7 jours à l’envers
De Thomas Gornet
Roman jeunesse
72 pages, 8.70 €
Édition du Rouergue/collection DoAdo, 31 août 2013
En une semaine sa vie
a basculé alors il remonte le cours des jours, pour revenir une semaine en
arrière, ce dimanche après-midi où il s’est passé quelque chose de pas vraiment
drôle….
a basculé alors il remonte le cours des jours, pour revenir une semaine en
arrière, ce dimanche après-midi où il s’est passé quelque chose de pas vraiment
drôle….
7 jours à l’envers nous narre, comme le titre l’indique une semaine à compte à rebours de
la vie d’un adolescent de 13 ans. L’auteur a été au bout de son concept en
écrivant son roman dans un ordre chronologique inversé, le thème est
dévoilé dès le début : le deuil, de qui on ne l’apprend que dans les
dernières pages.
la vie d’un adolescent de 13 ans. L’auteur a été au bout de son concept en
écrivant son roman dans un ordre chronologique inversé, le thème est
dévoilé dès le début : le deuil, de qui on ne l’apprend que dans les
dernières pages.
On commence le roman un dimanche, le jour de l’enterrement, la lecture
se poursuit jusqu’au dimanche de la semaine précédente, le jour où tout a
basculé.
se poursuit jusqu’au dimanche de la semaine précédente, le jour où tout a
basculé.
En 8 chapitres, le narrateur raconte sa semaine, la souffrance de ses
parents, sa propre douleur, ses réflexions, son ressenti par rapport à comment
les adultes qui l’entourent, vivent leurs deuils, sa mère qu’il ne reconnaît
plus, les silences, les sourires forcés ou les demi-sourires de son père, son
impossibilité à verser une larme, le quotidien qui reprend le dessus, les démarches
à accomplir, les souvenirs qu’il a de cet être disparu.
parents, sa propre douleur, ses réflexions, son ressenti par rapport à comment
les adultes qui l’entourent, vivent leurs deuils, sa mère qu’il ne reconnaît
plus, les silences, les sourires forcés ou les demi-sourires de son père, son
impossibilité à verser une larme, le quotidien qui reprend le dessus, les démarches
à accomplir, les souvenirs qu’il a de cet être disparu.
Tout est raconté par le
narrateur dont on ne sait à aucun moment le prénom, un procédé qui permet au lecteur de très vite s’identifier à lui.
narrateur dont on ne sait à aucun moment le prénom, un procédé qui permet au lecteur de très vite s’identifier à lui.
La boule dans la gorge on continue la lecture, on
sourit aussi en lisant certaines pensées du jeune homme, les réponses qu’ils
donnent pour trouver cette devinette digne des blagues « Carambars ».
sourit aussi en lisant certaines pensées du jeune homme, les réponses qu’ils
donnent pour trouver cette devinette digne des blagues « Carambars ».
Thomas Gornet aurait pu tomber dans le mélodrame, ce n’est pas le cas du
tout, il s’est concentré à raconter les émotions vécues par son narrateur et
son entourage. Il raconte ce qu’il se passe quand la
porte se referme et que la famille se retrouve seule, comment chaque membre va vivre son deuil de manière différente.
tout, il s’est concentré à raconter les émotions vécues par son narrateur et
son entourage. Il raconte ce qu’il se passe quand la
porte se referme et que la famille se retrouve seule, comment chaque membre va vivre son deuil de manière différente.
L’accident est raconté par des mots simples et percutants, 10 mots en page 71, le livre se terminant à la page suivante.
L’auteur ponctue le texte de dialogues, en italique, entre le narrateur
et le disparu. Il y a aussi cette devinette posée avant l’accident qui revient
sans cesse en tête du garçon (en fin de chapitre), charade qui restera sans réponse…pour lui comme pour nous.
et le disparu. Il y a aussi cette devinette posée avant l’accident qui revient
sans cesse en tête du garçon (en fin de chapitre), charade qui restera sans réponse…pour lui comme pour nous.
Les dialogues permettent de comprendre l’attachement entre le disparu et
le garçon la relation qu’ils entretenaient, mais là aussi on y va
graduellement, ne pensez pas que tout est dévoilé dès le début, ce n’est
vraiment pas le cas.
le garçon la relation qu’ils entretenaient, mais là aussi on y va
graduellement, ne pensez pas que tout est dévoilé dès le début, ce n’est
vraiment pas le cas.
Une écriture faite de mots simples, de manière subtile et efficace, Thomas Gornet raconte les rituels d’une journée, du lever au coucher, on braque vraiment notre attention sur le ressenti du narrateur.
Le suspens n’est
pas insoutenable, au fur et à mesure on écarte des pistes.
pas insoutenable, au fur et à mesure on écarte des pistes.
La fin est bouleversante, on passe du silence du jour de l’enterrement
au hurlement poussé lors de la terrible annonce.
au hurlement poussé lors de la terrible annonce.
Une lecture touchante, qui
m’a émue, la fin m’a ébranlée, mais je ne regrette pas du tout d’avoir lu ce
court roman portant sur le deuil, mais, qui n’a été, à aucun moment, morbide !
**thomas dit
merci!
Escrocgriffe dit
C’est une structure originale !
Herbe Folle dit
Je ne connaissais pas du tout mais ce livre me tente bien maintenant 😀