, ce serait à part ce dernier : « il est grand temps de rallumer les étoiles » et « quand nos souvenirs viendront danser » même si « tu comprendras quand tu seras plus grande » m’a fortement ébranlée aussi.
Virginie c’est pour moi la magie.
Elle possède cette force, cette grandeur d’âme, cette magnifique pudeur, cette immense sincérité, cette incroyable sensibilité.
Elle te donne tout, te dit tout.
Elle n’a pas besoin d’en faire des tonnes chaque mot fait mouche.
Tout résonne en nous sans trompettes, mais avec un tambour d’indien.
Elle raconte ce père, Jean.
Elle écrit le vrai.
Elle a lancé les flèches de son arc, ce n’est pas Cupidon, mais elle touche en plein mille mon cœur.
Des failles que personne ne connaît.
Les possibles c’est un tourbillon d’émotion.
Je voudrais rendre hommage bien plus que cela à Virginie, à son écriture, à la personne qu’elle, en tout cas celle que je perçois de plus en plus nettement au fil du temps depuis le blog (2010 Virginie !!) et ses 7 romans (et 2 recueils), mais je m’arrête là et te dis, mon cher lecteur, découvre cette romancière sincère, particulière (dans le sens positif du terme)
Quand les mots disent la vérité et… les possibles.
Combien d’auteurs, de romancières, sont capables de percuter ton cœur et ton âme à quasiment chaque phrase ?
Que chaque chapitre fasse écho en toi ?
Que tu passes de rires tonitruants et aux larmes comme les chutes du Niagara pour repartir en éclat de rire ?
Me faire rire n’est pas évident en littérature ; m’émouvoir davantage, car j’ai un petit cœur tout mou. (Hypersensible moi ?)
Mais rire, comme ça, aussi fort, même quand cela n’allait pas très fort et ça, Virginie, quand tu m’as proposé de lire ton roman, tu ne pouvais pas le savoir.
Je te le dis maintenant, ça n’allait pas du tout.
Une période difficile pour moi ce mois de mai, cette dernière année, mais tu vois, j’ai ri, tellement ri.
Comme toujours mon mari, les enfants ont su que c’était toi que je lisais.
Tu es une des seules à me provoquer autant d’émotions contraires et à me faire mal aussi, mais surtout, avant tout à me faire tellement de bien.
Juste à toi, Virginie,
Tu es mère-veilleuse
Tu es fille-dèle
Et tellement de mots que je voudrais pouvoir te dire.
Je n’ai pas ton don pour les jeux de mots.
PS : Moi aussi j’aime les lundis, les premiers du mois, mais avec toi j’ai appris su’on pouvait aimer chaque jour. Tous ont leur saveur.
PS 2 : je n’arrive pas non plus à lâcher prise et tu connais, je crois, ma plus grande peur.
Chapitre 36, tu m’as décrit, au chapitre 76, j’ai été ravagée, car tu as, sans le savoir encore une fois, choisi des titres de ma playlist « chansons préférées ».
Peut-être est-ce parce qu’on est née la même année, je ne sais pas.
Je n’écoute pas que ça, mais dans tout le livre le principal est là.
Dans les possibles il y a :
Un joli jumper et un kangourou électrocuté, des orques de piscines chlorées, Chicago, un carpaccio d’ananas, tous les mardis, il y a Jean-Peuplu qui a terrassé le dragon de w.c., des merles voleurs de cerise, des cakes aux fruits, Deep Purple et Rage Against The Machine et tellement d’AMOUR.
✩ Les possibles ⟷ Virginie Grimaldi ⟷ 378 pages ⟷ Éditions Fayard, le 12 mai 2021 ✩
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