PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR :
Dans l’enfer d’Auschwitz, Ester caresse doucement les cheveux de Pippa, son bébé. C’est un miracle que sa petite fille soit blonde, car grâce à ce détail l’enfant pourra rester en vie. Bientôt, les nazis viendront prendre son bébé pour le donner à une famille allemande. Mais Ester veut croire qu’un jour, après la guerre, elle retrouvera sa Pippa… Secrètement, la jeune femme a tatoué son numéro de déportée sous l’aisselle de sa fille. Un geste qui lui donne de l’espoir et la volonté de survivre malgré l’horreur. Des années plus tard, Ester est enfin libre. Dans chaque orphelinat et hôpital qu’elle visite, elle scrute les visages des enfants. Mais les mois passent et l’espoir de revoir Pippa s’amenuise. Parviendra-t-elle un jour à retrouver l’enfant dont le tatouage correspond au sien ? Ou bien est-il déjà trop tard ?
Si tu te souviens, j’avais eu en 2023 un gros coup de cœur pour ‘La Sage-femme d’Auschwitz’, une œuvre qui m’a profondément marquée.
Mon avis est ici
J’attendais avec impatience la suite « La Sage-femme de Berlin ».
En premier lieu, je voudrais signaler que le titre peut prêter à confusion, car Esther, la sage-femme tant appréciée dans le premier tome, ne joue qu’un rôle mineur dans cette suite, à l’exception d’une brève apparition au début du récit. Le titre peut induire en erreur comme c’est le cas pour moi.
Il y a une seule scène d’accouchement au tout début du livre.
Le roman se déploie principalement autour des vies d’Olivia, la fille adoptive d’Esther, et de Kristen, dont le lien avec les deux premières demeure mystérieux. Même si je me suis doutée très rapidement de qui elle était, mais je préfère ne rien dévoiler.
Ces deux femmes vivent de part et d’autre de l’Allemagne, à une époque où le pays est divisé entre l’est et l’ouest.
Anna Stuart, l’autrice, fait de ce contexte historique complexe le cœur de son récit.
Elle s’est rendu compte que la fille qu’Esther a eue à Auschwitz aurait 18 ans lors de la construction du mur de Berlin.
C’est son postulat de départ.
Son intrigue s’articule autour de ce fait.
Cependant, contrairement à la première œuvre qui m’avait profondément émue, les émotions m’ont semblé moins présentes ici.
Les obstacles se résolvent de manière un peu trop aisée, et les rebondissements manquent de surprise à mon sens.
Pour ma part, je n’ai pas ressenti le besoin impérieux de cette suite.
Ce qui m’a davantage captivé, c’est moins la continuité de l’histoire d’Esther que la toile de fond historique soigneusement tissée.
Pour les lecteurs qui n’ont pas encore exploré le premier tome, le prologue offre une synthèse des expériences vécues par Esther. Ensuite, le récit nous transporte en 1961, en Allemagne de l’Est à Stalinstad, où le point de vue d’Olivia, la fille adoptive d’Esther et de Philippe, devient le fil conducteur.
Il me semble important de rappeler que ce roman, bien que s’inspirant d’une époque historique tumultueuse, est une œuvre de fiction.
À l’exception d’un personnage qui fait son entrée tardive dans le récit, aucun des éléments ne repose sur des faits réels ou des personnes ayant réellement existé.
Je l’ai lu dans certains avis. C’est faux. !
Autant le premier repose sur des faits réels, autant ici ce n’est pas le cas !
Anna Stuart excelle dans la représentation du contexte de l’après-guerre à Berlin, avec des descriptions poignantes des stigmates laissés par le conflit.
L’année 1961, marquée par la construction du mur, devient le point central du récit, explorant les événements qui ont précédé cet épisode historique majeur.
Le roman est divisé en trois parties.
La première se déroule avant la nuit fatidique du 13 août 1961,
Tu vas vivre avec les Berlinois le Stacheldrachtsonntag ou le dimanche des barbelés
La deuxième se concentre sur la politique qui devient de plus en plus dictatoriale, la dernière se déroule lors de la construction du mur et l’après.
L’autrice met un point d’honneur à décrire avec précision les lieux, les événements et les émotions de l’époque.
L’alternance des chapitres entre la vie d’Olivia à l’est et celle de Kristen à l’ouest crée une dynamique narrative intéressante. Néanmoins, certaines parties du roman peuvent sembler étirées, notamment les descriptions détaillées de la vie quotidienne des deux protagonistes.
La force du livre réside dans le contraste entre les régimes politiques de l’est et de l’ouest de l’Allemagne, offrant un aperçu fascinant de cette période charnière.
Malgré quelques explications politiques pouvant sembler obscures, les clivages, les intrigues politiques, et la menace constante de la Stasi sont dépeints avec brio, créant une atmosphère de tension palpable.
Si l’intégration de la Russie stalinienne aux forces alliées en 1941 a permis de vaincre le nazisme, elle a aussi entraîné l’implantation d’un autre régime dictatorial en Europe.
L’autrice choisit de décrire une période antérieure à la construction du mur de Berlin et d’explorer les terrifiants événements qui sont déroulés autour de la construction du mur de Berlin.
”La Sage-femme de Berlin » plonge le lecteur dans les bouleversements politiques et sociaux de l’Allemagne de l’époque de manière captivante.
Malgré quelques longueurs, l’autrice parvient à captiver avec son récit habilement tissé, mêlant avec succès histoire et fiction.
Ce deuxième tome offre une exploration intrigante des réalités de l’Allemagne d’alors, où les enjeux politiques s’entremêlent avec les histoires familiales.
Je te conseille de lire la sage-femme d’Auschwitz si tu as besoin de ressentir des émotions, par contre si tu es intéressé par l’après-guerre, la guerre froide alors lis plutôt celui-ci.
Je pense que je suis plutôt déçue, car j’attendais de ressentir la même puissance d’émotion que dans le 1er tome.
J’ai vu sur Goodreads que c’était une autrice prolifique notamment sur les faits qui se passent durant la Seconde Guerre mondiale, j’espère que ces livres seront traduits, car même si j’ai moins adhéré à ce livre je reconnais le talent de l’autrice à t’immerger dans l’Histoire.
✩ La sage-femme de Berlin ⟷ Anna Stuart ⟷ 400 pages ⟷ Éditions City, le 21 février 2024✩
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