PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
» Depuis qu’un fou furieux a tué maman, la rage qui couvait au fond de moi est sortie de ses gonds. Je la sens, là, qui enfle, gronde, bouillonne. Elle ressemble à un monstre qui me soulève le ventre. »
Une violence sourde ronge la très respectable famille Bellegarde dont la mère, Marie-France, a été sauvagement assassinée. Les fondations de l’édifice familial vacillent. La major Louise Caumont trouvera-t-elle la faille pour percer à jour les secrets du clan ?
« Les nœuds de l’enfance ne se défont pas. Jamais. »
J’ai lu en mars en lecture commune avec @floandbooks et @petite_lectrice le dernier roman de Céline Denjean.
Je découvre la romancière par ce roman et je peux te dire que je ne vais pas m’arrêter là, j’ai adoré ce thriller machiavélique.
Le prologue annonce la couleur, ce sera un sujet très dur.
Dès le début, tu es mis sous tension, tu sens que cela ne sera pas une promenade de santé.
Machiavélique et poignant, « Châtiment » de Céline Denjean t’immerge dans un univers sombre où les secrets de famille et les conséquences des actes passés occupent une place centrale.
Dans ce troisième volet mettant en scène la Major Louise Caumont de la brigade de Tarbes, l’intrigue se déploie avec complexité, j’ai été captivée dès le début.
Je me suis rapidement immergée dans l’univers du Major, même sans avoir lu les précédents tomes (« Matrices » et « Précipice »).
Pour moi, cela n’a pas été un obstacle à la compréhension, mais j’aurais certainement apprécié une meilleure connaissance des liens entre les personnages, en particulier entre Louise, Violaine et Thierry.
Céline Denjean ne m’a jamais perdu ; je ne me suis même pas rendu compte que c’était « une suite » ; je l’ai vu après ma lecture quand je suis allée déposer mon avis sur Babelio.
L’ambiance est sombre, lourde et pesante, elle déborde de suspicions et d’interrogations.
Louise Caumont est appelée pour une enquête, car un copycat a bénéficié d’une fuite des services ou c’est quelqu’un de proche de l’enquête comme personne n’a pu avoir accès aux informations sur celui surnommé « le thanatopracteur ».
Il est impossible que Marie-France Bellegarde, cette infirmière mère de 6 enfants, soit une de ses victimes, le médecin légiste est formel : elle est décédée depuis 2 mois, alors que le tueur en série est mort depuis 4 mois.
C’est une affaire merdique, comme le dit la juge.
Les preuves sont passées depuis longtemps, les témoins auront peut-être oublié des détails, mais c’est sans compter la ténacité du Major.
Elle se plonge dans l’affaire Bellegarde, réexamine chaque détail de l’enquête, interroge à nouveau les témoins, repart de zéro.
Deux mois plus tard, les chances de résoudre ce meurtre semblent minces.
Son équipe est chargée d’élucider cet assassinat macabre.
Dans le même temps, un détective privé est missionné après la disparition inquiétante depuis plusieurs mois d’une soixantenaire, Roseline Blanc.
Une femme aimée de tous et soucieuse de son prochain, dévouée à une association caritative d’aide aux personnes en grande précarité.
C’est le neveu de Roseline qui réclame au détective Philippe Georgel de mener des recherches pour comprendre ce qu’il a pu advenir de sa tante.
Le 3e narrateur est un des enfants Bellegarde. Lequel ? Je ne te le dirai pas.
J’ai adoré le détective j’espère même le revoir dans un autre opus.
Peut-être, une enquête conjointe entre Louise et lui ? Céline si tu me lis 😉
L’atmosphère est sublimée par un style recherché et un vocabulaire riche et précis.
La maison des Bellegarde et d’autres lieux m’ont fait froid dans le dos.
Avec ce roman, l’autrice nous plonge dans le monde des familles catholiques ultraconservatrices, où les secrets familiaux et les apparences jouent un rôle prépondérant.
La noirceur de l’atmosphère est accentuée par des chapitres aux préambules glaçants, malaisants et éprouvants.
Ces chapitres introduisent les différentes parties du roman.
Celine Denjean maîtrise l’art de créer une atmosphère étouffante et de distiller ses informations avec parcimonie.
Elle entretient un suspense efficace.
L’enquête, axée sur la religion et les secrets de famille, est menée de main de maître, l’autrice te promène entre découvertes, révélations et fausses pistes jusqu’à un dénouement final haletant.
Le récit est raconté avec minutie.
L’écriture, limpide, explore avec finesse la psychologie des personnages ainsi que les névroses qui les habitent.
C’est ce point que j’ai préféré : la psychologie ultra complexe et habilement travaillée des personnages.
Les thèmes sensibles, comme la religion et ses dérives, sont traités avec habileté.
« Châtiment » est un thriller addictif, porté par des personnages complexes et une intrigue habilement construite, qui ne manquera pas de captiver et d’émouvoir beaucoup de lecteurs.
Je suis impatiente de découvrir les autres romans de l’autrice, en commençant par les précédents tomes mettant en scène Louise Caumont.
Je relirai, c’est certain, les autres romans de l’autrice, surtout que 2 m’attendent dans ma pal : « Le Cheptel » et « La Fille de Kali ».
Je vais me procurer sans tarder les deux livres que je n’ai pas pour lire dans l’ordre les enquêtes de Louise Caumont !
Oui, ma pal ne me remercie pas, mais j’aime lire les personnages récurrents dans l’ordre, et puis ma rencontre avec Céline Denjean ne peut pas s’arrêter là ;).
✩ Châtiment ⟷ Céline Denjean ⟷ 400 pages ⟷ Éditions Michel Lafon, le 8 février 2024✩
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